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Auteur/autrice : mochiadmin

Ce mois-ci, Mathilda Motte a la joie d’inviter au micro de Tsukimi l’invité recommandé par Ryoko Sekiguchi : Emil Pacha Valencia. Emil est journaliste et photographe. Avec Clémence Fabre et Olivier Cohen de Timary, il est le co-fondateur du magazine Tempura. L’objectif de cette revue est d’ouvrir les portes d’un Japon loin des clichés et s’adresse autant aux amoureux du Japon qu’aux lecteurs curieux en quête d’inspiration. Alors évidemment, pour vous qui nous écoutez sur Tsukimi et nous qui le réalisons, nous voilà touchés en plein cœur.
Dans cet épisode, nous allons parler des clichés liés au Japon, de la place de l’homme dans la société japonaise, et de féminisme.

Le petit questionnaire Tsukimi :

  • Son plat japonais salé préféré : les naporitan, plat à base de pâtes revisité à la sauce japonaise, plat d’izakaya (les bars-bistrots typiques japonais).
  • La douceur japonaise qu’il aime par-dessus tout : Le purin des kissaten, comme celui de Coborebi à Tokyo : lien vers l’adresse.
  • Son goût ou parfum préféré : le parfum vinaigré des restaurants de sushi.
  • S’il était un goût ou un parfum japonais : le thé vert froid.
  • Sa saison préférée : l’été : « J’adore l’été écrasant, c’est un moment où on a droit de ralentir le rythme, j’aime cette ambiance où les gens sont plus ouverts, plus joyeux. »
  • Sa bonne adresse autour du Japon en France : la boulangerie Corneille à Angers, tenue par une Japonaise, 14 rue Corneille à Angers.
  • Sa bonne adresse au Japon : le restaurant de soba Shirakame, 1-27-13 Kyodo, Setagaya – Tokyo 156-0052.
  • Son mot japonais préféré : Naruhodo (なるほど), un mot très pratique et qui veut dire plein de choses comme « oh vraiment », « je vois » ou encore « certainement ».
  • Son conseil lecture : « Bleu presque transparent » de Riyu Murakami.
  • Son invitée : Aya Soejima, qui travaille en relation avec la Maison de la culture du Japon à Paris, notamment dans la programmation de spectacles vivants.

Références :

  • Site du magazine Tempura : tempuramag.com
  • Instagram de Tempura : @tempuramag
  • Note de notre invité : les femmes obtiennent le droit de vote au Japon en 1947 (et non en 1945).

Pour ce 4e épisode de portraits historiques, nous allons parler du 3e unificateur du Japon : Ieyasu. Ieyasu prend la suite de Hideyoshi, le shogun qui a ordonné la mort du fameux maître de thé Sen no Rikyu, dont je vous ai fait le portrait dans l’épisode précédent.

Je vous ai un peu parlé lors de cet épisode, ainsi que dans celui portant sur les samouraï, du contexte très tumultueux du 16e siècle. Mais pas suffisamment encore pour pleinement planter le décor dans lequel émerge Ieyasu. Imaginez un pays en proie au chaos, un territoire morcelé en des dizaines de fiefs où seigneurs et guerriers s’entretuent pour un lopin de terre ou un titre prestigieux. Le Japon du XVIᵉ siècle, c’est une arène où l’honneur et la trahison s’entrelacent dans une danse meurtrière. Un champ de bataille permanent où les seigneurs de guerre, ou daimyos, s’affrontent sans relâche dans l’espoir d’unifier le pays sous leur bannière. L’époque est marquée par les trahisons, les sièges sanglants et les alliances aussi éphémères qu’un haïku dans le vent.

Dans ce tumulte, un homme ne se précipite pas vers la gloire à coup de sabre. Il attend, il calcule, il place ses pièces une à une sur l’échiquier du pouvoir. Il observe ses rivaux se briser contre les tempêtes qu’ils ont eux-mêmes déclenchées. Et quand il agit enfin, c’est pour frapper d’un coup décisif.

Cet homme, c’est Tokugawa Ieyasu. Son arme ultime n’est ni le katana, nom que l’on donne au long sabre des samourai, ni les armes à feu qui sont introduites à la même époque sur le champs de bataille. Non, son arme, c’est une patience infinie et un instinct politique redoutable. En 1600, après des décennies de manœuvres habiles, il triomphe à Sekigahara et pose les fondations d’un Japon stable et prospère pour plus de 250 ans. Cette période, c’est l’époque d’Edo.

