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Catégorie : inspirations

« Cette année 2025 est pour moi celle de mes 40 ans, et même si je tente de me convaincre du contraire, ce n’est pas rien. Car dans l’imaginaire collectif, c’est encore un cap de non-retour. Un moment de bascule où l’on passe de l’autre côté de sa vie, du côté de la maturité pour ne pas dire de la vieillesse. Je sais que c’est faux, pour autant j’ai du mal à m’en détacher. Alors plutôt que de scruter mes rides aux coins des yeux, j’aimerais dédier cette année à cueillir ces petites joies qui font scintiller le quotidien. Comme vous le savez, je suis amoureuse du Japon et de sa relation émerveillée avec la nature et ses saisons. Pour cette année, j’ai donc préparé un calendrier avec quelques uns de mes dessins saisonniers, que nous proposons dans la mochi-box de janvier. Afin qu’au delà du côté pratique, cet objet soit le rappel de cette seule et unique résolution pour l’année à venir : capter la beauté et la joie au quotidien. »

Mathilda Motte, fondatrice de La Maison du Mochi

Notre calendrier-chevalet est disponible dans notre mochi-box « 12 mois de douceurs nippones ». Si vous souhaitez le découvrir en images, Mathilda vous le dévoile page après page dans cette vidéo :

Ce calendrier-chevalet étant une exclusivité de notre mochi-box « 12 mois de douceurs nippones » éditée en quantité limitée, nous vous offrons également la possibilité de télécharger une autre version de notre calendrier annuel en pdf à imprimer.

Pour cela, cliquez sur ce lien : https://www.maisondumochi.fr/calendrier-2025-2/

La pâtisserie japonaise est une ôde aux saisons. Les wagashis changent en effet au fil du calendrier, et des régions. Par exemple, pendant la première cérémonie du thé qui a lieu en janvier, on sert le hanabira mochi. Il s’agit d’un rond de pâte de riz gluant plié en deux, renfermant en son coeur une noix de shiroan parfumé au miso, et un bâton de bardane confite.


En février, c’est l’uguisu mochi qui imite un petit oiseau au plumage vert, l’uguisu, annonciateur de printemps. Au printemps, on déguste le sakura mochi, une boule de riz gluant fourré à l’anko, et enveloppé d’une feuille de cerisier saumurée. Le botamochi est une autre douceur de printemps, il est issu du terme « bota », pivoine, qui fleurissent en mai. C’est une boule de riz gluant enveloppée de crème de haricot rouge (anko) et blanc (shiroan), aromatisée ou non. A la toute fin du mois de juin, on déguste le minazuki, qui est un gateau mêlant blé et riz, recouvert d’azukis sucrés.

Pour 2024, nous vous proposons un calendrier annuel qui vous rappelons les dates et jours de la semaine, agrémenté de dessins des wagashi de saison.
Pour télécharger la version pdf à imprimer, cliquez sur ce lien : https://www.maisondumochi.fr/wp-content/uploads/2024/01/calendrier-2024.pdf

Bonjour ! Je m’appelle Bénédicte et je vis à Fukuoka dans le sud du Japon. Depuis un peu plus d’un an, je me passionne pour ce qu’on appelle “l’art de vie koyomiste”. Il s’agit d’intégrer dans son quotidien les traditions de l’ancien calendrier japonais et de vivre au rythme de ses nombreuses micro-saisons. Pendant un an, je vous propose de me retrouver chaque trimestre dans le magazine de La Maison du Mochi afin de découvrir une esquisse de ce Japon traditionnel et respectueux de la nature.

Je vous retrouve donc pour un nouveau numéro de Saijiki. Cette fois, je vous propose de partir à la découverte des traditions et anciennes saisons des mois de juillet, août et septembre.

Qu’est-ce qu’un saijiki ? Il s’agit d’un éphéméride japonais qui indique toutes les traditions, saisons, plantes, aliments et mots saisonniers.

Juillet

Le mois de juillet marque la fin de la saison des pluies et le début de l’été. Il fait désormais très chaud et humide et le ciel se charge de cumulonimbus, de gros nuages d’orage.
Au début du mois, Umibiraki, littéralement “l’ouverture de la mer” donne le coup d’envoi de la saison estivale : les plages sont désormais surveillées. Pour les amateurs de balades en montagne, Yamabiraki lui signe l’ouverture de plusieurs chemins de randonnées fermés durant le reste de l’année, comme par exemple ceux du Mont Fuji.

Crédit photo : ©saijiki_japon

Plusieurs célébrations rythment le mois de juillet à commencer par Tanabata, la fête des étoiles qui se tient le 7 juillet. La légende dit que les deux amoureux Orihime et Hikoboshi, séparés par la voie lactée durant l’année ne peuvent se retrouver que pendant la nuit de Tanabata. C’est l’occasion de faire un vœu. On l’écrit sur un bout de papier coloré appelé tanzaku qu’on accroche ensuite sur des branches de bambou.

