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En 2018, Elodie Crochet créé sa marque de thés aux arômes exclusivement naturels qu’elle nomme Instants Botaniques. D’entrée de jeu, j’ai été séduite par l’identité visuelle de sa maison, calme et élégante, à l’image de ses produits. A l’occasion d’une deuxième collaboration autour d’une mochi-box commune, Elodie a accepté de répondre à mes questions. Marché du thé, création d’entreprise, label bio,… Elodie aborde le thé sous toutes ses facettes avec beaucoup de transparence et de simplicité. Je l’en remercie et j’espère que cet entretien vous plaira !

Elodie Crochet a lancé sa marque de thé aux arômes naturels en 2018.

Bonjour Elodie, pourrais-tu me raconter l’histoire de la création d’Instants Botaniques, ce qui t’a poussé à te lancer ?

J’ai été pendant 10 ans salariée dans le domaine social. Je travaillais sur des thématiques assez lourdes comme l’intégration des personnes étrangères, les addictions, la maltraitance vis-à-vis des femmes. Au terme de ces dix années, j’ai eu envie de me lancer à mon compte et de partir vers quelque chose de plus léger.

Quelles ont été les étapes par lesquelles tu es passée pour créer ta marque ?

J’étais déjà une grande amtrice de thés, d’abord de thés parfumés, puis de thés natures. J’ai donc eu l’idée de créer une marque de thés très proches de la nature, de la plante. J’ai effectué une formation à l’école du thé du Palais des thés puis j’ai fait une étude de marché. J’ai aussi fait circuler un questionnaire assez précis auprès de mes proches. Puis j’ai été à la rencontre de fournisseurs français. Je n’avais en effet pas le budget pour aller sourcer directement dans les pays producteurs de thé. J’ai trouvé en Bretagne un grossiste en thé qui était aligné avec mon souhait d’un thé sans arôme chimique, et subtilement parfumé. Nous avons démarré avec 20 références en thé conventionnel puis l’année suivante j’ai lancé la gamme bio et participé au salon des « Gourmet Sélection » qui regroupe des produits d’épiceries fines. J’en ai été très satisfaite, et j’y ai trouvé mes premiers clients professionnels.

Hojicha, thé vert grillé dans sa jolie boîte | Crédit photo : Studio Disvague 

L’image d’Instants Botaniques est particulièrement léchée, pourquoi était-ce si important pour toi et comment l’as-tu créée ?

En tant qu’amatrice de thé, ce que je recherche en achetant ce produit, c’est de m’offrir un moment de bien-être, m’immerger dans un univers qui me plaît et qui me fait du bien. Le nom Instants Botaniques découle de l’association entre cette idée de moment pour soi, et des bienfaits des plantes. D’un point de vue esthétique, je voulais traduire cette envie dans un langage simple et épuré. Je ne suis pas graphiste, aussi j’en ai tout simplement cherché sur internet et j’ai fait la connaissance de Noémie Cédille. J’ai tout de suite adhéré à son univers tout en douceur et les propositions qu’elle m’a faite correspondaient parfaitement à ce que j’avais imaginé. Car le visuel est déterminant pour provoquer l’achat : il est rare que le client puisse goûter au thé avant de l’acheter. Aussi il est essentiel de travailler l’extérieur afin qu’il ressemble à ce qui se trouve à l’intérieur. D’autant que c’est aussi souvent un produit que l’on offre.

Pourrais-tu résumer en trois mots les valeurs d’Instants Botaniques ?

Qualité, simplicité, naturel.

Quelle est ta vision du bio dans le monde du thé ?

Lorsque j’ai créé la marque, le besoin de bio n’était pas très fort chez mes clients français, d’autant moins si les plantes, comme nos infusions, viennent de France.  Après sur le moyen terme, il semble évident que nous allons évoluer vers plus de bio. Mais le label a des limites, comme celui de ne pas être à la portée des petits producteurs qui sont nombreux dans les pays cultivateurs de thé. Pour autant, ces derniers peuvent bien travailler sans trace de pesticide. Ce sont des choses que je vérifie auprès de mon fournisseur avant de commander.

Instants Botaniques s’est créé autour de l’idée de s’offrir des instants pour soi | Crédit photo : Studio Disvague 

Que signifie pour toi le thé à la française ?

Pour moi, le thé à la française c’est l’art de parfumer délicatement le thé. Il existe de grandes maison qui font cela très bien comme Mariages Frères et qui rencontrent même un franc-succès auprès de pays cultivateurs de thé comme le Japon. Mais c’est important selon moi de rester dans la simplicité, la naturalité, la mise en valeur du thé en lui-même. Je ne trouverais pas de sens à proposer des thés aux parfums trop éloignés comme crumble aux pommes ou tarte au citron.

Et le thé à la japonaise ?