Dans cet épisode, nous verrons comment Ieyasu a survécu à son enfance d’otage, tissé des alliances clés, conquis le pouvoir par la ruse et a instauré une paix durable.

Vocabulaire :
Le Sankin-kotai : les seigneurs doivent vivre une année sur deux à Edo (Tokyo), maintenant leurs familles comme otages.

Un mochi fourré d’une fraise fraîche

En cette période bénie des débuts du mois de mai, où les oiseaux chantent, les lilas embaument et les fraises arrivent sur les étalages, je vous propose une recette d’ichigo daifuku, ces fameux mochi fourrés d’une fraise fraîche. Au Japon, vous en trouverez parfumé le plus souvent à l’anko, cette crème de haricot rouge divinement soyeuse. Ici, il s’agit d’une variante à l’amande et au matcha, qui n’ira pas sans rappeler le goût délicieux d’une bonne tarte à la fraise réalisée avec une pâte sablée à l’amande.
 
Pour les réaliser, on mélange d’abord de la poudre d’amande, du sucre et du matcha, et on amalgame avec de l’eau. Puis on divise en 6 boules que l’on aplatit, pour ensuite enrober une fraise. Je vous conseille de choisir de petites fraises goûtues, ici il s’agit de garriguettes. Une fois vos fraises enrobées, vous pouvez faire votre pâte à mochi : vous avez le choix de la cuire au micro-onde ou à la vapeur. Puis vous diviser la pâte en 6, vous saisissez un pâton que vous aplatissez, avant de le garnir d’une fraise. Pour fermer, il suffit de pincer la pâte, un peu comme un gyoza. Attention, de bien mettre la pointe de la fraise au centre du paton avant de refermer, et de poser ensuite le mochi sur sa base. De cette manière, lorsque vous découperez l’enveloppe bien moelleuse de vos ichigo daifuku, vous aurez au cœur une fraise parfaitement placée et coupée.

Ichigo daifuku, la recette

Ingrédients (pour 6 pièces)
– 6 petites fraises lavées et équeutées.
– La pâte à mochi : 80g farine de riz gluant, 70g sucre de canne, 140g d’eau.
– La pâte d’amande au matcha : 90g poudre d’amande, 45g sucre, 1 pincée de fleur de sel, 35g d’eau (environ), 1 cuillère à café de matcha + un peu pour saupoudrer.
– Fécule de maïs ou de tapioca

1. Mélangez les ingrédients de la pâte d’amande en finissant par l’eau pour obtenir une pâte homogène. Toute l’eau ne sera peut-être pas nécessaire, ou inversement peut-être en faudra-t-il davantage. Divisez en 6 parts et roulez en boule.

2. Avec les mains légèrement humides, saisissez une boule, aplatissez-la et déposez au centre une fraise, refermez la pâte d’amande autour. Enveloppez ainsi toutes les fraises.

3. Fabriquez la pâte à mochi : dans un bol en verre ou porcelaine, mélangez les ingrédients et couvrez d’une assiette. Faites cuire 35min à pleine vapeur, en déposant le bol dans le panier. Cuisson micro-onde : faites cuire 1min30, sortez le bol et mélangez puis cuisez à nouveau 1min40. À l’aide d’une corne pâtissière, raclez les bords pour forme une boule, puis faites-la glisser sur une assiette préalablement saupoudrée de fécule. Saupoudrez de fécule et laissez refroidir 5min.

4. À l’aide d’une paire de ciseaux, divisez la pâte en 6 parts, saisissez un pâton avec vos mains et aplatissez-le avec la pulpe des doigts. Utilisez de la fécile pour éviter les adhérences.

5. Placez une fraise au centre, côté pointe placée au centre. Refermez en ramenant les bords et en les pinçant entre eux sous la base, un peu comme un gyoza. Déposez la fraise enrobée de mochi coté base, et faites-la tournez en appuyant un peu comme sur un tour de poterie pour lui donner une jolie forme et la stabiliser. Procédez de même pour les autres. 6. Saupoudrez d’un peu de matcha. Dévorez dans la journée, le lendemain au plus tard !

