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Chaque année, on célébre à l’entrée de l’automne la pleine lune lors d’une fête appelée « Tsukimi ».

Regarder la lune
Tsukimi 月見 signifie « regarder la lune ». Le terme désigne plus largement la fête de l’entrée dans l’automne qui a lieu à la pleine lune entre la mi-septembre et début octobre. Cette année, c’est le 21 septembre qu’elle a lieu. C’est une fête de gratitude envers la nature. A cette période, la moisson de riz vient en effet de s’achever. On remercie la lune qui a éclairé les nuits de labeur dans les champs, et plus largement la nature pour ses bienfaits.
On aime tant la lune au Japon, qu’il existe de nombreux termes pour désigner ses métamorphoses. Y compris pour décrire ses états le soir de tsukimi, comme mugetsu lorsqu’elle n’est pas visible ou ugetsu lorsqu’elle est voilée par la pluie.
Célébrer tsukimi

Traditionnellement, on se rassemble en famille ou entre amis, dans un espace de la maison d’où l’on peut voir la lune. On présente en offrande une assiette de mochis natures au nombre de 15, disposés en pyramide. Il s’agit de boulettes de riz gluant nature pilé que l’on appelle les tsukimi dango (月見団子). On présente également un vase de quelques branches de roseaux susuki (すすき), qui symbolisent l’automne. Les susuki peuvent être aussi utilisés pour décorer la maison.
L’assemblée contemple la lune tout en dégustant des mets de saison, appelés plats de Tsukimi (月見料理), tsukimi ryōry. La patate douce (satsuma-imo), et de taro (sato-imo) y sont si représentés que l’on appelle également cette fête Imomeigetsu (芋名月) « La lune de la récolte des patates douces » dans certaines parties du Japon.
Le lapin et le dieu
Le grand symbole de Tsukimi est le lapin. Selon une légende, un jour, un dieu descendit sur terre sous l’apparence d’un vieil homme affamé. Il demanda à plusieurs animaux de le nourrir. Les animaux lui rapportèrent tous quelque chose à l’exception du lapin qui ne savait pas chasser. Voulant lui aussi l’aider, le lapin demanda aux animaux de l’immoler pour nourrir le vieil homme. Le dieu fut extrêmement touché et pour récompenser ce lapin si généreux, il le ramena à la vie et l’envoya habiter sur la lune.
Depuis, on aime à distinguer sur la lune, lorsqu’elle est pleine, la silhouette d’un lapin occupé à battre du mochi.
Les prochaines dates de tsukimi sont :
- 10 septembre 2022
- 29 septembre 2023
Pour célébrer Tsukimi, nous vous proposons chaque année un coffret éphémère, inscrivez-vous à notre newsletter pour ne pas le manquer !

Une idée reçue voudrait qu’il faille l’infuser à l’eau chaude pour faire du thé glacé. En réalité, non seulement l’infusion à froid fonctionne parfaitement bien, mais elle fait découvrir une toute nouvelle palette aromatique du thé. Il est possible de le préparer à base de thé nature comme notre sencha, un thé vert cultivé biologiquement sur l’île de Yakushima, ou notre genmaicha, thé vert au riz grillé également bio. On peut également le préparer avec des thés parfumés comme notre Sakura Vert à l’amande et la fleur de cerisier, et notre Néroli, à la fleur d’oranger.

La recette
Ingrédients pour 1/2 litre : 2 cuil. à soupe de votre thé préféré, 500ml d’eau.
Ustensiles : 1 bocal (ou une carafe que l’on filmera ensuite).
- Versez dans le thé dans le bocal, et remplissez d’eau.
- Placez au réfrigérateur et laissez infuser 2 heures.
- Filtrez et dégustez avec des glaçons et des tranches de fruits de votre choix.
La dent sucrée ? Ajoutez 1 cuillère à soupe de sirop d’érable.
Consultez également notre recette de matchasso glacé maison.

Vous recherchez une boisson rafraîchissante et qui change ? En boutique nous l’appelons « matchasso », car il est la même force qu’un expresso. Voici la recette pour le réaliser simplement à la maison.
La recette
Ingrédients pour 1 shot : 1/2 cuillère à café de matcha, 100ml d’eau, 2 glaçons.
Ustensiles : 1 shaker ou un bocal avec couvercle.
- Versez dans le shaker, le matcha, l’eau et les 2 glaçons. Shakez énergiquement.
- Dégustez accompagné du mochi de votre choix.
La dent sucrée ? Ajoutez une cuillère à café de sirop d’agave.
Pour acheter notre matcha maison, rendez-vous par ici.