Pour moi le thé à la japonaise, c’est la sérénité, le calme, la tradition. Je pense tout de suite au matcha et à la cérémonie du thé, mais c’est aussi une très belle diversité de thés verts (les sencha, les genmaicha, les hojicha…).

A La Maison du Mochi, nous aimons la douceur. Est-ce une valeur qui te parle ?

Enormément. Pour moi, les « instants » d’Instants Botaniques sont des havres de douceur que l’on s’accorde dans la journée. C’est la raison pour laquelle, en plus des thés, je souhaite élargir l’univers en proposant des ustensiles, des accessoires qui permettront de créer ce cocon de douceur.

Et pour finir, quels sont tes projets à venir ?

Je souhaite précisément développer le côté accessoires. J’adore notamment le plateau en forme de nuage que je propose sur notre e-shop et j’aimerais développer une gamme d’objets fabriqués au Vietnam. Je songe aussi à ouvrir un point de vente en Bretagne où je vis depuis peu.

Pour en savoir davantage sur Elodie et Instants Botaniques : visitez leur site, et aussi suivez-les sur instagram. Découvrez nos autres portraits de personnalités inspirantes comme Laure Kié et Marie-Lou Lizé.

Mai est un mois particulièrement festif au Japon. Durant la « golden week » (série de jours fériés), l’archipel célèbre Kodomo no hi, « le jour des enfants ». En cette date du 5 mai, on fête également Tango no sekku qui met à l’honneur les petits garçons, comme les fillettes le 3 mars avec Hina matsuri. On prône le courage, la force et la détermination. Des valeurs symbolisées à travers le koinobori, cette emblématique manche à air en forme de carpe koï !

De la Chine au Japon, des iris aux samouraïs

Le koinobori, emblème du 5 mai au Japon | Crédit photo : Mathilda Motte

Originaire de Chine, cette fête traditionnelle remonte au VIème siècle. Elle porte à ses débuts le nom de Tango no sekku, « Fête des iris ». Les célébrations consistaient alors à accrocher des iris ou de l’armoise devant sa maison pour conjurer le mauvais sort et espérer de bonnes récoltes de riz. Durant l’ère Kamakura (1185-1333), les familles de samouraïs s’approprient progressivement cette date pour la dédier aux petits garçons à qui ils remettaient leur future armure. Aujourd’hui encore, ces derniers peuvent recevoir un casque militaire appelé le kabuto. En 1948, le 5ème jour du 5ème mois devient Kodomo no hi, une fête nationale et un jour férié. Initialement dédiée aux jeunes garçons avec Tango no sekku, cette date est désormais plus largement consacrée à tous les enfants de l’archipel à qui l’on souhaite un avenir heureux.

Le koinobori, tout un symbole

Chaque fête japonaise est l’occasion de déguster des douceurs comme les mochis | Crédit photo : Mathilda Motte

C’est à l’époque d’Edo (1603-1867) qu’apparaissent les koinobori, associés à l’origine à la Fête des garçons. Dans la culture japonaise, la carpe koï symbolise la persévérance, le courage et la réussite. Des valeurs fortes que les parents souhaitent transmettre à leurs enfants. Selon une légende chinoise, ces animaux aquatiques auraient remonté le Fleuve Jaune à contre-courant malgré les obstacles. Et ce, grâce à une volonté et un courage hors du commun. Ces incroyables poissons se seraient ensuite transformés en dragons ! Confectionnés en papier ou en tissu, les koinobori sont des manches à air colorées, hissées sur une perche de bambou. Les parents de jeunes garçons accrochent ces jolies banderoles sur les façades de leur maison ou sur leur balcon. Chaque poisson symbolise un membre de la famille : les grandes carpes pour les parents (généralement noire pour le père et rouge pour la mère) et les petits poissons pour les enfants (de couleur bleu traditionnellement). On y ajoute des rubans colorés formant des vagues au vent nommés fukinagashi, pour chasser les mauvais esprits. Et comme toujours au Japon, des petites douceurs s’invitent à la fête… Le 5 mai est donc aussi l’occasion de déguster en famille de délicieux mochis !

Découvrez toutes les traditions de la saison printanière dans notre article dédié ainsi que les fêtes Hina matsuri, Tsukimi ou Hanami.

Bonjour ! Je m’appelle Bénédicte et je vis à Fukuoka dans le sud du Japon. Depuis un peu plus d’un an, je me passionne pour ce qu’on appelle “l’art de vie koyomiste”. Il s’agit d’intégrer dans son quotidien les traditions de l’ancien calendrier japonais et de vivre au rythme de ses nombreuses micro-saisons. Pendant un an, je vous propose de me retrouver chaque trimestre dans le magazine de La Maison du Mochi afin de découvrir une esquisse de ce Japon traditionnel et respectueux de la nature. C’est un univers encore méconnu mais ô combien passionnant. Yôkoso !

