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Atelier Sentô est un duo de dessinateurs et auteurs, Cécile Brun et Olivier Pichard, tous deux passionnés de Japon, et plus particulièrement du surnaturel au Japon qu’ils évoquent dans leur BD dessinées et écrites à quatre mains. Dans cet épisode, nous avons évoqué l’origine de leur amour pour le Japon, et comment ils s’y sont pris pour partir y vivre. Nous avons parlé aussi de l’univers des yokaï, ces êtres surnaturels qui interviennent dans le quotidien des hommes.
Références :
– Atelier Sentô : http://ateliersento.com/fr/
– Le livre sur les onsen et sentô : « Sentô – L’art des bains japonais », de Stéphanie Crohin aux éditions Sully.
– Yokai (妖怪) : êtres surnaturels qui interviennent dans le quotidien des hommes. Objets domestiques qui se transforment au bout de 100 ans, êtres humains devenus monstres, animaux avec des pouvoirs etc.
– Bande dessiné conseillée en lecture : « Daruchan », de Lemon Haruna, éditions Lézard Noir.
– Film « Taste of Tea », de Katsuhito Ishii.
– La bonne adresse japonaise en France : Little Tokyo, près de Bordeaux : https://www.little-tokyo.fr/
– Le restaurant préféré des dessinateurs à Niigata : le Café « Margutta 51 » dans le quartier de l’université : https://www.tripadvisor.co/Restaurant_Review-g298120-d6056164-Reviews-Margutta_51_Banchi-Niigata_Niigata_Prefecture_Koshinetsu_Chubu.html
– Suggestion d’interview : Franck Manguin, l’auteur de « Ama, le souffle des femmes » : https://editions-sarbacane.com/bd/ama

Janvier et le kyûreki
Dans cet épisode, nous parlons des festivités qui rythment ce premier mois de l’année, de l’histoire d’amour et d’horreur qui est au fondement du mythe de création du Japon. Enfin, nous allons parler de jeux de société et du premier rire de l’année et de bien d’autres choses encore !
Janvier dans le calendrier
66. 雪下出麦 « Yuki watarite mugi nobiru », le blé pousse sous la neige, 1-4 janvier.
Shôkan (小寒), Petit froid, du 4 janvier au 19 janvier, 23e Sekki.
67. 芹乃栄 « Seri sunawachi sakau », le persil fleurit, 5-9 janvier.
68. 水泉動 « Shimizu atataka o fukum », les sources se dégèlent, 10-14 janvier.
69. 雉始雊 « Kiji hajimete naku », les faisans se remettent à chanter, 15-19 janvier.
Daikan (大寒)- Grand froid, du 20 janvier au 3 février, 24e sekki.
70. 款冬華 « Fuki no hana saku », les pétasites bourgeonnent, 20-24 janvier.
71. 水沢腹堅 « Kiwamizu kôri tsumeru », la glace s’épaissit sur l’eau, 25-29 janvier.
72. 鶏始乳 « Niwatori hajimete toya ni tsuku », les poules commencent à pondre leurs œufs, 30 janvier au 3 février.
Références :
– Article sur le Shôgatsu : https://www.kotoba.fr/shogatsu/
– Le mythe fondateur d’Izanagi et Izanami : https://www.japan-experience.com/fr/preparer-voyage/savoir/comprendre-le-japon/5-legendes-japonaises-celebres
– Seijin-no-hi (成人の日) : la cérémonie de l’âge de la majorité.
– Nanakusa Gayu (七草粥) : la bouillie aux sept herbes dégustées le 7 janvier, le jour de Nanakusa no sekku (七草の節句). Les plantes sont les suivantes : le seri ou céleri d’eau, le nazuna, appelé chez nous la « bourse à pasteur), le hahakogusa, (pour lequel j’ai trouvé comme traduction « Gnaphalium affine » ce qui ne m’a pas avancé davantage, mais il s’agit d’une plante courante en Asie, de la famille des astérales, aux feuilles duveteuses et pourvue de petites fleurs jaunes), le kohakobe connue chez nous sous le nom de mouron blanc, le koonitabirako (lampsane en français), le kabu, qui signifie navet et le daikon, ce long et gros radis blanc si populaire au Japon.
– Un exemple de jeu Fukuwaraï : http://www.laboutiquejaponaise.fr/GrosPlan.asp?Mod=J&Sec=03&Art=07
Un peu de vocabulaire :
Kyû-shôgatsu (旧正月) : nouvel an japonais, que l’on peut traduire par « ancien nouvel an ».
Hanabira mochi (葩餅) : le premier wagashi de l’année.
Hatsuhinode (初日の出) : le premier lever de soleil de l’année.
Jûbako (重箱) : boîte à plusieurs étages dans laquelle sont disposées les plats du nouvel an appelés Osechi Ryôri.
Toshigami (年神) : la divinité de l’année.
Shôgatsubutori (正月太り) : « la prise de poids du nouvel an ».