Du chocolat blanc au matcha fourré au sésame noir pour célébrer Pâques, ça vous dit ? La nature ne sera jamais d’un vert aussi vibrant qu’en ce moment. De jour en jour, les toutes jeunes feuilles se déploient, comme un origami inversé. Et peu à peu, l’arbre s’auréole d’un halo vert vibrant.

Pour réaliser cette recette, il vous faudra d’abord faire le cœur en mélangeant de la pâte de sésame noir avec du sirop d’érable et de la poudre d’amande. Puis vous roulez en boulettes et vous congelez. Il vous suffira ensuite de les tremper dans du chocolat blanc fondu mélangé à du matcha. Pour donner à vos œufs leur aspect moucheté, l’astuce et de mélanger un peu de poudre de cacao à de l’eau, puis d’en projeter sur les œufs à l’aide d’un pinceau.

Œufs de Pâques matcha et sésame noir

Ingrédients
Pour une douzaine

Farce : 70g purée de sésame noir, 50g sirop d’érable, 70g poudre d’amande, une pincée de fleur de sel.
Enrobage : 160g chocolat blanc pâtissier, 1  cuillère à café de matcha. 1 cuillère à café de cacao amer, 1 cuillère à soupe d’eau.

Matériel : cure-dents, plaque garnie de papier sulfurisé

1. Mélangez les ingrédients de la farce : vous devriez obtenir une texture facile à modeler. Mais si elle vous paraît trop souple, ajoutez un peu de poudre d’amande. Si inversement elle vous paraît trop sèche, ajoutez un petit peu d’eau. 
2. Formez des boulettes d’environ 18g chacune, et aplatissez-les légèrement pour leur donner une forme ovale. Posez sur une assiette et congelez 30min.
3. Faites fondre le chocolat blanc au bain marie, puis retirez du feu et ajoutez le matcha, mélangez jusqu’à ce qu’il soit incorporé.
4. Sortez vos œufs du congélateur, piquez une extrêmité avec un cure dent puis trempez dans le chocolat blanc et tournez pour l’enrober complètement. Laissez s’égoutter le chocolat puis déposez sur une plaque garnie de papier sulfurisé.
5. Faites le mouchetage : mélangez cacao et eau, puis à l’aide d’un pinceau arrosez les œufs comme si vous les bénissiez avec de l’eau !
 
Laissez prendre 1h au frigo, vos oeufs sont prêts à être dégustés et ils se conserveront une semaine au frigo.

Dans cet épisode, Mathilda Motte a la joie d’inviter Clément Dupuis, un authentique amoureux fou du Japon, qui y a vécu 4 années, l’une à Okinawa dans le cadre de ses études, et les 3 autres à Tokyo au bureau du CNRS, le Centre national de la recherche scientifique. Clément a également récemment lancé son propre podcast sur Okinawa appelé « Fascinant Okinawa » que nous vous recommandons.
Dans cette interview, nous allons donc parler des bonnes stratégies pour partir vivre au Japon, et d’Okinawa, cet archipel dans l’archipel nippon, qui est une destination à laquelle on ne pense pas assez selon Clément. Episode 37, c’est parti !

Le petit questionnaire Tsukimi :

  • Son plat japonais salé préféré : les tempura de kabocha.
  • La douceur japonaise qu’il aime par-dessus tout : les crêpes en cônes fourrées du quartier de Arajuku.
  • Son goût ou parfum préféré : le parfum du sanpincha, le thé au jasmin d’Okinawa.
  • S’il était un goût ou un parfum japonais : celui au yuzu, à la fois acidulé et doux pour un agrume.
  • Sa saison préférée : l’automne.
  • Sa bonne adresse autour du Japon en France : le restaurant de sushi Tsukizi, 2 bis rue des Ciseaux, 75006 Paris.
  • Sa bonne adresse au Japon : une guesthouse à Okinawa : Amayura, 508-22 Haemi, Taketomi, Yaeyama District, Okinawa 907-1434.
  • Son mot japonais préféré : « Komorebi » qui désigne la lumière du soleil brillant à travers les arbres.
  • Son conseil lecture : « L’Eté de la sorcière » de Kaho Nashiki, Editions Picquier.
  • Son invitée : Lauriane Jagault, spécialiste en communication interculturelle et accompagnement de projets artistiques au Japon.

