Chaque année le 3 mars, le Japon célèbre hina matsuri, la « Fête des poupées » ou « Fête des petites filles ». En cette journée particulière, toutes les familles ayant une fillette parmi leurs membres ont pour tradition de dresser un autel de poupées (hinanïngyō) dans leur maison, tel un porte-bonheur pour les enfants du foyer.
Des fleurs de pêcher aux poupées impériales
La célébration hina matsuri remonte à l’époque Heian (794-1185). Elle fait partie des cinq fêtes de saison du calendrier traditionnel chinois : le premier jour du premier mois, le troisième jour du troisième mois, et ainsi de suite. Lorsque le Japon a adopté le calendrier grégorien, les dates de ces fêtes ont été définies au 1er janvier, au 3 mars, au 5 mai, au 7 juillet et au 9 septembre. Initialement appelée « fête des fleurs de pêcher » (car celles-ci s’ouvraient à cette période), la célébration a évolué en « fête des poupées » suite au passage au nouveau calendrier où leur floraison ne concordait plus. Les nobles avaient alors pour coutume d’offrir des poupées représentant les membres de la cour impériale de Kyoto. C’est ainsi qu’est née la tradition d’exposer un autel de poupées de collection spécialement sorties pour l’occasion. Décoré de quelques offrandes et fleurs de pêcher (qui demeurent un symbole de cette journée), il porterait chance aux petites filles de la maison, alors parées d’un beau kimono.
Un nuancier symbolique
Les saisons occupent une place toute particulière dans les coutumes japonaises. Si hina matsuri honore les petites filles, elle est aussi annonciatrice de l’arrivée imminente du printemps. Trois couleurs symbolisent ainsi cette ode à la jeunesse et au renouveau. Le blanc représente la neige qui s’éclipse, le vert évoque la nature qui bourgeonne, et le rose incarne les fleurs de pêcher qui éclosent. Nous pouvons retrouver ces teintes notamment dans les différentes douceurs dégustées en famille pour l’occasion comme le hishi mochi ou les hina arare. A la Maison du Mochi, nous vous proposons de célébrer cette journée poétique en dégustant des sakura mochis, daifukus traditionnels à l’anko (crème de haricots rouges sucrée) enrobés d’une feuille de cerisier saumurée, accompagnés d’une tasse de notre sakura vert… en attendant le printemps ❀
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