Anna Shoji, maraîchère de légumes japonais
J’ai rencontré Anna Shoji, alors que je recherchai des kabochas, ces fameuses courges japonaises à la peau vert foncé et à la chair jaune d’or. Anna cultive en Touraine des légumes japonais sans engrais ni pesticide sous le nom de Yasai, qui signifie légumes en japonais. Ciboule de Kyoto, feuille de chrysanthème, haricots kilomètre, maïs doux, patates tarot, et même des racines de lotus, voici quelques unes des variétés qu’elle à réussi à acclimater en France.
Avant cet entretien, j’étais déjà très intriguée par le parcours d’Anna, comment de sa naissance au Japon était-elle arrivée dans ce petit lopin de terre au fin fond de la Touraine. Mais je ne savais pas que Anna avait aussi grandi à Tokyo près de Shibuya, soit l’un des endroits les plus urbanisés qu’il existe sur terre. Comment a-t-elle réussi à passer de cet univers à celui du maraîchage de légumes japonais à Ligueul ? C’est ce que je vous propose de découvrir dans cet entretien avec Anna Shoji, maraîchère vraiment pas comme les autres.
Références :
– Le site de Yasai, où Anna propose notamment l’envoi de ses légumes en ligne : https://yasai.fr/
– Le quartier à Tokyo où a grandi Anna : Ebisu à Shibuya.
– Le jour du solstice d’hiver, Toji, jour le plus court de l’année, on prend un bain aux yuzus et on mange de la kabocha.
– L’école de maraîchage où a été Anna : Nogyou Jissen Gakuen à Ibaraki.
– Le village japonais : Eco-Mura village.
– Les points de vente des légumes de Yasai : Umami Matcha Café et Muji.
– Le restaurant à Tokyo conseillé par Anna : FUKUWARAI 福笑, 150-0022 Tokyo, Shibuya City, Ebisuminami, 1 Chome−9−4. Il se trouve au 5e étage, il faut sonner l’interphone au numéro 501 puis appuyer sur le bouton appel qui s’écrit « 呼 ». https://www.fukuwarai501.com/

Les rituels de la fin d’année, Amaterasu, et les choco-mochi.
Dans cet épisode dédié au mois de décembre au Japon, nous ne parlerons pas de Noël ! Mais nous évoquerons les activités auxquelles les Japonais s’adonnent lorsqu’il fait froid dehors. Nous évoquons aussi le Warazaiku, l’art ancestral du tressage de la paille de riz. Nous évoquons aussi les différents rituels associés à la fin d’année : le bōnenkaï, cette soirée pour oublier l’année, la tradition des cartes du vœux et du grand nettoyage. Enfin, nous parlerons de la manière dont on passe la dernière soirée de l’année au Japon, avant de détailler la recette des choco-mochi, pour réaliser maison ces petites merveilles élastiques et chocolatées.
La recette de choco-mochi : suivez ce lien.
Décembre dans le calendrier :
27 novembre -1 décembre – 朔風払葉 Kitakaze konoha o harau – le vent du nord dépouille les arbres de leurs feuilles.
2-6 décembre – 橘始黄 Tachibana hajimete kibamu – Les feuilles des mandariniers tachibana jaunissent.
大雪 Taisetsu – Grande neige
7-11 décembre – 閉塞成冬 Sora samuku fuyu to naru – Le froid arrive, l’hiver commence.
12-16 décembre – 熊蟄穴 Kuma ana ni komoru – Les ours repartent en hibernation dans leur tanière.
17-21 décembre – 鱖魚群 Sake no uo muragaru – Les saumons se regroupent en bancs.
冬至 Tôji – Solstice d’hiver
22-26 décembre – 乃東生 Natsukarekusa shôzu – Les brunelles poussent.
27-31 décembre – 麋角解 Sawashika no tsuno otsuru – Le cerf perd ses bois.
Références :
– Restaurant à Tokyo avec kotatsu l’hiver : http://www.ryogokuterrace.jp/
– Fabriquer son kotatsu à la maison : journaldujapon.com/2018/11/21/diy-se-fabriquer-un-kotatsu-pour-lhiver/
– Marie Kondo, la célèbre rangeuse : https://konmari.com/
– le livre en français de Marie Kondo : https://www.babelio.com/livres/Kondo-La-magie-du-rangement/692105
– le mythe d’Amaterasu et du shimenawa en bd : https://www.joranne.com/2016/02/amaterasu-la-deesse-du-soleil.html
– Les 72 saisons du Japon, du youtubeur Ichiban Japan : https://ichiban-japan.com/livre-ichiban-japan/
C’est une recette idéale pour commencer dans le monde du mochi, et plaire à tous. On confectionne une pâte à mochi légèrement plus ferme que celle dédiée aux daifuku, et on la trempe dans du chocolat fondu. On peut saupoudrer ensuite de graines ou autres ingrédients de son choix. Un délice !