Références :

  • Son compte Instagram : @fascinant.okinawa
  • Son podcast : « Fascinant Okinawa »
  • Hara hachi bun me (腹八分目, littéralement « la règle du ventre à 80 % »), est un principe japonais indiquant aux personnes de modérer la quantité d’aliments ingérés pour des questions de santé. Elle consiste principalement en ne manger que jusqu’à ce que l’on se sente repu à 80 %.
  • V.I.E. Volontariat international en entreprise ou organisation : service civique mis en place par l’Etat français pour encourager l’activité des jeunes et des entreprises à l’étranger. La tranche d’âge concernée est de 18 à 28 ans. Plus d’information sur le site mon-vie-via.businessfrance.fr
  • Nomikai : littéralement « réunion pour boire » et désigne les soirées que font les Japonais pour se détendre, le plus souvent dans le cadre du travail.
  • Omotenashi : l’hospitalité à la japonaise.
  • Le parc Showa Kinen à Tokyo, où admirer les ginkgo à l’automne.
  • Icho Namiki : l’allée de ginkgo dont parle Mathilda, près du parc Meiji Jingu Gaien.

Pour poursuivre la série des recettes printanières, voici un caramel parfumé au cerisier. L’astuce est d’utiliser un thé fleuri (ici notre thé sakuracha) que vous ferez infuser dans votre crème avant de réaliser le caramel. Le deuxième astuce est celui de la merveilleuse pâtissière Ophélie Barès, qui ajoute quelques carrés de chocolat en fin de recette à son caramel, pour lui donner une texture encore plus crémeuse et saveur encore plus ronde.

Caramel
Pour 1 flacon

Temps de préparation : 15 minutes

Matériel
Une casserole
Une petite passoire

Ingrédients :
– 100g sucre
– 180g crème liquide de soja
– 20g chocolat au lait de couverture
– 1 cuillère à soupe du thé de votre choix
– une pincée de fleur de sel

  1. Dans une casserole, mélangez la crème et le thé. Faites chauffer jusqu’à frémissements, coupez le feu et laissez infuser 5min. Puis égouttez.
  2. Dans une petite casserole, versez le sucre et mettre sur feu vif. Lorsque sur les bords le sucre commence à fondre, mélangez pour l’aider à fondre de manière homogène (contre les idées reçues, cela ne va pas faire rater votre caramel, mais lui permettre de ne pas brûler !).
  3. Lorsque le sucre est fondu, mettre sur feu doux et versez la crème tout en mélangeant au fouet. Mélangez quelques minutes pour que tout soit bien fondu. Hors du feu, ajoutez la fleur de sel et le chocolat.

Versez un récipient, il est prêt à enrober vos hanami dango ou tout autre dessert de votre choix. Délicieux printemps à vous !

Voyez aussi ces recettes de ichigo daifuku, ou de mochi cake !

La langue japonaise regorge de mots pour s’émerveiller de la nature. Et il y existe toute une série qui se finit par « mi » décrivant le fait d’admirer quelque chose : il y a yukimi, admirer la neige, tsukimi, admirer la lune, ou encore hanami pour admirer les fleurs. Avec le suffixe o, o-Hanami est une pratique très populaire au Japon qui consiste à admirer les arbres en fleurs tout en grignotant et buvant des choses délicieuses. On s’installe sous les arbres entre amis, et on refait le monde sous une pluie de pétale.

Au Japon, à l’approche du printemps, on observe une floraison de denrées aux couleurs rose, vert et blanc, parmi lesquelles les hanami dango, et qui sont préciséments l’une des douceurs que l’on déguste pendant o-hanami. Ce sont des boulettes de mochi colorées et montées en brochette, que l’on déguste nature ou accompagné d’une sauce caramélisée (recette à suivre 🙂

Hanami dango
Pour 6 brochettes

Temps de préparation : 30 minutes

Matériel
Une casserole
6 pics à brochette

Ingrédients :
– dango rose : 30g farine de riz gluant, 5g sucre, 25g d’eau (environ), 1 pointe de couteau de colorant rouge
– dango vert : 30g farine de riz gluant, 5g sucre, 25g d’eau (environ), 1/2 cuillère à café de matcha
– dango blanc : 30g farine de riz gluant, 5g sucre, 25g d’eau (environ).