Crédit photo : ©saijiki_japon

Pour Tanabata on déguste des nouilles froides appelées sômen, des tempura de légumes d’été ainsi que des sasa maki, des boules de riz pilé enveloppées dans des feuilles de bambou avant d’être cuites à la vapeur. Cela ressemble fortement aux chimaki que l’on déguste durant Tango no sekku.

Crédit photo : ©saijiki_japon

Restons dans le domaine de la gastronomie avec un autre aliment dégusté durant le mois de juillet : l’anguille. Elle est dégustée durant Doyô no hi, une journée qui revient quatre fois dans l’année. Durant le Doyô d’été, il est coutume de manger des aliments qui aident le corps à surmonter les terribles chaleurs. L’anguille en fait partie ! On la déguste grillée avec une sauce sucrée-salée et déposée sur un lit de riz.

Bonne nouvelle, cette année il y a deux Doyô d’été : un le 23 juillet et un le 4 août. Cela donne une occasion de plus pour déguster ce délicieux poisson.

Crédit photo : ©saijiki_japon

Les anciennes saisons du mois de juillet sont :
Shôsho (“Chaleur modérée”) du 7 au 22 juillet et Taisho (“Grosse chaleur”) du 23 juillet au 6 août.

Août

Au mois d’août, l’ensemble du Japon s’anime au rythme des festivals d’été. Les japonais y viennent en yukata (kimono d’été), des feux d’artifices sont tirés et les rues se remplissent de stands colorés proposant nourriture, boissons, ainsi que des activités comme la traditionnelle pêche au poisson rouge ou au yoyo, des petits ballons remplis d’eau.

Crédit photo : ©saijiki_japon
Crédit photo : ©saijiki_japon

Au milieu du mois c’est O-bon, une sorte de Toussaint japonaise durant laquelle on honore les esprits des ancêtres de la famille. La plupart des japonais ont quelques jours de congés qu’ils mettent à profit pour retourner chez leurs parents et/ou grands-parents. Pendant O-bon on fait le tour des tombes familiales. On nettoie les autels et on y installe des amours en cage. Ces fleurs servent à guider les esprits vers leur famille.

Crédit photo : ©saijiki_japon

Durant O-bon on danse bon-odori, une danse facile et répétitive qui s’effectue les uns derrière les autres, en cercle autour d’une estrade où des musiciens jouent du taiko (gros tambour).

Crédit photo : ©saijiki_japon

Les anciennes saisons du mois d’août sont :
Risshû (“Début de l’automne”) du 7 au 22 août et Shosho (“Chaleur résiduelle”) du 23 août au 7 septembre.

Septembre

Tout comme en France, septembre est le mois de la rentrée des classes au Japon. Mais ce n’est pas une nouvelle année scolaire qui commence, ici on entame le deuxième trimestre.

Septembre est le mois des typhons et deux jours appelés “zassetsu” servent à mettre en garde contre ces tempêtes qui peuvent faire des ravages dans les rizières alors que la moisson ne va pas tarder à commencer.

Crédit photo : ©saijiki_japon

Les autres célébrations du mois sont plus douces.
Il y a d’abord Chôyô no sekku, la fête des chrysanthèmes qui célèbre la longévité.

Crédit photo : ©saijiki_japon

On peut ensuite citer O-Tsukimi (aussi appelé Jûgoya), la fête de la lune durant laquelle on observe “Chûshû no meigetsu”, la plus belle lune du milieu de l’automne.
Pour l’occasion on prépare 15 o-tsukimi dango que l’on empile de la façon suivante : 9 dango pour le 1er étage, 4 pour le second et 3 pour le troisième. Les dango sont posés sur une estrade sacrée appelée sanbo qui est placée face à la lune afin de les lui donner en offrande. A côté du sanbo, on place des brins de miscanthus et on peut aussi ajouter des légumes et fruits d’automne comme des patates douces ou des châtaignes.

Crédit photo : ©saijiki_japon
Crédit photo : ©saijiki_japon

Le 23 septembre c’est l‘équinoxe d’automne. Un jour férié durant lequel les Japonais prennent le temps d’observer l’automne qui démarre, par exemple en allant voir les rizières en terrasse dont les abords sont par des centaines de lycoris rouges et blancs.

Crédit photo : ©saijiki_japon

Les lycoris sont appelés higanbana en japonais, soit “la fleur de Higan”. Higan ou O-Higan est une semaine de rituels bouddhistes équivalente à la Toussaint qui encadre les équinoxes.
Durant O-Higan, on cherche à communiquer avec ses ancêtres en faisant “o-haka mairi”, la tournée des autels et tombes de la famille. On les nettoie soigneusement, on y place de nouvelles fleurs fraîches puis on y dispose des o-hagi, des pâtisseries faites d’une boule de riz gluant recouverte de pâte de haricots rouges. Les ohagi sont dégustés en famille alors on en prépare toujours en grande quantité.
Outre la pâte de haricots rouges, on peut aussi les recouvrir de poudre de kinako, de sésame noir ou bien d’algues.