Recette du choco-mochi
Pour une vingtaine
Temps de préparation : 30 min
Matériel : un bain-marie (ou 2 casseroles de tailles différentes)
Ingrédients :
80g farine de riz gluant
70g sucre
120g d’eau
100g chocolat pâtissier
un peu de fécule (maïs ou tapioca)
fleur de sel et graines au choix (noix, cacahuète, sésame, pistache…)
1. Préparez la pâte : mélangez la farine de riz, le sucre et l’eau. Versez dans une casserole sur feu vif et mélangez jusqu’à obtenir une pâte compacte et de couleur beige (cela prend environ 5min).
2. Versez la pâte dans un récipient rectangulaire type tupperware préalablement saupoudré de fécule. Laissez refroidir 1 heure. Puis coupez en dés à l’aide d’une roulette à pizza ou un couteau. Roulez les morceaux dans de la fécule pour éviter qu’ils ne collent les uns aux autres.
3. Faites fondre le chocolat au bain-mairie. Plongez un par un les morceaux de mochis puis déposez-les à l’aide de 2 fourchettes sur une feuille de papier sulfurisé. Saupoudrez de fleur de sel et de graines ou de fruits confits. Laissez figer au réfrigérateur 1h. Puis conservez dans une boite en fer.
Se déguste dans la journée ou le lendemain. Pour plus de tenue, vous pouvez avant saupoudrage tremper les choco-mochi préalablement durcis au réfrigérateur une deuxième fois dans 100g de chocolat fondu. Vos choco-mochi pourront ainsi se conserver 2 jours de plus !
Découvrez également nos recettes de latte au hojicha, fondant au chocolat, ichigo daifuku, matcha glacé, et bien d’autres encore !
Il s’agit d’un grand classique de notre maison et nous le surnommons « hojichaccino ». Il s’agit d’un latte réalisé avec de la poudre de thé grillé appelée hojicha. Nous proposons sur notre e-shop le hojicha poudre en plusieurs grammages : cliquez-ici pour le découvrir. Nous conseillons de préparer ce latte en particulier avec de lait de soja ou d’avoine, toutefois d’autres « laits » peuvent être utilisés.

Recette du hojichaccino
Pour 1 tasse
Temps de préparation : 5 min
Matériel : un mousseur à lait ou un robot plongeur.
Ingrédients :
1,25 cuillère à café (ou tsp) de hojicha poudre
200ml lait
1 cuillère à café de sirop d’agave (facultatif)
Saupoudrage : kinako, hojicha poudre.
1. Versez le lait dans le mousseur (ou la casserole)
2. Ajoutez le hojicha et le sirop si souhaité.
3. Faites chauffer à 65°C au mousseur (ou à la casserole en faisant mousser au mixeur-plongeur).
Saupoudrez et dégustez !
Découvrez également nos recettes de mitarashi dango, fondant au chocolat, ichigo daifuku, matcha glacé, et bien d’autres encore !