Le Matcha est cette poudre d’un vert vif qui fait couler beaucoup d’encre. Considéré comme un superaliment, il doit son succès autant à son histoire, son profil diététique, qu’à sa couleur éclatante.
Du thé à manger
Traditionnellement, on consomme le thé en l’infusant, c’est à dire en le plongeant dans une eau plus ou moins chaude. Mais le matcha est une poudre de thé que l’on mélange directement à l’eau avant de la déguster. Son goût est ainsi plus prononcé d’un thé classique, on profite par ailleurs d’autant plus de ses bienfaits. Car le matcha est extrêmement riche en antioxydants et acides aminés. Anti-âge, anti-cholestérol, détox, riche en vitamines et minéraux, il est préventif de nombreuses maladies. C’est à ce titre un « superaliment » : aussi bon pour les papilles que pour le corps !
D’un point de vue gustatif, le matcha possède une saveur végétale et iodée qui, si elle est bien dosée, vivifie et rafraîchit. Certains matcha peuvent paraître amers : cette amertume peut être liée à la qualité du matcha, ou à sa préparation. Il faut veiller notamment à le préparer avec la juste quantité et à ne pas utiliser une eau trop chaude (voir notre recette ci-dessous). Le matcha que nous commercialisons est biologique. Il convient pour un usage en pâtisserie à condition que la préparation ne chauffe pas au-delà de 80°C (crème chantilly, crème anglaise, pâtissière…). Il peut également être préparé en boisson comme dans la recette qui suit.

Comment le matcha est-il produit ?
Les feuilles de thé (également appelées feuille de camélia) du matcha bénéficient d’un traitement très spécifique. Quelques semaines avant la récolte, les buissons sont couverts d’un voile pour les protéger de la lumière directe du soleil. Par compensation, la plante va créer davantage de chlorophylle et d’acides aminés.
Une fois cueillies, les feuilles sont étuvées à la vapeur pour en éviter toute oxydation. Puis elles sont séchées et triées pour enlever les tiges et brindilles : on obtient du Tencha, première étape du Matcha. Enfin, le thé est moulu entre deux meules en granit. Ce processus traditionnel, préserve la couleur, la saveur, et tous les composants nutritionnels d’un Matcha de qualité supérieure.
La part sacrée du matcha
La préparation du matcha est sacrée au Japon. Elle fait l’objet d’un art auquel se sont entièrement consacrés des hommes pendant des siècles : le chanoyu, également appelé chado. Sous ses abords de simplicité, c’est un rituel d’une extrême complexité dont chaque élément décoratif, chaque ustensile, chaque geste est pensé, chorégraphié.
Loin de nous la présomption de vouloir vous en délivrer ici les secrets. La recette que suit est à ce titre une préparation simplifiée et adaptée à une consommation quotidienne. Toutefois vous pouvez lui préserver une petite part de sacré, en la réalisant en pleine conscience, c’est à dire en lui portant toute votre attention. Niveau dosage, le rapport entre la quantité d’eau et de matcha peut être très variable en fonction des préparateurs. Pour un matcha corsé, nous vous proposons 90ml pour 1 cuillère à café, et 200ml pour une version plus légère.
Il existe beaucoup d’ustensiles, mais seulement un est absolument essentiel : le chasen, ce fouet en bambou qui permet d’obtenir une fine mousse, caractéristique d’un bon matcha. Vous pouvez facilement vous en procurer dans les magasins spécialisés en produits japonais.

Préparation du matcha
Ingrédients pour 1 bol : 1 cuillère à café de matcha, 90ml d’eau pour un matcha corsé, 200ml pour un matcha plus léger.
Ustensiles : 1 chasen (fouet en bambou dédié), 1 chawan ou bol assez profond aux bords hauts, 1 chashaku (cuillère en bambou) ou une cuillère à café.
- Déposez au fond du bol l’équivalent de 2 chashaku ou d’une cuillère à café rase de matcha.
- Versez dessus 90ml d’eau à 70°C en fouettant à l’aide du chasen. Il s’agit de faire énergiquement des « W » dans le bol jusqu’à obtenir une mousse bien fine.
- Versez dans une tasse et dégustez sans attendre, en commençant par prendre une bouchée de daifuku mochi, puis une gorgée de matcha, et ainsi de suite.
Variante d’été : consultez notre recette de matcha glacé !