Qu’est-ce qu’un saijiki ? Il s’agit d’un éphéméride japonais qui indique toutes les traditions, saisons, plantes, aliments et mots saisonniers.

Avril

Avril au Japon est le mois des cerisiers. Les beaux jours sont revenus et le pays entier est recouvert de ces petites fleurs délicates. Les Japonais se précipitent dans les parcs afin de faire hanami, un mot qui veut dire “contempler les cerisiers”. On apporte une grande toile qu’on pose par terre et on s’installe dessus en famille, entre amis ou entre collègues pour partager des bentôs et des boissons.

Hanami, moment de partage à l’ombre des cerisier | Crédit photo : ©bene-saijiki

Connaissez-vous le sakura mochi ? Il s’agit d’une pâtisserie traditionnelle japonaise dégustée pendant la saison des cerisiers. Suivant les régions, elle est confectionnée de façon différente. Dans l’est du Japon, il s’agit d’une galette de mochi roulée autour d’une boule d’anko (pâte sucrée de haricots rouges). Dans l’ouest du Japon, c’est plutôt une boule de riz gluant rose dans lequel on a glissé de la pâte de haricots rouges. Les deux présentations sont enveloppées d’une feuille de cerisier marinée donnant à ce wagashi une saveur sucrée-salée.

Sakura mochi délicatement enveloppé de sa feuille de cerisier saumurée | Crédit photo : ©bene-saijiki

Une autre pâtisserie de saison est le sanshoku dango. Il s’agit de trois boules de mochi de couleurs différentes : la boule rose au parfum sakura représente les cerisiers. Le mochi blanc est nature et représente la fin de l’hiver. La boule de mochi vert quant à elle est faite avec du matcha ou de l’armoise et représente l’été qui approche.

Sanshoku dango sur fond de cerisiers en fleurs | Crédit photo : ©bene-saijiki

Les anciennes saisons du mois d’avril sont :
Seimei (“Pureté et clarté”) du 5 au 19 avril et Kokû (“Pluie faisant pousser le grain”) du 20 avril au 4 mai.

Mai

Mai commence sur les chapeaux de roue avec une série de jours fériés appelée “Golden Week”. On y retrouve notamment le jour de naissance de l’empereur Hirohito (29 avril), le jour de commémoration de la Constitution (3 mai), le jour de la nature (4 mai) et le jour des enfants (5 mai). Cette dernière célébration est aussi appelée Tango no sekku et célèbre les petits garçons. Pour cela on accroche les fameuses carpes volantes, les koinobori, qui représentent la réussite sociale. Elles sont traditionnellement au nombre de trois : la grande carpe noire représente le père, la carpe rouge la mère et la petite bleue est l’enfant. Dans certaines régions on ajoute autant de carpes qu’il y a de petits garçons dans la fratrie.

Illustrations de koinobori, les traditionnelles carpes volantes | Crédit photo : ©bene-saijiki

A l’intérieur des maisons, on installe des go gatsu ningyô, des “poupées de mai”. C’est un présentoir à plusieurs étages sur lequel on place une armure et d’autres objets ayant rapport avec des samouraïs : katana, éventail, etc. Faute de place, on voit de plus en plus de familles acheter et installer uniquement le casque appelé kabuto.

Kabuto exposé dans une maison | Crédit photo : ©bene-saijiki

Les coutumes pour cette journée festive ne s’arrêtent pas là ! La tradition veut qu’on achète des feuilles de jonc odorant. Servant principalement à repousser les mauvais esprits, on peut les faire infuser dans l’eau du bain, les mettre sous l’oreiller, en faire une couronne ou les accrocher dans la chambre de l’enfant. Cela permet en plus de purifier l’air et de parfumer délicatement la pièce.

Feuilles de jonc | Crédit photo : ©bene-saijiki

Enfin, niveau gastronomie, on mange deux sortes de wagashi : un kashiwa mochi et un chimaki. Le kashiwa mochi est un simple mochi fourré à la pâte de haricots rouges et enveloppé d’une feuille non comestible de chêne. Cette pâtisserie symbolise la descendance et la prospérité de la lignée familiale. Le chimaki quant à lui est un tube de riz gluant cuit à l’étouffé puis enveloppé dans une feuille de bambou. Il est censé repousser les mauvais esprits et aider l’enfant à vaincre ses difficultés.

Kashiwa mochi et chimaki, les wagashi dégustés en cette saison | Crédit photo : ©bene-saijiki

Les anciennes saisons du mois de mai sont :
Rikka (“Début de l’été”) du 5 au 20 mai et Shôman (“Végétation luxuriante”) du 21 mai au 5 juin.

Juin

Juin marque le début de tsuyu (« la saison des pluies ») dans la grande majorité de l’archipel japonais. Même s’il ne pleut pas tous les jours, il fait de plus en plus chaud et humide et les japonais considèrent tsuyu comme une saison déprimante. Pour compenser cela, la nature resplendit de beauté. L’herbe et les feuilles sont d’un vert éclatant et les hortensias s’épanouissent un peu partout.