Bienvenue dans ce quatrième épisode de Tsukimi et deuxième entretien. La personne que j’invite aujourd’hui sur le podcast est intimement liée pour moi au Japon. J’ai parcouru les articles de son blog, en même temps que je parcourai les rues de Tokyo. Je ne compte plus le nombre de recettes d’elle que j’ai réalisée. Sa recette de pâte brisée végétale fait partie de mes incontournables et je me souviens encore baver sur mon clavier en explorant l’index des plats. Cette personne, c’est Clea, et son blog, toujours actif s’appelle Clea Cuisine.
Autrice de livres de cuisine et coach culinaire, Clea est pour moi un modèle en matière d’alimentation saine et végétale. Elle a l’art de créer des recettes simples, mais avec ce petit supplément d’âme qui vous donne terriblement envie. Clea a vécu deux années au Japon, et est passionnée par ce pays. En octobre dernier, c’est sur son idée que nous avons proposé un daifuku mochi au miso et à la noix, qui a été énormément apprécié. Pendant cet entretien, nous avons évoqué les raisons qui l’ont poussée à aller vivre sur l’île de Kyûshu. Nous avons évoqué ses meilleurs souvenirs, et la nature magnifique de cette île. Nous avons évidemment parlé de cuisine japonaise, notamment de miso, cette pâte de soja fermenté que l’on peut mettre avec à peu près tout. Enfin, nous avons parlé de Novembre, et du plaisir retrouvé de déguster un bon nabe, ce pot-au-feu à la japonaise, après une bonne marche dans le froid.
La recette de potimarron au four :
Couper en dés un demi-potimarron, mélanger dans un bol avec un filet d’huile d’olive, une cuil à soupe de vinaigre et du sel, enfournez 30min à 170°C. Puis verser dessus une marinage avec 2 c. à soupe de purée de sésame, 1 c. à soupe de miso ; le tout délayé avec de l’eau ou de l’huile de sésame toasté jusqu’à obtenir une consistance bien nappante. Mettre au four une poignée de minutes en plus, c’est prêt !
Références :
– le dessin animé de l’enfance de Clea : « Juliette je t’aime » en français pour l’animé, Maison Ikkoku pour le manga (en français comme en japonais). « Maison Ikkoku » signifie « Pension des mimosas ».
– La bonne adresse de Clea à Grenoble : Ozenya https://ozenya.fr/
– La bonne adresse au Japon : la chaîne de restaurants autour du soja Ume no hana : https://umenohana-restaurant.co.jp/shop-list/info.php?id=882
– La personnalité à inviter : les dessinateurs Atelier Sento. http://ateliersento.com/
– La randonnée du mont Aso : pour y aller en bus, en ropeway ou à pied depuis la gare de JR Aso : https://fr.japantravel.com/kumamoto/le-mont-aso/12889
– Le parc à Fukuoka : Ohori Kôen : https://www.kanpai.fr/fukuoka/parc-ohori
– La ville d’onsen sur la montagne : Beppu https://jw-webmagazine.com/beppu-the-hot-spring-paradise-b4212fd9e90f/ (Oita est le nom de la préfecture et de la ville d’à côté).
– l’école de cuisine macrobiotique : https://en.macrobioticschooljapan.com/macrobiotic-cooking
– La recette de tartinade au miso : 2 cuil à soupe de purée de sésame blond, 1 cuil à soupe de miso + quelques échalote ciselées. Mélangez et ajoutez au besoin un peu d’eau pour fluidifier.
– Inari sushi いなり寿司 Inari est le nom d’une divinité japonaise prenant la forme d’un renard. La couleur du tofu grillé est la même que le pelage du renard.
– Ume-shiso : le goût japonais que serait Clea.