Hanami, « regarder les fleurs »
Avril est au Japon, le mois dédié à la célébration du printemps. Celle-ci s’incarne le plus parfaitement dans le Hanami. Littéralement « regarder les fleurs », il consiste à aller contempler les cerisiers en fleurs, et pic-niquer sous leur ombre odorante.
Pour savoir précisément quand les cerisiers sont en fleurs, les Japonais disposent même d’une « météo » de la floraison ! Celle-ci indique à quel stade sont les cerisiers de chaque région, depuis leur bourgeonnement jusqu’au feu d’artifice final.
Célébrer hanami à Paris
Où dénicher d’authentiques cerisiers japonais ? Voici quelques grands sites de sakuras pour s’extasier.
- Le Parc de Sceaux, où une prairie entière est plantée d’authentiques sakuras. A savoir que les samedi 20 avril et dimanche 21 avril prochain un défilé Awa (danse de parade) s’y déroulera.
- Les jardins japonais du Musée Albert Kahn à Boulogne. Ces jardins sont composés en deux parties : l’une traditionnelle avec notamment une maison de thé, et l’autre dans un style moderne.
- Et aussi : La Maison du Japon de la Cité universitaire (75014), Square Jacques-Bidault (75002), Parc Javel André Citroën (75015), Parc de Belleville (75020).
Voyez aussi cette carte spéciale Japon à Paris par Little Paris.
Ailleurs en France

Il est plus difficile de recenser les lieux sakuras dans le reste de la France : n’hésitez pas à nous partager vos bonnes adresses en nous écrivant sur contact@maisondumochi.fr. Voici en attendant quelques bonnes pistes :
- Le Parc Oriental de Maulévrier, situé près d’Angers, est un magnifique jardin japonais. Le 7 avril une journée spéciale Hanami y est organisée : plus d’infos ici.
- Lyon : dans le quartier de la Tête d’Or, se trouve un majestueux cerisier derrière la roseraie. Voyez les autres endroits recensés par le blog Arpenter le chemin.
- Toulouse : vous trouverez des cerisiers au jardin japonais du Parc de Compans-Caffarelli.

Mars est peut-être la période la plus difficile de l’année pour cuisiner de saison. Voici une recette pour attendre patiemment le retour des légumes primeur.
Miso mon amour
Le miso est cette pâte de soja fermenté qui est utilisé quotidiennement au Japon pour donner du goût à un peu tout. On l’ajoute la plupart du temps en toute fin de recette pour éviter de le chauffer : car en plus d’être bon à manger, le miso est un trésor pour la santé. En effet, en tant qu’ingrédient végétal fermenté, il est très riche en nutriments et contribue à fortifier le système immunitaire. N’hésitez pas à y penser la prochaine fois que vous vous sentirez affaibli : un bol de soupe au miso et au lit ! Attention toutefois de le choisir non pasteurisé, qui garantit que les précieux ferments ont bien été préservés.
Pour choisir le miso, on peut se fier à sa couleur : plus il est foncé, plus il sera fort en goût et en sel. Pour cette recette, nous vous recommandons un miso moyen type aka, de couleur caramel : s’il est couleur jaune, il sera trop discret en goût, à l’inverse s’il est brun foncé il risquera d’emporter tout. Pour en savoir davantage sur le miso nous vous invitons à consulter cette page.
Umami
Le miso est l’ingrédient végétal réputé le plus « umami » au monde. Probablement avez-vous déjà entendu de cette cinquième saveur ? Elle a été identifiée en 1908, par le professeur Kikunae Ikeda, qui localise précisément sur la langue des récepteurs spécifiques à identifier une autre saveur que l’amer, le sucré, l’acide et le salé.
Il choisit pour la nommer d’utiliser le mot « umai », qui signifie « délicieux ». Il s’agit d’une saveur bien plus difficile à détecter que les autres : on trouvera le plat « bon », sans réussir à expliquer vraiment pourquoi. Depuis, on a découvert que chaque culture a ses ingrédients « umami ». En France, ce sont nos fromages, nos vins, les champignons. En Italie, le parmesan, la sauce tomate bien concentrée, les pignons de pin grillés….
Chou-fleur rôti
Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette petite merveille de préparation légumière, nous sommes très honorés de vous la faire découvrir ! Le chou-fleur rôti au four a un goût irrésistible, comparable aux viandes longuement braisées ou rôties. En texture, il est croustillant sur les partiers extérieures, et fondants sur les parties plus charnues…
Même s’il se suffirait quasiment à lui seul, on aime accompagner le chou-fleur rôti d’une petite sauce au miso. Celle-ci permet de parfaire l’assaisonnement et ajoute une gourmandise supplémentaire.