Crédit photo : ©saijiki_japon
Crédit photo : ©saijiki_japon

Les anciennes saisons du mois de septembre sont :
Hakuro (“Rosée blanche ») du 8 au 22 septembre et Shûbun (« Equinoxe d’automne”) du 24 septembre au 7 octobre.

Rendez-vous au mois d’octobre pour le troisième numéro !

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A l’origine, un matsuri est un festival traditionnel qui célèbre les divinités japonaises et marque les saisons. Aujourd’hui, les matsuri peuvent être aussi bien des fêtes religieuses que des fêtes populaires, donnant toujours l’occasion de danses, musiques, parades et rituels. Le Japon est connu pour ses nombreuses célébrations tout au long de l’année, mais s’il y a bien une saison où les matsuri se multiplient dans l’archipel, c’est l’été ! Nous vous proposons de vous faire découvrir (ou redécouvrir) trois de ces incroyables fêtes qui illuminent la saison estivale.

Awa Odori matsuri et ses danses traditionnelles

Danseuse en costume traditionnel | Illustration de Mathilda Motte (non libre de droits)

Nous débutons notre thématique avec le célèbre Awa Odori. Ce festival de danses traditionnelles a lieu chaque année à Tokushima, sur la côte Est de l’île de Shikoku, du 12 au 15 août, pendant O-bon (la fête des morts).

Durant ce matsuri qui attire plus d’un million de festivaliers, vous pourrez admirer notamment les danseuses coiffées du chapeau de paille traditionnel amigasa, originaire de l’époque d’Edo. Avec son rythme entraînant et l’ambiance festive qui l’entoure, la danse d’Awa (nom que portait la préfecture de Tokushima autrefois) plonge les danseurs dans une transe, d’où son surnom de « danse des fous ». Une chanson lui est d’ailleurs attribuée, relatant toute l’intensité de la fête : « Des fous dansent, des fous regardent, tant qu’à être fous, autant danser ! ».

Où se rendre pour suivre le Awa Odori matsuri ? | Illustration de Mathilda Motte (non libre de droits)

Tenjin matsuri et sa procession navale

Bateau transportant des mikoshi sur la rivière Okawa | Illustration de Mathilda Motte (non libre de droits)

Nous poursuivons notre voyage avec le célèbre Tenjin matsuri, considéré comme l’un des plus importants festivals du Japon, notamment en raison de sa somptueuse procession navale. Chaque année depuis plus de mille ans, Osaka s’anime les 24 et 25 juillet en hommage à Sugawara Michizane, la divinité japonaise des lettres et des études.

Les festivités débutent le 24 par une cérémonie au sanctuaire Tenmangu où sont exposés les mikoshi (sanctuaires portatifs). Ces derniers sont ensuite embarqués le lendemain à bord d’une centaine de bateaux illuminés qui défilent sur la grande rivière Okawa, au-dessus de laquelle est tiré ensuite un impressionnant feu d’artifice… Un spectacle saisissant !

Durant ce matsuri, les festivaliers revêtent des tenues traditionnelles telles que le yukata, et viennent profiter des nombreux stands de cuisine japonaise qui prennent place au bord de la rivière.

Où se rendre pour suivre le Tenjin matsuri ? | Illustration de Mathilda Motte (non libre de droits)

Nebuta matsuri et ses chars de lumière

Char illuminé défilant dans les rues d’Aomori | Illustration de Mathilda Motte (non libre de droits)

La dernière escale de notre exploration se situe dans la région de Tôhoku (nord-est du Japon). Chaque année du 2 au 7 août, la ville d’Aomori est en fête pour célébrer le fameux Nebuta Matsuri avec ses spectaculaires chars illuminés.

Tous les soirs du festival, les rues s’animent autour d’un défilé de plus de 30 chars géants, clôturé par deux heures de feu d’artifice ! Chaque char a son propre thème et peut représenter des dieux, des figures de contes et légendes, des personnages historiques ou encore des célébrités du monde de la télévision par exemple.

La construction d’un char s’effectue à partir d’une structure en bois et fil de fer recouverte de papier mâché, et nécessite une année entière de travail. Avec leurs dimensions gigantesques (environ 9 mètres de long, 7 mètres de large et 5 mètres de haut), les nabuta (chars) offrent un spectacle saisissant auquel les festivaliers peuvent prendre part en revêtant le costume haneto pour rejoindre les nombreux danseurs du matsuri !

Où se rendre pour suivre le Nebuta matsuri ? | Illustration de Mathilda Motte (non libre de droits)

Découvrez de nombreuses autres fêtes et traditions comme Hina matsuri, Kodomo no hi, Tsukimi ou encore dans notre article dédié au printemps.

En 2018, Elodie Crochet créé sa marque de thés aux arômes exclusivement naturels qu’elle nomme Instants Botaniques. D’entrée de jeu, j’ai été séduite par l’identité visuelle de sa maison, calme et élégante, à l’image de ses produits. A l’occasion d’une deuxième collaboration autour d’une mochi-box commune, Elodie a accepté de répondre à mes questions. Marché du thé, création d’entreprise, label bio,… Elodie aborde le thé sous toutes ses facettes avec beaucoup de transparence et de simplicité. Je l’en remercie et j’espère que cet entretien vous plaira !