  1. Dans trois bols séparés, mélangez les ingrédients et finissez par l’eau en y allant en plusieurs fois : en fonction de l’humidité ambiante, toute l’eau ne sera peut-être pas nécessaire ou inversement en manquera-t-il un peu. L’important, est d’obtenir une pâte à la texture de pâte à modeler, adéquate pour former des boulettes.
  2. Formez 6 boulettes d’environ 11g avec chaque préparation. Avec la pulpe du doigt, appuyer sur chacune des boulettes pour créer un léger creux au centre, ce qui leur permettra d’être bien moelleuses.
  3. Portez de l’eau à petite ébullition dans une casserole. Plongez-y les boulettes par fournées de 6 en commençant par les blanches pour qu’elles ne risquent pas d’être colorées. Laissez cuire 5 minutes puis retirer délicatement à l’aide d’un écumoire.

Versez dans un bol, et laissez refroidir 5min. Montez en brochette en alternant les couleurs, et déguster sans attendre dans la journée !

Découvrez également nos recettes de uguisu mochi, ichigo daifuku, mochi cake, et bien d’autres encore !

Saviez-vous que Hawaï avait sa spécialité de mochi ? On l’appelle butter mochi,  c’est un gâteau à base de lait de coco, de farine de riz gluant, de beurre et d’œuf. Sa texture évoque celle du far breton je trouve, avec quelque chose de plus élastique apporté par le riz gluant. En voici une recette végétale, aux couleurs des primevères qui fleurissent un peu partout en ce moment. Si vous souhaitez une recette de mochi simple et efficace, celle-ci est pour vous. Il suffit de mélanger les ingrédients secs, puis d’ajouter le lait, ainsi que le chocolat blanc et l’huile de coco fondue avant de mettre au four une quarantaine de minutes. Vous pouvez le parfumer de plein de manières, mais ici j’ai opté pour du matcha, et j’ai ajouté un petit effet marbré en colorant une partie de la pâte en rose. Le résultat est incroyablement élastique, et délicieux aussi bien tiède que froid !

Mochi hawaïen
Pour 1 moule carré de 20cm de côté

Temps de préparation : 20 minutes

Matériel
Un four

Ingrédients
240g farine de riz gluant
380ml lait de soja (ou autre de sa préférence)
110g sucre
70g huile de coco
80g chocolat blanc
120g yaourt (soja, brebis ou vache)
10g matcha
1/2 cuil. à soupe d’extrait de vanille
1 cuil. à café de poudre à lever
facultatif : colorant rouge naturel

  1. Préchauffez le four à 150°C. Mélangez les ingrédients secs : farine de riz gluant, sucre et poudre à lever. Si vous ne faites pas le décor marbré, ajoutez également le matcha, sinon ne l’ajoutez pas encore.
  2. Faites fondre au bain-marie le chocolat blanc et l’huile de coco. Ajoutez aux ingrédients secs en mélangeant au fouet, puis ajouter le chocolat et l’huile de coco fondus.
  3. (Facultatif) Faites le décor marbré : prélevez l’équivalent de 2 louches de la préparation et ajoutez un peu de colorant rouge pour la colorer de rose. Prélevez une louche du reste de la préparation, et mélangez dans un bol à part avec le matcha, puis mélangez avec le reste. Versez le gâteau dans un moule préalablement graissé ou garni de papier sulfurisé. Versez la préparation au machat, et ajoutez la préparation rose à la cuilère à soupe à différents endroits. Avec le manche de la cuillère, plongez dans la préparation et tracez des volutes pour faire l’effet marbré.
  4. Enfournez et laissez cuire 45min, en vérifiant la cuisson en sortie de four : plongez la lame d’un couteau, si elle ressort sèche c’est que c’est bon. Sinon, prolongez la cuisson.

Laissez refroidir, et dégustez tiède ou froid. S’il vous en reste le lendemain, remettez au four une 20taine de minutes pour « rafraîchir » la croûte. Itadakimasu !

Découvrez également nos recettes de uguisu mochi, ichigo daifuku, ohagi mochi, et bien d’autres encore !

Pour cet épisode de mars, nous parlons de Sen no Rikyū, celui que l’on considère comme le plus grand maitre du thé de tous les temps, et qui s’est donné la mort à 70 ans sur ordre du seigneur de guerre Hideyoshi, qu’il servait. Allons à sa rencontre le temps de cet épisode : Sen no Rikyu a vécu au XVIe siècle, de 1522 à 1591, il est le contemporain de Oda Nubunaga, le seigneur samouraï dont nous avons parlé dans l’épisode dernier, celui qui a introduit les armes à feu sur le champs de bataille.