Episode 1, novembre, le kotatsu et Momotarô
Dans ce troisième épisode, découvrez le goût des japonais pour la pluie, et la manière dont on vit la baisse des températures au Japon. Laissez-vous aussi conter l’une des légendes les plus populaires au Japon : celle de Momotaro.
1) Novembre dans le Kyûreki (旧暦)
« SÔKÔ » (霜降), tombée du gel, du 23 octobre au 6 novembre.
- 53, 霎時施 « Kosame tokidoki furu », des averses éparses se mettent à tomber, du 28 octobre au 1er novembre.
- 54, 楓蔦黄 « Momiji tsuta kibamu », les feuilles d’érable et de vigne vierge se colorent, du 2 au 6 novembre
« RITTÔ » (立冬) Le début de l’hiver, du 7 au 21 novembre, 19e sekki
- 55, 山茶始開, « Tsubaki hajimete hiraku », les camélias d’automne commencent à éclore, du 7 au 11 novembre.
- 56, 地始凍 « Chi hajimete kôru », le sol commence à geler, du 12 au 16 novembre.
- 57, 金盞香, « kinsenka saku », « le parfum des narcisses embaume l’air, du 17 novembre au 21 novembre.
« SHÔSETSU » (小雪) Petite neige, du 22 novembre au 6 décembre, 20e sekki
- 58, 虹蔵不見, « Niji kakurete miezu », les arcs-en-ciel se cachent et on ne les voit plus, du 22 au 26 novembre.
- 59, 朔風払葉 « Kitakaze kono ha wo harau », le vent du nord dépouille les arbres de leurs feuilles, du 27 novembre au 1er décembre.
2) Les grandes dates de novembre
– Jour férié de la culture Bunka no hi (文化の日), le 3 novembre.
– Inoko no iwai (亥の子の祝い), la fête des marcassins.
– Shichi-go-san (七五三), le 15 novembre, on honore les 3 ans (garçons et filles), 5 ans (garçons) et 7 ans.

3) La recette de l’ohagi mochi
Voici comme recette de novembre une sorte de mochi que l’on déguste en automne: l’ohagi mochi. On l’appelle ohagi en automne et botamochi au printemps, mais il s’agit de la même pâtisserie. Ces noms varient en référence à des plantes de saison : bota pour pivoine au printemps et hagi pour le lespedeza qui fleurit en automne. Le ohagi mochi est en quelque sorte un daifuku inversé : le riz se trouve au cœur, tandis que l’enveloppe est le plus souvent constitué d’anko, cette crème d’azukis sucrée. Dans la version que je vous propose, j’ajoute une noix par-dessus qui apporte ses notes rupestres, et une pointe de fleur de sel pour faire scintiller le tout. La fabrication est très simple : cliquez sur ce lien pour la recette !
3) Notes et références
– Ito Ogawa « La Papeterie Tsubaki », aux Editions Picquier.
– La recette des inoko mochis, pour la fête des marcassins : https://www.youtube.com/watch?v=bETCumn54wE
– kotatsu こたつ, la table chauffante de la saison froide.
– pour en savoir davantage sur Inoko no iwai : https://theshufulife.wordpress.com/2021/11/11/wagashi-inoko-mochi/
Un peu de vocabulaire !
Kotatsu-biraki (炬燵開き) : l’« ouverture du kotatsu ».
Chitose ame (千歳飴) : les bonbons de 1000 ans.
Ame 雨 : pluie.
Akisame (秋雨) : la pluie froide d’automne.
Akishimeri (秋湿り) : la longue pluie d’automne.
Kirisame (霧雨) : la fine pluie comme le brouillard.
Shigure (時雨) : l’averse qui marque le passage de l’automne à l’hiver.
Ohagi mochi (おはぎ ou 御萩) : sorte de mochi, consistant le plus souvent en un cœur de riz gluant enrobé d’anko.
Voici une sorte de mochi que l’on déguste en automne: l’ohagi mochi (おはぎ ou 御萩). On l’appelle ohagi en automne et botamochi au printemps, mais il s’agit de la même pâtisserie. Ces noms varient en référence à des plantes de saison : bota pour pivoine au printemps et hagi pour le lespedeza qui fleurit en automne. Le ohagi mochi est en quelque sorte un daifuku inversé : le riz se trouve au cœur, tandis que l’enveloppe est le plus souvent constitué d’anko, cette crème d’azukis sucrée.
Dans la version que nous vous proposons, nous ajoutons une noix par-dessus qui apporte ses notes rupestres, et une pointe de fleur de sel pour faire scintiller le tout. La fabrication est très simple : il faut d’abord faire cuire du riz gluant. Dans certaine recette on sucre le riz, mais finalement c’est vraiment bon de le laisser nature, car l’anko qui l’enrobera apportera tout le sucre nécessaire. On utilise du riz gluant dont la consistance élastique est plutôt associé au Japon au sucré. Toutefois pour cette recette-ci, du riz classique mais rond type japonica peut également convenir. Il faut juste veiller à ne pas le sous-cuire pour que les grains soient bien moelleux et collent les uns aux autres.