Elodie Crochet a lancé sa marque de thé aux arômes naturels en 2018.

Bonjour Elodie, pourrais-tu me raconter l’histoire de la création d’Instants Botaniques, ce qui t’a poussé à te lancer ?

J’ai été pendant 10 ans salariée dans le domaine social. Je travaillais sur des thématiques assez lourdes comme l’intégration des personnes étrangères, les addictions, la maltraitance vis-à-vis des femmes. Au terme de ces dix années, j’ai eu envie de me lancer à mon compte et de partir vers quelque chose de plus léger.

Quelles ont été les étapes par lesquelles tu es passée pour créer ta marque ?

J’étais déjà une grande amtrice de thés, d’abord de thés parfumés, puis de thés natures. J’ai donc eu l’idée de créer une marque de thés très proches de la nature, de la plante. J’ai effectué une formation à l’école du thé du Palais des thés puis j’ai fait une étude de marché. J’ai aussi fait circuler un questionnaire assez précis auprès de mes proches. Puis j’ai été à la rencontre de fournisseurs français. Je n’avais en effet pas le budget pour aller sourcer directement dans les pays producteurs de thé. J’ai trouvé en Bretagne un grossiste en thé qui était aligné avec mon souhait d’un thé sans arôme chimique, et subtilement parfumé. Nous avons démarré avec 20 références en thé conventionnel puis l’année suivante j’ai lancé la gamme bio et participé au salon des « Gourmet Sélection » qui regroupe des produits d’épiceries fines. J’en ai été très satisfaite, et j’y ai trouvé mes premiers clients professionnels.

Hojicha, thé vert grillé dans sa jolie boîte | Crédit photo : Studio Disvague 

L’image d’Instants Botaniques est particulièrement léchée, pourquoi était-ce si important pour toi et comment l’as-tu créée ?

En tant qu’amatrice de thé, ce que je recherche en achetant ce produit, c’est de m’offrir un moment de bien-être, m’immerger dans un univers qui me plaît et qui me fait du bien. Le nom Instants Botaniques découle de l’association entre cette idée de moment pour soi, et des bienfaits des plantes. D’un point de vue esthétique, je voulais traduire cette envie dans un langage simple et épuré. Je ne suis pas graphiste, aussi j’en ai tout simplement cherché sur internet et j’ai fait la connaissance de Noémie Cédille. J’ai tout de suite adhéré à son univers tout en douceur et les propositions qu’elle m’a faite correspondaient parfaitement à ce que j’avais imaginé. Car le visuel est déterminant pour provoquer l’achat : il est rare que le client puisse goûter au thé avant de l’acheter. Aussi il est essentiel de travailler l’extérieur afin qu’il ressemble à ce qui se trouve à l’intérieur. D’autant que c’est aussi souvent un produit que l’on offre.

Pourrais-tu résumer en trois mots les valeurs d’Instants Botaniques ?

Qualité, simplicité, naturel.

Quelle est ta vision du bio dans le monde du thé ?

Lorsque j’ai créé la marque, le besoin de bio n’était pas très fort chez mes clients français, d’autant moins si les plantes, comme nos infusions, viennent de France.  Après sur le moyen terme, il semble évident que nous allons évoluer vers plus de bio. Mais le label a des limites, comme celui de ne pas être à la portée des petits producteurs qui sont nombreux dans les pays cultivateurs de thé. Pour autant, ces derniers peuvent bien travailler sans trace de pesticide. Ce sont des choses que je vérifie auprès de mon fournisseur avant de commander.

Instants Botaniques s’est créé autour de l’idée de s’offrir des instants pour soi | Crédit photo : Studio Disvague 

Que signifie pour toi le thé à la française ?

Pour moi, le thé à la française c’est l’art de parfumer délicatement le thé. Il existe de grandes maison qui font cela très bien comme Mariages Frères et qui rencontrent même un franc-succès auprès de pays cultivateurs de thé comme le Japon. Mais c’est important selon moi de rester dans la simplicité, la naturalité, la mise en valeur du thé en lui-même. Je ne trouverais pas de sens à proposer des thés aux parfums trop éloignés comme crumble aux pommes ou tarte au citron.

Et le thé à la japonaise ?

Pour moi le thé à la japonaise, c’est la sérénité, le calme, la tradition. Je pense tout de suite au matcha et à la cérémonie du thé, mais c’est aussi une très belle diversité de thés verts (les sencha, les genmaicha, les hojicha…).

A La Maison du Mochi, nous aimons la douceur. Est-ce une valeur qui te parle ?

Enormément. Pour moi, les « instants » d’Instants Botaniques sont des havres de douceur que l’on s’accorde dans la journée. C’est la raison pour laquelle, en plus des thés, je souhaite élargir l’univers en proposant des ustensiles, des accessoires qui permettront de créer ce cocon de douceur.