Recette de chou-fleur rôti, sauce miso
Ingrédients (pour 4) : 1 chou-fleur, 2 cuil. à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de sel marin, 1 belle pincée de curry.
La sauce au miso : 2 cuil. à soupe de miso type aka clair (voir précisions ci-dessus), 1 cuil. à soupe de jus de citron, 1/2 cuil. à soupe de sucre, 1 cuil. à soupe d’eau, 2 cuil. à soupe d’huile d’olive, des graines de sésame grillées et de la ciboule ciselée pour saupoudrer.
- Lavez le chou-fleur et émincez-le en tranches d’environ 1cm d’épaisseur. Disposez sur une plaque allant au four, ajoutez l’huile en filet, et saupoudrez de curry et de sel. Enfournez une trentaine de minutes à 180°C (le chou-fleur doit avoir bien grillé sur les extrémités).
- Préparez la sauce : mélangez le miso et le sucre avec l’huile, puis ajouter le citron et l’eau tout en mélangeant.
- Servez les tranches de chou-fleur chaudes ou froides, accompagnés de riz et de la sauce miso.
Retrouvez cette autre recette au miso : Cake au miso.

Un sourire bienveillant et un brin malicieux, un oeil exigeant, c’est Lisa. Lisa Klein-Michel nous accompagne dans notre communication depuis septembre. Portrait de cette femme inspirante.
Mochi connection
Nos mochis, Lisa les connaît depuis les prémisses. Lorsque Mathilda les confectionnait depuis sa maison en Touraine. Une première commande, puis une seconde : quand Lisa aime, elle ne compte pas, et elle vous le fait savoir ! Quel délice, merci merci, à grands renforts d’émojis soleil.
Lisa passe du statut de cliente à collaboratrice lorsque nous postons une recherche d’agence de communication au début de l’été dernier. L’annonce commençait ainsi « cherchons le trèfle à quatre feuilles ». Or, il se trouve que le logo de l’agence de Lisa, l’Agence Lucky, est un trèfle à quatre feuilles. Evidemment.
L’exigence positive
Avant de devenir mochi-agent, Lisa a toute une carrière dans l’univers de la mode : pendant longtemps, elle exerce comme agent de mannequins. Bien loin de la réputation de superficialité de ce milieu, Lisa s’y trouve comme un poisson dans l’eau. On imagine ses protégées bichonnées, leur égo boosté. Car c’est cela la marque de fabrique de Lisa : l’exigence dans la bonne humeur. Lisa, tu ne veux pas nous donner des cours d’exigence positive ? Puis Lisa devient directrice de casting recherche des égéries pour les marques de luxe.
Lucky Miam
Les années passent, Lisa a envie de changer d’air. Elle décide de faire de sa passion pour la photographie son métier. Et se lance sur le créneau photo x bonne chère. Elle lance alors Lucky Miam, son carnet d’adresse de restaurants et commerces de bouche devenu référence. Suivront Lucky Mornings, qui référence hôtels et boutiques et enfin l’Agence Lucky.
Mais au fait, pourquoi lucky ? « C’est une chance de découvrir de bonnes adresses et une joie de pouvoir ensuite les partager. Mise en lumière et partage sont des mots qui donnent tout son sens à mon métier ».
Le plus beau dans l’histoire ? C’est que Daifuku, qui est le petit nom de nos mochis, signifie « grande chance ».
Retrouvez nos autres portraits : Adonis Brunet, poète pâtissier, Juliette, cultivatrice de simples.
Mise à jour du 29/03/19 : nous avons trouvé ! N’hésitez pas toutefois à nous adresser vos candidatures spontanées.
Nous avons le plaisir de vous annoncer l’ouverture en mars prochain de notre toute première boutique à Paris dans le 6e arrondissement. Nous recherchons pour l’animer un(e) responsable de magasin !
Description
La Maison du Mochi est un atelier qui confectionne des mochis artisanaux, pâtisserie d’origine japonaise d’une grande délicatesse, confectionnés à base d’ingrédients d’origine végétale et bios. Ces mochis sont expédiés partout en France par le biais de notre boutique en ligne. Nous ouvrons au printemps 2019 une boutique à Paris dans le 6e arrondissement. Nous recherchons un responsable boutique pour accueillir nos mochis-addicts et leur service un bon thé ou café pour accompagner leur mochi préféré. .
Un CDI de 39h
Poste de 5 jours/semaine du mercredi au dimanche. Horaires : 10h30-19h30 du lundi au samedi et 10h-13h le dimanche.
Sous la supervision de Mathilda, créatrice de La Maison du Mochi, vous aurez pour mission :
> Conseils à nos doux clients sur le choix de leurs mochis et autres délicieux articles
> Gestion des stocks afin de n’être vraiment-surtout-jamais-à-court de mochis, réassort des produits, inventaire.
> Gestion des commandes sur place, click & collect et livraison par coursier
> Service des mochis accompagné de leur alter-boisson
Profil
Vous avez le sens du service, vous êtes accueillant(e), dynamique, soigneux/se et aimez le contact humain.
Vous avez de réelles affinités avec le Japon, et parlez si possible japonais.
Vous partagez nos valeurs de douceur, responsabilité écologique, artisanat & gourmandise.
Des compétences dans le latte art serait un plus.
Pour postuler, écrivez-nous un mail de motivation accompagné de votre cv sur bienvenue@maisondumochi.fr !