Nature luxuriante pendant la saison des pluies | Crédit photo : ©bene-saijiki

Pour marquer l’entrée dans la saison des pluies, les japonais célèbrent une journée appelée nyûbai (autour du 12 juin). Le kanji “bai” qu’on retrouve aussi dans le mot tsuyu est celui du mot “prune” et d’ailleurs, c’est la pleine saison des prunes pendant le mois de juin ! On ne les mange pas directement, on en fait plutôt du sirop ou de l’alcool en les empilant dans des bocaux stériles avec de gros morceaux de sucre. Il faut deux semaines pour obtenir du sirop et un an pour l’alcool umeshu.

Confection de sirop d’ume | Crédit photo : ©bene-saijiki

Le 16 juin on célèbre les wagashi lors d’une journée appelée Kajô no hi. Les pâtisseries japonaises changent d’ingrédients et de forme pour s’adapter aux différentes traditions et saisons. En juin, on en déguste principalement deux sortes : mizu yokan (pâte de haricots rouges gélifiée de forme ronde ou carré) et minazuki (triangle de mochi pilé sur lequel on a placé des haricots rouges sucrés).

Manger un wagashi le 16 juin permet de prier pour éviter maladies et catastrophes durant le reste de l’année.

Mizu yokan et minazuki | Crédit photo : ©bene-saijiki

Enfin, le 30 juin, c’est Nagoshi no harae. Les sanctuaires japonais s’équipent de grands cercles de paille dans lesquels il faut passer plusieurs fois afin de se purifier en vue du passage à l’été et d’appréhender le reste de l’année avec sérénité. Autrement, les sanctuaires mettent à disposition des pèlerins des petites poupées de papier appelées katashiro. Le principe est simple : on écrit dessus son nom et son âge, on la passe sur la partie du corps à « exorciser » (éviter les blessures ou maladies) et on souffle dessus trois fois pour chasser les mauvaises ondes. Les prêtres se chargent ensuite de les brûler. Ce jour-là on déguste une friture ronde aux légumes et crevettes appelée kakiage et le wagashi minazuki.

Sanctuaire japonais paré pour Nagoshi no harae | Crédit photo : ©bene-saijiki

Les anciennes saisons du mois de juin sont :
Bôshu (“Plantation du riz”) du 6 au 20 juin et Geshi (“Solstice d’été”) du 21 juin au 6 juillet. Rendez-vous au mois de juillet pour le deuxième numéro.

Suivez Bénédicte au fil des saisons japonaises sur les réseaux sociaux (comptes Instagram @saijiki_japon et @bene_fukuoka) et sur www.benefukuoka.com.

« Anko » ou plus simplement « An » est le nom que l’on donne au Japon à la crème de haricot rouge sucrée. Sa saveur, à la fois puissante et sobre, est une métaphore du sucré à la japonaise. Un goût qui s’apprivoise et se déguste en pleine conscience, comme une méditation. Si on n’y prête pas attention, on passera complètement à côté. En revanche, si on se concentre, on découvrira toutes ses subtilités : un goût réconfortant de châtaigne, mais avec quelque chose de plus boisé, une sensation de fraîcheur apportée par cette texture de gel au grain fin, délicieusement soyeux.

Anko, une crème soyeuse aux notes de châtaigne.

Le saviez-vous ? Il existe deux types d’anko : le tsubuan et le koshian. Le tsubuan est une version plus rustique, où les haricots sont laissés entiers. On le trouve notamment à l’intérieur des dorayaki. Le koshian, à l’inverse, est une purée parfaitement lisse, où l’on a retiré l’enveloppe des azukis.

L’anko de notre maison se trouve à mi-chemin entre les deux : nous gardons la totalité du haricot car nous apprécions les notes plus rustiques qu’apporte l’enveloppe. Toutefois, nous le réduisons en une fine purée afin d’obtenir une crème lisse et homogène. Notre daifuku mochi anko est l’un de nos incontournables. Nous le poudrons de kinako, poudre de soja grillé aux notes de beurre et de noisette. Nous le proposons toute l’année à notre carte. 

Si vous ne l’avez par encore lu ou vu, nous vous conseillons « Les délices de Tokyo » de Durian Sukegawa, autour de l’anko et des dorayaki. Ce livre devenu film est une excellente entrée en matière pour découvrir la pâtisserie japonaise. Auparavant, prenez-garde de vous munir d’un daifuku ou d’un dorayaki (nous vous conseillons ceux de la Pâtisserie Tomo ) car vous aurez terriblement faim !