Et pour finir, quels sont tes projets à venir ?

Je souhaite précisément développer le côté accessoires. J’adore notamment le plateau en forme de nuage que je propose sur notre e-shop et j’aimerais développer une gamme d’objets fabriqués au Vietnam. Je songe aussi à ouvrir un point de vente en Bretagne où je vis depuis peu.

Pour en savoir davantage sur Elodie et Instants Botaniques : visitez leur site, et aussi suivez-les sur instagram. Découvrez nos autres portraits de personnalités inspirantes comme Laure Kié et Marie-Lou Lizé.

Mai est un mois particulièrement festif au Japon. Durant la « golden week » (série de jours fériés), l’archipel célèbre Kodomo no hi, « le jour des enfants ». En cette date du 5 mai, on fête également Tango no sekku qui met à l’honneur les petits garçons, comme les fillettes le 3 mars avec Hina matsuri. On prône le courage, la force et la détermination. Des valeurs symbolisées à travers le koinobori, cette emblématique manche à air en forme de carpe koï !

De la Chine au Japon, des iris aux samouraïs

Le koinobori, emblème du 5 mai au Japon | Crédit photo : Mathilda Motte

Originaire de Chine, cette fête traditionnelle remonte au VIème siècle. Elle porte à ses débuts le nom de Tango no sekku, « Fête des iris ». Les célébrations consistaient alors à accrocher des iris ou de l’armoise devant sa maison pour conjurer le mauvais sort et espérer de bonnes récoltes de riz. Durant l’ère Kamakura (1185-1333), les familles de samouraïs s’approprient progressivement cette date pour la dédier aux petits garçons à qui ils remettaient leur future armure. Aujourd’hui encore, ces derniers peuvent recevoir un casque militaire appelé le kabuto. En 1948, le 5ème jour du 5ème mois devient Kodomo no hi, une fête nationale et un jour férié. Initialement dédiée aux jeunes garçons avec Tango no sekku, cette date est désormais plus largement consacrée à tous les enfants de l’archipel à qui l’on souhaite un avenir heureux.

Le koinobori, tout un symbole

Chaque fête japonaise est l’occasion de déguster des douceurs comme les mochis | Crédit photo : Mathilda Motte

C’est à l’époque d’Edo (1603-1867) qu’apparaissent les koinobori, associés à l’origine à la Fête des garçons. Dans la culture japonaise, la carpe koï symbolise la persévérance, le courage et la réussite. Des valeurs fortes que les parents souhaitent transmettre à leurs enfants. Selon une légende chinoise, ces animaux aquatiques auraient remonté le Fleuve Jaune à contre-courant malgré les obstacles. Et ce, grâce à une volonté et un courage hors du commun. Ces incroyables poissons se seraient ensuite transformés en dragons ! Confectionnés en papier ou en tissu, les koinobori sont des manches à air colorées, hissées sur une perche de bambou. Les parents de jeunes garçons accrochent ces jolies banderoles sur les façades de leur maison ou sur leur balcon. Chaque poisson symbolise un membre de la famille : les grandes carpes pour les parents (généralement noire pour le père et rouge pour la mère) et les petits poissons pour les enfants (de couleur bleu traditionnellement). On y ajoute des rubans colorés formant des vagues au vent nommés fukinagashi, pour chasser les mauvais esprits. Et comme toujours au Japon, des petites douceurs s’invitent à la fête… Le 5 mai est donc aussi l’occasion de déguster en famille de délicieux mochis !

Découvrez toutes les traditions de la saison printanière dans notre article dédié ainsi que les fêtes Hina matsuri, Tsukimi ou Hanami.

Bonjour ! Je m’appelle Bénédicte et je vis à Fukuoka dans le sud du Japon. Depuis un peu plus d’un an, je me passionne pour ce qu’on appelle “l’art de vie koyomiste”. Il s’agit d’intégrer dans son quotidien les traditions de l’ancien calendrier japonais et de vivre au rythme de ses nombreuses micro-saisons. Pendant un an, je vous propose de me retrouver chaque trimestre dans le magazine de La Maison du Mochi afin de découvrir une esquisse de ce Japon traditionnel et respectueux de la nature. C’est un univers encore méconnu mais ô combien passionnant. Yôkoso !

Qu’est-ce qu’un saijiki ? Il s’agit d’un éphéméride japonais qui indique toutes les traditions, saisons, plantes, aliments et mots saisonniers.

Avril

Avril au Japon est le mois des cerisiers. Les beaux jours sont revenus et le pays entier est recouvert de ces petites fleurs délicates. Les Japonais se précipitent dans les parcs afin de faire hanami, un mot qui veut dire “contempler les cerisiers”. On apporte une grande toile qu’on pose par terre et on s’installe dessus en famille, entre amis ou entre collègues pour partager des bentôs et des boissons.