Recette de l’ohagi mochi
Pour environ 6 ohagi mochi
Temps de préparation : 20 min
Temps de cuisson : 20 min
Matériel : un rice cooker ou une casserole avec couvercle
Ingrédients :
110g riz gluant
170g d’eau
300g anko
6 cerneaux de noix
1. Faites cuire le riz gluant : commencez par le laver dans de l’eau en le massant, puis égouttez-le. Versez dans le rice cooker, ajoutez l’eau et lancez la cuisson. Cuisson casserole : faites cuire couvert et à feu doux pendant 20 minutes.
2. Versez le riz dans un bol, prélevez l’équivalent de 20g et roulez en boule.
3. Coupez l’anko en 6 portions. Roulez chaque portion en boules.
4. Saisir une boule d’anko, l’aplatir et placez au centre le riz. Refermez l’anko autour, et roulez pour former un galet. Placez un cerneau de noix au-dessus, et appuyez pour l’enfoncer légèrement. Procédez de même pour tous les mochis.
Se conserve 2 jours à température ambiante sous cloche ou dans un récipient fermé.
Découvrez également nos recettes de mitarashi dango, fondant au chocolat, ichigo daifuku, matcha glacé, et bien d’autres encore !

Episode 2, Laure Kié, les onsen et le chawan-mushi
Dans ce deuxième épisode et premier entretien, nous avons la joie de recevoir Laure Kié. Laure est autrice de nombreux livres de cuisine japonaise. Elle est né à Tokyo et a grandi au Japon jusqu’à ses 6 ans, avant d’emménager à Paris. Adulte, elle repart vivre 4 années au Japon où elle travaille notamment dans des fermes bios japonaises. Elle y apprend une cuisine authentique et rustique qui est encore aujourd’hui celle qu’elle cherche à transmettre dans ses livres de recettes. Aujourd’hui, Laure vit dans la Drôme et partage son temps entre ses activités d’autrice, et l’épicerie qu’elle a récemment ouverte avec une amie dans le petit village de Saou.
Je dois dire que je suis personnellement très admirative de son parcours, de ses connaissances de la cuisine japonaise et de son approche d’une alimentation saine, simple qui allie inspiration japonaise et enracinement local. Lors de cet entretien, nous avons parlé de ses souvenirs d’enfance au Japon, notamment liés aux bento et aux onsen, les bains japonais. Nous avons aussi évoqué l’idée du WWOOfing, qui consiste à travailler dans des fermes japonaises en échange du couvert et du logis, comme manière de voyager autrement au Japon. Nous avons aussi évoqué son activité d’autrice culinaire, de ses bonnes adresses en France et au Japon, et de bien d’autres choses encore !

La recette de chawan mushi :
Laure nous a également parlé des chawan mushi, ces flans salés japonais, d’une texture incroyablement légère, comme un nuage. Ils se prêtent à être déguster en entrée lors de grandes occasions, ou encore pour un diner léger, accompagner de riz. Très généreusement, Laure nous en partagé la recette. Cliquez sur ce lien pour la découvrir la recette !

Références
- Le site internet de Laure Kié : https://www.laurekie.com/
- Son premier livre : « Ma petite cuisine japonaise », au éditions Marabout. https://www.laurekie.com/livres/ma-petite-cuisine-japonaise
- Son nouveau livre : Goûts du Japon, Editions Mango.
- Le WWOOfing, ce mouvement de volontariat pour travailler dans des fermes au Japon : https://www.wwoofjapan.com/home/index.php?lang=en
- Le furikake : c’est un mélange d’épices et aromates utilisé pour assaisonner le riz. Celui à base de shiso s’appelle yukari ゆかり.
- Madame Saké : importateur et distributeur de saké. Avec une boutique en ligne pour les particuliers : http://madamesake.fr/
- Le Katsuobushi (copeaux de bonite fumée) de Bretagne, à Concarneau : Makurazaki France Katsuobushi http://mfk-katsuobushi.com/fr.html
- Tofu fabriqué au Mans : Suzu Tofu, http://www.suzutofu.com/fr/
- Miso français : Sanga Miso, https://www.sangamiso.fr/
- Les croquettes au crabe de l’enfance de Laure à Kobe : Kani Cream Korokke カニクリームコロッケ.
- Le restaurant de sushi à Paris : Michi, sushiya, 58bis Rue Sainte-Anne, 75002 Paris.
- Kado, le restaurant dans une maison ancienne à Tokyo dans le quartier de Kagurazaka : https://kagurazaka-kado.com/