Dorayaki fourrés à l’anko

Anko, la recette simple

Ingrédients :

(pour environ 2,8kg d’anko fini)

1 kg d’azukis secs

1kg de sucre

Matériel : un large faitout muni d’un couvercle, un mixeur, une bassine à confiture (facultatif), un moulin à légumes (ou un tamis à mailles plutôt fines).

Temps de trempage : 10-12h

Temps de cuisson : 2-3h

Temps de préparation : 45 minutes environ hors trempage et refroidissement

Préparation

1. Faites tremper les azukis dans environ deux fois leur volume d’eau pendant 12h (une nuit). Egouttez les azukis et versez-les dans un grand faitout. Remplir d’eau froide en recouvrant d’une phalange les azukis. Portez à ébullition et laissez mijoter 2-3 heures environ, jusqu’à ce qu’ils soient bien fondants. S’il manque d’eau en cours de cuisson, rajoutez-en. Attention le feu ne doit pas être trop fort, surtout en fin de cuisson car sinon les haricots s’agiteront dans l’eau bouillante, se casseront et perdront leur pulpe.

2. Vérifiez la cuisson des azukis en en écrasant plusieurs entre la pulpe de vos doigts : ils doivent céder sous une douce pression, et s’écraser en une purée sans particules dures.

3. Egouttez-les en les versant délicatement dans une passoire. Laissez égoutter 5 minutes afin de laisser un maximum d’eau s’évacuer.

4. Puis, sans plus attendre, car les haricots doivent être encore chauds, versez à nouveau dans le faitout et ajoutez le sucre. Mélangez : le sucre va fondre et faire « sirop ». Mixez alors finement à l’aide d’un robot à lame crantée (je laisse personnellement plusieurs minutes dans le robot en marche), puis versez dans la bassine à confiture, ou un grand faitout si vous n’en avez pas.

5. Asséchez sur feu moyen en remuant sans cesse pendant une vingtaine de minutes jusqu’à ce que l’anko prenne une texture de béchamel. Attention de bien mélanger sans s’arrêter car sinon vous aurez des éclaboussures et vous risquez de vous brûler !

6. Versez sur une plaque et laissez refroidir. Vérifier que la texture est bien liée, onctueuse sans être trop liquide. Si elle est trop liquide, il vous faudra repasser par l’étape asséchage n°5. Puis mixez au robot et enfin passez au moulin à légumes ou au tamis afin d’obtenir une texture bien fine.

Votre anko est prêt, vous pouvez le verser dans des pots que vous stériliserez ou encore le congeler. Il se conserve au réfrigérateur dans un récipient fermé environ deux semaines.

Variation : pour les amateurs de pointe de sel, vous pouvez ajouter à l’étape 4 en même temps que le sucre, une demi cuillère à café de fleur de sel.

Commandez votre coffret de mochis en le composant sur mesure. Découvrez également nos recettes de dorayaki, fondant au chocolat, ichigo daifuku, matcha glacé, et bien d’autres encore !

Chaque année le 3 mars, le Japon célèbre hina matsuri, la « Fête des poupées » ou « Fête des petites filles ». En cette journée particulière, toutes les familles ayant une fillette parmi leurs membres ont pour tradition de dresser un autel de poupées (hinanïngyō) dans leur maison, tel un porte-bonheur pour les enfants du foyer.

Des fleurs de pêcher aux poupées impériales

Les petites filles japonaises à l’honneur le 3 mars | Crédit photo : Mathilda Motte

La célébration hina matsuri remonte à l’époque Heian (794-1185). Elle fait partie des cinq fêtes de saison du calendrier traditionnel chinois : le premier jour du premier mois, le troisième jour du troisième mois, et ainsi de suite. Lorsque le Japon a adopté le calendrier grégorien, les dates de ces fêtes ont été définies au 1er janvier, au 3 mars, au 5 mai, au 7 juillet et au 9 septembre. Initialement appelée « fête des fleurs de pêcher » (car celles-ci s’ouvraient à cette période), la célébration a évolué en « fête des poupées » suite au passage au nouveau calendrier où leur floraison ne concordait plus. Les nobles avaient alors pour coutume d’offrir des poupées représentant les membres de la cour impériale de Kyoto. C’est ainsi qu’est née la tradition d’exposer un autel de poupées de collection spécialement sorties pour l’occasion. Décoré de quelques offrandes et fleurs de pêcher (qui demeurent un symbole de cette journée), il porterait chance aux petites filles de la maison, alors parées d’un beau kimono.