La vraie Manon des Sources, c’est elle ! Sous ses airs d’Emmanuelle Béart, Juliette est la fée à l’origine de nos délicieuses infusions de plantes qu’elle cultive, cueuille et sèche dans son petit coin de paradis en Touraine. C’est par le biais d’Instagram que nous nous rencontrons : je suivais Juliette depuis quelques mois et je l’avais contactée pour lui demander un peu de son levain pour faire du pain. Car Juliette, loin de nourrir le cliché du paysan misanthrope coupé du monde, est une jeune-femme à la fois utlra-connectée & enracinée. Une combinaison nouvelle que nous sommes très nombreux à vouloir atteindre à tâtons. Portrait de cette inspirante reine des simples.
Planches ou Champs ?
Ses parents sont intermittents du spectacle en Touraine et Juliette grandit sur les planches avec sa soeur. Elles s’habillent en princesses, paysannes et participent aux reconstitutions théâtrales organisées par leurs parents dans les grands sites touristiques de Touraine. C’est tout naturellement ensuite que Juliette oriente ses études dans la communication & l’évènementiel et trouve un premier emploi à Paris.
Toutefois, il y a une autre tradition familiale dont Juliette est dépositaire : ses grand-parents, agriculteurs, possèdaient une ferme près de Loches, reprise par ses parents où sa mère a créé un merveilleux jardin de plantes. Au terme de plusieurs année parisienne, l’envie de retrouver la terre est plus forte. Avec son mari Gaël, ils plaquent tout et reviennent en Touraine avec un objectif à la fois précis et flou : les plantes.

Tiny House et culture de Simples
Après avoir cherché sans succès une ancienne maison à retaper, Juliette et Gaël se lancent dans la construction d’une tiny house en chantier participatif. La Tiny house « petite maison » repose sur l’idée de réduire délibérément l’espace d’habitation pour des raisons écologiques et plus largement philosophiques : plus l’espace est réduit, moins on a besoin d’énergie pour l’alimenter et de « choses » pour le meubler. On prend du plaisir à penser précisément l’espace intérieur comme une machine à vivre, à vivre de peu.
En parallèle, Juliette se forme à la MFR de Chauvigny en production de plantes aromatique et médicinales. Elle se lance enfin pour une première récolte en 2016, guidée notamment par les conseils de son amie Delphine Theis, fleuriste itinérante. Elle se fournit auprès du pépiniériste Philippe Lepere de Bréhémont, et fait de l’ouvrage de Wicki Gerbranda son livre de chevet « la bible des producteurs de plantes qui s’installent ». et au printemps 2018, elle construit avec un séchoir, financé grâce à une campagne participative.