Rikyu va d’ailleurs devenir son maître de thé, ainsi que celui de son successeur Hideyoshi. Avec Ieyasu, ils sont surnommés les trois grands unificateurs du Japon, qui à l’issue de combats acharnés, ont uni le pays. Mais plutôt que le bushido, la voie du guerrier, Sen-no-rikyu s’est consacré tout entier à la voie du thé, le sado. Comme le bushido, le sado est une voie d’accomplissement qui dépasse largement la simple préparation d’une boisson. Ce faisant, il a révolutionné l’esthétique japonaise et a développé un mode de vie basé sur la simplicité, l’humilité et la spiritualité. Son approche connue sous le nom de wabi-cha a marqué non seulement la cérémonie du thé, mais aussi l’art, l’architecture et la pensée zen au Japon.

Sen-no-Rikyu par Tōhaku Hasegawa (1539-1610).

Comment Sen-no-Rikyu a-t-il réussi à jouer un rôle si important aux yeux de ses contemporaines et dans l’histoire du Japon, lui qui était juste maitre de thé ? Qu’est ce qui a amené Hideyoshi à ordonner la mort de Riyuku qui était son serviteur et confident ? Et pourquoi la voie du thé est-elle si importante pour comprendre la culture japonaise ? Voici quelques unes des questions auxquelles nous allons tenter ici de répondre.

Références :

  • Le Maître de thé, de Yasushi Inoué.

Vocabulaire :

  • Chanoyu, littéralement « eau chaude pour le thé » est un des noms utilisés pour désigner la cérémonie du thé. On utilise aussi sado.
  • Kaiseki ou cha-kaiseki : repas léger servi avant la cérémonie du thé.
  • Wabi évoque les notions de simplicité, de nature et de mélancolie.
  • Sabi quant à lui évoque l’altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes, la patine des objets, le goût pour les choses vieillies, pour la salissure. D’ailleurs le caractère sabi (寂?) est gravé sur la tombe de l’écrivain Junichirō Tanizaki, auteur du fameux Eloge de l’ombre, et qui est enterré dans le temple Hōnen-in à Kyoto.

Pour cette interview de mars, Mathilda Motte a le plaisir de recevoir Hugo Chaise, que les amateurs de fermentation connaissent certainement. Car sous le nom de My Fermentation, Hugo fabrique et commercialise de somptueux miso, des kombucha, du tamari et encore bien d’autres ovnis culinaires fermentés. Lorsque notre fondatrice rencontra Hugo Chaise il y a quelques années, elle fut marquée par son enthousiasme : et il y a de quoi, car c’est proprement fascinant de voir comment un produit se transforme et devient tout autre sous l’effet de la fermentation et du temps ! Cet ancien rugbyman a découvert cette magie au Japon où il décide de partir en 2017. Nous allons parler dans cet entretien de son expérience là-bas, mais aussi et évidemment de cuisine et de fermentation. Episode 35, c’est parti !

Le petit questionnaire Tsukimi :

  • Son plat japonais salé préféré : le tonkatsu.
  • La douceur japonaise qu’il aime par-dessus tout : dorayaki haricot rouge et beurre.
  • Son goût ou parfum préféré : l’umeboshi, cette prune fermentée.
  • S’il était un goût ou un parfum japonais : la bonite séchée.
  • Sa saison préférée : l’automne.
  • Sa bonne adresse autour du Japon en France : Okomosu, 11 rue Charlot 75003 Paris.
  • Sa bonne adresse au Japon : une bonne adresse de Dorayaki à Asaksusa au Japon : https://fr.tripadvisor.ch/Restaurant_Review-g14134311-d26209461-Reviews-Dorayaki_Dorayama- Asakusa_Taito_Tokyo_Tokyo_Prefecture_Kanto.html
  • Son mot japonais préféré : Otsukaresama.
  • Son conseil lecture : Les Délices de Tokyo.
  • Son invité : Pascal Barbot.

Références :

  • Son compte Instagram : @my.fermentation
  • Le site de My Fermentation : https://www.my-fermentation.com/
  • Le livre sur le pèlerinage de Shikoku : « Comme une feuille de thé à Shikoku » de Marie Edith
    Laval.
  • Deux brasseries de shoyu que Hugo Chaise vous recommande : Yuasa Soy sauce company à
    Wakayama, et Kanena Miso Soy Sauce company à Miyazaki.

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