Un nuancier symbolique

Sakura mochi dans les teintes symboliques de hina-matsuri | Crédit photo : Agence Lucky

Les saisons occupent une place toute particulière dans les coutumes japonaises. Si hina matsuri honore les petites filles, elle est aussi annonciatrice de l’arrivée imminente du printemps. Trois couleurs symbolisent ainsi cette ode à la jeunesse et au renouveau. Le blanc représente la neige qui s’éclipse, le vert évoque la nature qui bourgeonne, et le rose incarne les fleurs de pêcher qui éclosent. Nous pouvons retrouver ces teintes notamment dans les différentes douceurs dégustées en famille pour l’occasion comme le hishi mochi ou les hina arare. A la Maison du Mochi, nous vous proposons de célébrer cette journée poétique en dégustant des sakura mochis, daifukus traditionnels à l’anko (crème de haricots rouges sucrée) enrobés d’une feuille de cerisier saumurée, accompagnés d’une tasse de notre sakura vert… en attendant le printemps ❀

Découvrez d’autres traditions japonaises passionnantes comme Tsukimi, Hanami ou le Daruma.

Le Japon nous fascine pour sa culture riche en traditions et contes mythologiques. Figurine emblématique et populaire du folklore japonais, le daruma aurait le pouvoir de faire exaucer nos vœux les plus chers. Découvrez cette poupée sacrée particulièrement prisée en début d’année où chacun se fixe de nouveaux objectifs…

L’histoire sous les apparences

Il existe des darumas de toutes tailles | Crédit photo : Mathilda Motte

Une légende raconte que le daruma devrait sa silhouette et son nom au moine Bodhidharma (« dharma »), un religieux indien à l’origine du bouddhisme chan en Chine (devenu courant zen par la suite au Japon) et de la pratique des arts martiaux au célèbre monastère de Shaolin. Une autre version attribue la forme ronde du daruma à la notion de persévérance. En effet, tel un culbuto, le daruma se relève toujours, illustrant ainsi le célèbre proverbe japonais « Tomber 7 fois, se relever 8 » qui incite à poursuivre son chemin malgré les nombreux obstacles de la vie.

Secrets de fabrication

Peinture à la main des détails du visage. Nos daruma proviennent de la préfecture de Gunma au Japon. | Crédit photo : Kichinto

En tant qu’objet traditionnel, le daruma est confectionné de manière artisanale en papier mâché, puis peint à la main. Si son allure n’est pas le fruit du hasard comme évoqué précédemment, de nombreux détails sont par ailleurs étudiés. Deux symboles de longévité seraient ainsi représentés : les grues dans les épais sourcils, les tortues dans les moustaches. Le daruma s’orne également d’inscriptions en kanji telles que « persévérance » ou « richesse ». Enfin, chaque couleur a sa signification : par exemple, le daruma rouge promettra chance et fortune tandis que le blanc apportera équilibre et harmonie.

De figurine décorative à amulette

Petit daruma créé sur-mesure pour la Maison du Mochi | Crédit photo : Mathilda Motte

Le daruma ne se contente pas d’être un bel objet traditionnel, il aiderait également son propriétaire à réaliser ses propres objectifs. Pour se faire, il est nécessaire de formuler préalablement des souhaits réalisables et précis. L’engagement est ensuite concrétisé à travers le dessin en noir d’un premier œil. Posé en évidence dans les pièces de vie de la maison, le daruma rappellera chaque jour l’objectif fixé et motivera les actions menées pour y parvenir. Un vrai coach personnel ! Une fois le vœu exaucé, l’iris du deuxième œil peut être dessiné à son tour. La figurine sera enfin ramenée au temple d’origine ou brûlée avant d’être remplacée par une nouvelle. La règle impose de ne posséder qu’un daruma à la fois, ceci incitant à se concentrer sur un seul objectif. En s’y consacrant pleinement avec persévérance, les chances de l’atteindre sont ainsi augmentées !

Découvrez d’autres objets traditionnels japonais comme le furoshiki, le chasen ou encore les kuromojis.

Le premier wagashi que l’on déguste au Japon est le hanabira mochi. Ce qui nous plaît dans cette pâtisserie est d’abord son esthétique si « mochi », toute en transparence et mystère. Voici l’histoire très ancienne de ce dessert délicat, ainsi qu’une recette revisitée pour celles et ceux qui souhaitent se lancer !

Le hanabira mochi est un gâteau d’origine très ancienne qui aurait été dégusté par la famille impériale dès l’ère de Heian (794-1185). La forme sous laquelle on le connaît aujourd’hui date de l’ère Meiji, lorsque le directeur de l’école de thé Urasenke reçut la permission de la part de l’empereur de servir un hanabira mochi pour la première cérémonie du thé de l’année, appelée Hatsu Gama.

La forme actuelle est strictement définie : une pâte de riz blanche et ronde, repliée en demi-lune. Avec à l’intérieur une noix de crème de haricot souvent parfumée au miso, une fine branche de bardane confite et un morceau de mochi rouge taillé en forme de diamant appelée hishimochi. Le rouge doit poindre en transparence de la pâte de mochi.