Au-delà du Bio
Juliette n’est pas bio et ne compte pas s’affilier au label. Elle s’inscrit dans un microcosme tourangeau qui réfléchit, teste, essaie en vue de cultiver avec la nature et non plus contre. La Touraine est en effet à la pointe de cette recherche avec des associations comme Fermes d’Avenir qui réfléchit sur les principes de permaculture, dont Xavier Mathias. Patrick Genty, jardinier-paysagiste qui a mis en place le festival des jardin de Chaumont sur Loire, la conseille également. Pour beaucoup, le bio n’est pas suffisant, voire il détourne des vrais objectifs : revenir à une culture de bon sens, où la terre n’est plus perçue comme une matière inerte à exploiter, mais un monde vivant à préserver. Cultiver pour enrichir et non appauvrir.
Ce choix implique non seulement de changer les pratiques de culture (arrêt de la chimie, paillage, pluriculture, réduction des surface cultivées), mais aussi de faire le tri dans ses plants, adaptés à l’environnement.
Ainsi, plutôt que de se lancer dans la cultures de plantes difficile à cultiver sur sa terre, Juliette propose des plantes oubliées ou inconnues, telle que le basilic cannelle, au goût délicieusement épicé à l’œuvre dans notre infusion n°1. Ou encore la reine des prés, que l’on trouve dans notre infusion n°2, plante extrêmement bénéfique qui combat la douleur (c’est l’ancêtre de l’aspirine), l’état grippal, le surpoids, la cellulite. Son goût délicat rappelle l’amande amère, et elle fait des étincelles en pâtisserie.
D’ailleurs, Juliette compte bien obtenir son mochi à la reine des prés, et nous sommes tout proches de le lui accorder !
Juliette cultive et vend directement ses plantes sur son site la cabane à plantes. Vous pouvez suivre son instagram et sa page facebook.
Voici un plat qui vous apportera tout le réconfort nécessaire pour traverser ces premiers mois frigorifico-humides de l’année.
Le curry qui ne l’était pas
Oubliez le lait de coco & les épices ! Le « curry » (prononcer « calai ») japonais a, à vrai dire, très peu de chose en commun avec son cousin thaï, mis à part le nom. C’est une sorte de ragoût avec une sauce foncée et nappante qui enrobe de gros et savoureux morceaux. Il s’agit d’un plat très populaire au Japon, et qui se déguste principalement en hiver. Il figure à la carte de toute izakaya (bistrot version japonaise) et au même titre que des sushi-ya (restaurant sushis) il existe des curry-ya, spécialisées dans la préparation de ce plat sous plusieurs formes. On le sert toujours de la même manière : le riz d’un côté, et la garniture de l’autre. Parfois, le riz est enrobé dans une grosse omelette bien dodue. C’est le plat réconfortant par excellence, dont tout l’intérêt réside dans la sauce. Celle-ci se confectionne à partir d’un mélange déjà préparé dont la recette précise est tenue secrète. Toutefois, il est possible de préparer un équivalent maison avec les ingrédients du placard…
Des invités inattendus
L’une des bottes secrètes de ce plat vient de la présence d’un ingrédient tout à fait inattendu : la poudre de cacao amer. Dans le plat final, elle très difficile de la déceler, mais elle apporte une dimension supplémentaire au plat, une profondeur très umami. Le cacao est du reste bien connu des cuisiniers pour apporter de la rondeur à leurs plats salés. On l’utilise notamment dans la cuisine salée mexicaine, et son fameux « Mole Poblano », poulet au chocolat. De même pour le carré de chocolat glissé dans la sauce veneur. Le second secret réside dans la compotée d’oignons caramélisés dont on se sert pour fabriquer la sauce. Et si on utilise une farine semi-complète, on obtient un plat extrêmement sain et réconfortant. Enfin le troisième est la pomme que l’on ajoute râpée à la sauce : elle apporte une touche sucrée et sa matière onctueuse légèrement granuleuse à la sauce. Ici nous vous proposons une version végétarienne, à varier selon les envies et les ingrédients du placard ! Pour une version sans gluten, on peut remplacer la farine de blé par de la farine de riz semi-complète.