Hanami, moment de partage à l’ombre des cerisier | Crédit photo : ©bene-saijiki

Connaissez-vous le sakura mochi ? Il s’agit d’une pâtisserie traditionnelle japonaise dégustée pendant la saison des cerisiers. Suivant les régions, elle est confectionnée de façon différente. Dans l’est du Japon, il s’agit d’une galette de mochi roulée autour d’une boule d’anko (pâte sucrée de haricots rouges). Dans l’ouest du Japon, c’est plutôt une boule de riz gluant rose dans lequel on a glissé de la pâte de haricots rouges. Les deux présentations sont enveloppées d’une feuille de cerisier marinée donnant à ce wagashi une saveur sucrée-salée.

Sakura mochi délicatement enveloppé de sa feuille de cerisier saumurée | Crédit photo : ©bene-saijiki

Une autre pâtisserie de saison est le sanshoku dango. Il s’agit de trois boules de mochi de couleurs différentes : la boule rose au parfum sakura représente les cerisiers. Le mochi blanc est nature et représente la fin de l’hiver. La boule de mochi vert quant à elle est faite avec du matcha ou de l’armoise et représente l’été qui approche.

Sanshoku dango sur fond de cerisiers en fleurs | Crédit photo : ©bene-saijiki

Les anciennes saisons du mois d’avril sont :
Seimei (“Pureté et clarté”) du 5 au 19 avril et Kokû (“Pluie faisant pousser le grain”) du 20 avril au 4 mai.

Mai

Mai commence sur les chapeaux de roue avec une série de jours fériés appelée “Golden Week”. On y retrouve notamment le jour de naissance de l’empereur Hirohito (29 avril), le jour de commémoration de la Constitution (3 mai), le jour de la nature (4 mai) et le jour des enfants (5 mai). Cette dernière célébration est aussi appelée Tango no sekku et célèbre les petits garçons. Pour cela on accroche les fameuses carpes volantes, les koinobori, qui représentent la réussite sociale. Elles sont traditionnellement au nombre de trois : la grande carpe noire représente le père, la carpe rouge la mère et la petite bleue est l’enfant. Dans certaines régions on ajoute autant de carpes qu’il y a de petits garçons dans la fratrie.

Illustrations de koinobori, les traditionnelles carpes volantes | Crédit photo : ©bene-saijiki

A l’intérieur des maisons, on installe des go gatsu ningyô, des “poupées de mai”. C’est un présentoir à plusieurs étages sur lequel on place une armure et d’autres objets ayant rapport avec des samouraïs : katana, éventail, etc. Faute de place, on voit de plus en plus de familles acheter et installer uniquement le casque appelé kabuto.

Kabuto exposé dans une maison | Crédit photo : ©bene-saijiki

Les coutumes pour cette journée festive ne s’arrêtent pas là ! La tradition veut qu’on achète des feuilles de jonc odorant. Servant principalement à repousser les mauvais esprits, on peut les faire infuser dans l’eau du bain, les mettre sous l’oreiller, en faire une couronne ou les accrocher dans la chambre de l’enfant. Cela permet en plus de purifier l’air et de parfumer délicatement la pièce.

Feuilles de jonc | Crédit photo : ©bene-saijiki

Enfin, niveau gastronomie, on mange deux sortes de wagashi : un kashiwa mochi et un chimaki. Le kashiwa mochi est un simple mochi fourré à la pâte de haricots rouges et enveloppé d’une feuille non comestible de chêne. Cette pâtisserie symbolise la descendance et la prospérité de la lignée familiale. Le chimaki quant à lui est un tube de riz gluant cuit à l’étouffé puis enveloppé dans une feuille de bambou. Il est censé repousser les mauvais esprits et aider l’enfant à vaincre ses difficultés.

Kashiwa mochi et chimaki, les wagashi dégustés en cette saison | Crédit photo : ©bene-saijiki

Les anciennes saisons du mois de mai sont :
Rikka (“Début de l’été”) du 5 au 20 mai et Shôman (“Végétation luxuriante”) du 21 mai au 5 juin.

Juin

Juin marque le début de tsuyu (« la saison des pluies ») dans la grande majorité de l’archipel japonais. Même s’il ne pleut pas tous les jours, il fait de plus en plus chaud et humide et les japonais considèrent tsuyu comme une saison déprimante. Pour compenser cela, la nature resplendit de beauté. L’herbe et les feuilles sont d’un vert éclatant et les hortensias s’épanouissent un peu partout.

Nature luxuriante pendant la saison des pluies | Crédit photo : ©bene-saijiki

Pour marquer l’entrée dans la saison des pluies, les japonais célèbrent une journée appelée nyûbai (autour du 12 juin). Le kanji “bai” qu’on retrouve aussi dans le mot tsuyu est celui du mot “prune” et d’ailleurs, c’est la pleine saison des prunes pendant le mois de juin ! On ne les mange pas directement, on en fait plutôt du sirop ou de l’alcool en les empilant dans des bocaux stériles avec de gros morceaux de sucre. Il faut deux semaines pour obtenir du sirop et un an pour l’alcool umeshu.