L’origine de sa forme proviendrait de l’ancêtre du kagami mochi, offert en offrande aux Dieux lors du passage du Nouvel An. Celui-ci était beaucoup plus complexe et composé d’une pyramide de nombreuses galettes de mochis de couleur blanche et de couleur rouge, ainsi que d’algue, de daidai et d’autres denrées symboliques. Le 2e jour de l’année, on garnissait les fines galettes de mochi blanc d’un morceau de mochi rouge et de miso ainsi que de différentes garnitures à base de châtaignes, de poissons et de bardane. Ces mochis étaient directement dégustés ou pliés pour être dégustés plus tard. Au fil du temps, la version pliée au miso et à la bardane serait devenue la préférée à la cour impériale lors du passage de la nouvelle année. La forme des « Hishi mochi» s’inspire de celle des feuilles de hishi (Mâcre nageante ou « châtaigne d’eau », water caltrop en anglais), une plante sacrée supposée repousser les mauvais présages et assurer la longévité.

La version que nous vous en proposons n’est pas orthodoxe. A la place de la bardane, nous vous proposons d’utiliser de l’angélique confite. Et pour la couleur rouge qui doit poindre sous la pâte, nous avons opté pour une tranche de poire confite dans du jus de betterave. 

Recette d’Hanabira mochi

Pour environ 8 pièces

Ustensiles :

  • un cuiseur-vapeur ou un micro-onde, un rouleau à pâtisserie. Emporte pièce ou verre rond de 8cm de diamètre.

Ingrédients :

  • shiroan au citron : 200g haricots blancs cuits, 80g sucre, le zeste d’un demi citron, 45 ml jus de citron
  • gyuhi : 80g farine de riz gluant, 70g sucre, 150g d’eau
  • 1 noix de miso
  • 2 branches d’angélique confite
  • 2-3 poires confites rouges
  • fécule de maïs ou de tapioca

Préparation :

  1. La veille, confectionnez le shiroan : faites chauffer les haricots. Lorsqu’ils sont très chauds, ajoutez le sucre, mélangez. Mixez avec le jus et le zeste de citron. Puis passez au tamis fin. Faites assécher dans une casserole tout en mélangeant une quinzaine de minutes pour obtenir une pâte de la consistance d’une béchamel épaisse. Laissez refroidir puis mettez au réfrigérateur.
  2. Fabriquez le gyuhi : mélangez sucre et farine de riz gluant, puis ajoutez l’eau tout en mélangeant. Faites cuire 25 min à la vapeur recouvert, ou deux fois 1min30 au micro-onde à 1000 watts, en mélangeant entre les deux cuissons.
  3. Une fois le gyuhi cuit, déposez sur un plan de travail généreusement saupoudré de fécule. Etalez au rouleau à pâtisserie sur une épaisseur de 2mm environ. Découpez des ronds à l’aide de l’emporte pièce.
  4. Découpez l’angélique en brins de 9cm de long. Coupez les poires en fines tranches et taillez-les en forme de diamant.
  5. Dans chaque rond de gyuhi, déposez un brin d’angélique, une noix de shiroan. Déposez par-dessus une goutte de miso et recouvrez d’un diamant de poire. repliez le gyhui, c’est prêt ! Dégustez dans la journée.

Découvrez également nos recettes de dorayaki, fondant au chocolat, ichigo daifuku, matcha glacé, et bien d’autres encore !

Boisson réconfort par excellence, nous l’appelons chez nous matchaccino. La préparation est simple, toutefois la qualité des ingrédients est primordiale. Un bon matcha en particulier : sa couleur doit être d’un beau vert vif, et au goût il doit présenter un bel équilibre entre des notes végétales et beurrées avec une légère pointe d’amertume. Notre matcha unique, de qualité biologique, est parfaitement adapté pour cette utilisation.

Notre recette de latte au Matcha

Ustensiles :

  • un mousseur à lait ou un mixeur-plongeur

Ingrédients :

  • 1,5 cuillère à café de matcha (3g)
  • 250 ml de lait de soja ou d’avoine (si possible spécial barista)
  • 1 cuillère à café de sirop d’érable (facultatif)

Préparation :

  1. Dans une tasse, versez le matcha et le sirop d’érable et ajoutez un peu d’eau chaude, mélangez.
  2. Faites mousser le lait : faites-le chauffer jusqu’à frémissements (idéalement à 70°C), puis faites-le mousser à l’aide de votre mousseur ou d’un mixeur-plongeur.
  3. Avant de verser le lait, mélangez délicatement afin que mousse et lait soient bien homogènes, puis versez d’un geste souple.
  4. Saupoudrez : utilisez du matcha, mais également du kinako ou de la betterave si vous le souhaitez.
  5. Dégustez sans attendre, accompagné de votre mochi préféré !

Découvrez également nos recettes de dorayaki, fondant au chocolat, ichigo daifuku, matcha glacé, et bien d’autres encore !

En novembre, le chanvre est mis en lumière à la Maison du Mochi pour vous inviter à l’exploration ! Cette plante hors normes parmi les plus riches en protéines, les plus équilibrées en oméga-3 et oméga-6 est à retrouver dans notre mochi du mois châtaigne-chanvre créé en collaboration avec Linda Louis. Journaliste et photographe spécialisée dans la cuisine sauvage, l’autonomie alimentaire et la fermentation, Linda est également l’auteure du livre Super chanvre et CBD. Dans cet ouvrage, elle propose de découvrir cet ingrédient ancien qui retrouve enfin ses lettres de noblesse.

Le CBD (cannabidiol) est l’un des cannabinoïdes les plus connus de la plante de chanvre. Il est réputé pour sa capacité à favoriser la bonne humeur, l’équilibre et le bien-être. Profitez de ses vertus dans un délicieux latte dont nous vous proposons la recette ci-dessous !

Crédit photo : Mathilda Motte

Notre recette de latte Matcha & CBD

Ustensiles :

  • un mousseur à lait ou un mixeur-plongeur

Ingrédients :

  • 1,5 cuillère à café de matcha (3g)
  • 250 ml de lait de soja (si possible spécial barista)
  • 1 cuillère à café de sirop (facultatif)
  • quelques gouttes d’huile de CBD
  • poudre de matcha, kinako, betterave

Préparation :

  1. Dans une tasse, versez le matcha et le sirop d’érable et ajoutez un peu d’eau chaude, mélangez.
  2. Faites mousser le lait : faites-le chauffer jusqu’à frémissements, puis faites-le mousser à l’aide de votre mousseur ou d’un mixeur-plongeur.
  3. Avant de verser le lait, mélangez délicatement afin que mousse et lait soient bien homogènes, puis versez d’un geste souple.
  4. Ajoutez 3 à 4 gouttes d’huile de CBD (attention : se référer à la notice du fabricant pour ajuster le dosage si besoin) une fois la préparation de la boisson terminée (car il ne faut pas chauffer l’huile à plus de 160 degrés).
  5. Saupoudrez : utilisez du matcha, mais également du kinako ou de la betterave si vous le souhaitez.
  6. Dégustez sans attendre, accompagné de votre mochi préféré !

Découvrez également nos recettes de dorayaki, fondant au chocolat, ichigo daifuku, matcha glacé, et bien d’autres encore !

Kōyō (feuille rouge) est à l’automne ce que Hanami est au printemps. Pendant cette période où les arbres se parent de couleurs flamboyantes, il est coutume de venir admirer la beauté de leurs feuilles dans les plus beaux endroits du Japon, notamment dans la région de Kyoto.

Momijigari, la contemplation des feuilles

Feuilles d’érable japonais en automne | Crédit photo : Ujeans, collection Pixabay

Alors que le cerisier rose attire tous les regards au printemps, en automne place au ginkgo et surtout à l’érable (momiji) qui offrent une palette allant du jaune d’or au rouge vif. Durant cette période spectaculaire, une coutume consiste à chercher les plus belles nuances de feuilles. Cette pratique populaire au Japon depuis des siècles porte le nom de « Momijigari » (chasse aux feuilles rouges). Elle est aussi prisée des Japonais que des touristes pour sa poésie.

Une météo du feuillage d’automne

Carte automnale du Japon | Illustration : Mathilda Motte

Le phénomène de changement de couleur des feuilles dépend de la température, l’altitude et la latitude. Pour chaque région, la meilleure période d’observation diffère d’une année à l’autre. C’est pour ne rien manquer de ce spectacle offert par la nature que des prévisions ont vu le jour. En général, la saison du feuillage d’automne débute à la mi-septembre sur l’île d’Hokkaido, puis se poursuit en octobre dans les régions de Tokyo et Kyoto pour terminer en beauté sur l’île de Kyushu en décembre.

Momiji tempura, curiosité culinaire automnale

Feuilles d’érable frites au Japon | Crédit photo : www.nautiljon.com

Nous connaissions la culture des Japonais pour le zéro déchet à travers notamment le furoshiki ou le kintsugi. Mais l’idée de recycler les feuilles tombées des érables est tout à fait surprenante ! Si toutefois elles n’ont pas de saveur particulière, les feuilles d’érable présentent une forme tellement originale que cela suffit à en faire une incroyable friandise de saison. Pour confectionner ces délicieux beignets, les feuilles sont d’abord soigneusement nettoyées et séchées. Elles sont ensuite mises traditionnellement en saumure pendant un an. Enfin, elles sont trempées dans de la pâte à tempura sucrée ou salée, puis plongées dans de l’huile végétale chaude jusqu’à leur brunissement. A déguster avec un thé de saison comme notre thé grillé hojicha bancha, accompagné d’un bon livre…

Découvrez les secrets des thés d’automne dans notre article dédié et retrouvez nos inspirations de saison régulièrement dans notre newsletter !

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