Confection de sirop d’ume | Crédit photo : ©bene-saijiki

Le 16 juin on célèbre les wagashi lors d’une journée appelée Kajô no hi. Les pâtisseries japonaises changent d’ingrédients et de forme pour s’adapter aux différentes traditions et saisons. En juin, on en déguste principalement deux sortes : mizu yokan (pâte de haricots rouges gélifiée de forme ronde ou carré) et minazuki (triangle de mochi pilé sur lequel on a placé des haricots rouges sucrés).

Manger un wagashi le 16 juin permet de prier pour éviter maladies et catastrophes durant le reste de l’année.

Mizu yokan et minazuki | Crédit photo : ©bene-saijiki

Enfin, le 30 juin, c’est Nagoshi no harae. Les sanctuaires japonais s’équipent de grands cercles de paille dans lesquels il faut passer plusieurs fois afin de se purifier en vue du passage à l’été et d’appréhender le reste de l’année avec sérénité. Autrement, les sanctuaires mettent à disposition des pèlerins des petites poupées de papier appelées katashiro. Le principe est simple : on écrit dessus son nom et son âge, on la passe sur la partie du corps à « exorciser » (éviter les blessures ou maladies) et on souffle dessus trois fois pour chasser les mauvaises ondes. Les prêtres se chargent ensuite de les brûler. Ce jour-là on déguste une friture ronde aux légumes et crevettes appelée kakiage et le wagashi minazuki.

Sanctuaire japonais paré pour Nagoshi no harae | Crédit photo : ©bene-saijiki

Les anciennes saisons du mois de juin sont :
Bôshu (“Plantation du riz”) du 6 au 20 juin et Geshi (“Solstice d’été”) du 21 juin au 6 juillet. Rendez-vous au mois de juillet pour le deuxième numéro.

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Chaque année le 3 mars, le Japon célèbre hina matsuri, la « Fête des poupées » ou « Fête des petites filles ». En cette journée particulière, toutes les familles ayant une fillette parmi leurs membres ont pour tradition de dresser un autel de poupées (hinanïngyō) dans leur maison, tel un porte-bonheur pour les enfants du foyer.

Des fleurs de pêcher aux poupées impériales

Les petites filles japonaises à l’honneur le 3 mars | Crédit photo : Mathilda Motte

La célébration hina matsuri remonte à l’époque Heian (794-1185). Elle fait partie des cinq fêtes de saison du calendrier traditionnel chinois : le premier jour du premier mois, le troisième jour du troisième mois, et ainsi de suite. Lorsque le Japon a adopté le calendrier grégorien, les dates de ces fêtes ont été définies au 1er janvier, au 3 mars, au 5 mai, au 7 juillet et au 9 septembre. Initialement appelée « fête des fleurs de pêcher » (car celles-ci s’ouvraient à cette période), la célébration a évolué en « fête des poupées » suite au passage au nouveau calendrier où leur floraison ne concordait plus. Les nobles avaient alors pour coutume d’offrir des poupées représentant les membres de la cour impériale de Kyoto. C’est ainsi qu’est née la tradition d’exposer un autel de poupées de collection spécialement sorties pour l’occasion. Décoré de quelques offrandes et fleurs de pêcher (qui demeurent un symbole de cette journée), il porterait chance aux petites filles de la maison, alors parées d’un beau kimono.

Un nuancier symbolique

Sakura mochi dans les teintes symboliques de hina-matsuri | Crédit photo : Agence Lucky

Les saisons occupent une place toute particulière dans les coutumes japonaises. Si hina matsuri honore les petites filles, elle est aussi annonciatrice de l’arrivée imminente du printemps. Trois couleurs symbolisent ainsi cette ode à la jeunesse et au renouveau. Le blanc représente la neige qui s’éclipse, le vert évoque la nature qui bourgeonne, et le rose incarne les fleurs de pêcher qui éclosent. Nous pouvons retrouver ces teintes notamment dans les différentes douceurs dégustées en famille pour l’occasion comme le hishi mochi ou les hina arare. A la Maison du Mochi, nous vous proposons de célébrer cette journée poétique en dégustant des sakura mochis, daifukus traditionnels à l’anko (crème de haricots rouges sucrée) enrobés d’une feuille de cerisier saumurée, accompagnés d’une tasse de notre sakura vert… en attendant le printemps ❀

Découvrez d’autres traditions japonaises passionnantes comme Tsukimi, Hanami ou le Daruma.

Le Japon nous fascine pour sa culture riche en traditions et contes mythologiques. Figurine emblématique et populaire du folklore japonais, le daruma aurait le pouvoir de faire exaucer nos vœux les plus chers. Découvrez cette poupée sacrée particulièrement prisée en début d’année où chacun se fixe de nouveaux objectifs…

L’histoire sous les apparences

Il existe des darumas de toutes tailles | Crédit photo : Mathilda Motte

Une légende raconte que le daruma devrait sa silhouette et son nom au moine Bodhidharma (« dharma »), un religieux indien à l’origine du bouddhisme chan en Chine (devenu courant zen par la suite au Japon) et de la pratique des arts martiaux au célèbre monastère de Shaolin. Une autre version attribue la forme ronde du daruma à la notion de persévérance. En effet, tel un culbuto, le daruma se relève toujours, illustrant ainsi le célèbre proverbe japonais « Tomber 7 fois, se relever 8 » qui incite à poursuivre son chemin malgré les nombreux obstacles de la vie.

Secrets de fabrication

Peinture à la main des détails du visage. Nos daruma proviennent de la préfecture de Gunma au Japon. | Crédit photo : Kichinto

En tant qu’objet traditionnel, le daruma est confectionné de manière artisanale en papier mâché, puis peint à la main. Si son allure n’est pas le fruit du hasard comme évoqué précédemment, de nombreux détails sont par ailleurs étudiés. Deux symboles de longévité seraient ainsi représentés : les grues dans les épais sourcils, les tortues dans les moustaches. Le daruma s’orne également d’inscriptions en kanji telles que « persévérance » ou « richesse ». Enfin, chaque couleur a sa signification : par exemple, le daruma rouge promettra chance et fortune tandis que le blanc apportera équilibre et harmonie.

De figurine décorative à amulette

Petit daruma créé sur-mesure pour la Maison du Mochi | Crédit photo : Mathilda Motte

Le daruma ne se contente pas d’être un bel objet traditionnel, il aiderait également son propriétaire à réaliser ses propres objectifs. Pour se faire, il est nécessaire de formuler préalablement des souhaits réalisables et précis. L’engagement est ensuite concrétisé à travers le dessin en noir d’un premier œil. Posé en évidence dans les pièces de vie de la maison, le daruma rappellera chaque jour l’objectif fixé et motivera les actions menées pour y parvenir. Un vrai coach personnel ! Une fois le vœu exaucé, l’iris du deuxième œil peut être dessiné à son tour. La figurine sera enfin ramenée au temple d’origine ou brûlée avant d’être remplacée par une nouvelle. La règle impose de ne posséder qu’un daruma à la fois, ceci incitant à se concentrer sur un seul objectif. En s’y consacrant pleinement avec persévérance, les chances de l’atteindre sont ainsi augmentées !

Découvrez d’autres objets traditionnels japonais comme le furoshiki, le chasen ou encore les kuromojis.

Kōyō (feuille rouge) est à l’automne ce que Hanami est au printemps. Pendant cette période où les arbres se parent de couleurs flamboyantes, il est coutume de venir admirer la beauté de leurs feuilles dans les plus beaux endroits du Japon, notamment dans la région de Kyoto.

Momijigari, la contemplation des feuilles

Feuilles d’érable japonais en automne | Crédit photo : Ujeans, collection Pixabay

Alors que le cerisier rose attire tous les regards au printemps, en automne place au ginkgo et surtout à l’érable (momiji) qui offrent une palette allant du jaune d’or au rouge vif. Durant cette période spectaculaire, une coutume consiste à chercher les plus belles nuances de feuilles. Cette pratique populaire au Japon depuis des siècles porte le nom de « Momijigari » (chasse aux feuilles rouges). Elle est aussi prisée des Japonais que des touristes pour sa poésie.

Une météo du feuillage d’automne

Carte automnale du Japon | Illustration : Mathilda Motte

Le phénomène de changement de couleur des feuilles dépend de la température, l’altitude et la latitude. Pour chaque région, la meilleure période d’observation diffère d’une année à l’autre. C’est pour ne rien manquer de ce spectacle offert par la nature que des prévisions ont vu le jour. En général, la saison du feuillage d’automne débute à la mi-septembre sur l’île d’Hokkaido, puis se poursuit en octobre dans les régions de Tokyo et Kyoto pour terminer en beauté sur l’île de Kyushu en décembre.

Momiji tempura, curiosité culinaire automnale

Feuilles d’érable frites au Japon | Crédit photo : www.nautiljon.com

Nous connaissions la culture des Japonais pour le zéro déchet à travers notamment le furoshiki ou le kintsugi. Mais l’idée de recycler les feuilles tombées des érables est tout à fait surprenante ! Si toutefois elles n’ont pas de saveur particulière, les feuilles d’érable présentent une forme tellement originale que cela suffit à en faire une incroyable friandise de saison. Pour confectionner ces délicieux beignets, les feuilles sont d’abord soigneusement nettoyées et séchées. Elles sont ensuite mises traditionnellement en saumure pendant un an. Enfin, elles sont trempées dans de la pâte à tempura sucrée ou salée, puis plongées dans de l’huile végétale chaude jusqu’à leur brunissement. A déguster avec un thé de saison comme notre thé grillé hojicha bancha, accompagné d’un bon livre…

Découvrez les secrets des thés d’automne dans notre article dédié et retrouvez nos inspirations de saison régulièrement dans notre newsletter !

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