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Aujourd’hui, nous vous invitons à un petit voyage au pays du soleil levant pour participer à cet évènement que l’on appelle « Hanami ». Littéralement « regarder les fleurs », il consiste chaque année à se rassembler entre amis, entre collègues ou en famille, sous les branches fleuries des Sakura, les cerisiers japonais. C’est une tradition très ancienne qui remonterait à l’ère Heian (794-1185). Au départ, c’était les pruniers, dont la floraison est plus précoce, que l’on admirait. Mais ce serait l’Empereur Saga (786-842) qui aurait institué les cerisiers pour célébrer Hanami.
Une météo des fleurs

La floraison des sakura débute tout au sud de la péninsule à la fin mars, pour finir début mai, tout au nord du côté d’Hokkaido. Pour ne pas la manquer, on suit les prévisions de l’agence météorologique du Japon qui annonce la floraison jour pour jour dans chaque grande ville du Japon.
Que fait-on pour Hanami ?

Aujourd’hui, fêter Hanami consiste essentiellement de pic-niquer sous les cerisiers fleuris. Il n’y a pas de nourriture instituée, toutefois il est de tradition de trinquer quelques verres. Dans les parcs, on s’installe à plusieurs sur des bâches étendues au pied des cerisiers, et l’on passe un moment ensemble à grignoter et boire.
Pour les perfectionnistes, il existe de nombreux plats, salés comme sucrés, préparés à base de sakura : des bentos dans lequels le riz est parfumé aux fleurs de cerisiers saumurées, des onigiri (sandwich de riz) sur la même thématique, et évidement le sakura mochi. Il existe différents types de sakura mochi qui peut se présenter sous deux formes : la version de Tokyo ou celle du Kansai. Celle de Tokyo consiste en une galette à base de riz et garnie d’anko, repliée en deux et enrobée d’une feuille de cerisier. La version du Kansai est un daifuku classique à l’enveloppe rosée et grumeleuse, que l’on réalise à base de riz gluant entier ou de domyojiko, une farine de riz concassé.
Que célèbre-t-on pendant Hanami ?

Philosophiquement, O-Hanami a été célébré par les poètes comme une métaphore de la vie humaine : belle mais brève. C’est un rappel du temps qui passe et du caractère délicat et précieux de la vie.

Le dorayaki est un peu pour les Japonais ce que la madeleine est pour nous Français. Il s’agit d’un sandwich de pancakes dorés, fourré à l’anko, crème de haricot sucrée, à la fois dense et onctueuse. Ils se dégustent pus frais que frais : et cela tombe bien car ils sont très faciles à confectionner maison !
Les délices de Tokyo
C’est le film « Les délices de Tokyo » de Naomi Kawase, sorti en 2015, qui a contribué à faire connaître le dorayaki en France. Un film à l’image de la cuisine japonaise : tout en sobriété et profondeur. L’histoire se déroule dans une petite échoppe de dorayakis à Tokyo. Celle-ci est tenue par un homme maussade et désabusé dont la vie se transforme avec l’arrivée d’une adorable petite vieille, virtuose de l’anko. Cette pâte de haricots rouges qui fournit le coeur des dorayakis et la base de la pâtisserie japonaise.
Gong qui se mange
Au Japon, où du moins dans les parties où j’ai vécu et que j’ai visitées, les dorayakis sont très populaires, et dégustés à n’importe quelle heure de la journée. J’ai notamment le souvenir d’une minuscule échoppe entre Roppongi et Azabujuban. Celle-ci était surmontée d’une banderole noire et blanche et dotée d’une vitrine juste suffisamment grande pour admirer les gestes précis d’un homme tout entier absorbé dans la réalisation de parfaites petites crêpes dorées. « Dora », signifie gong en référence à leur aspect, tandis que « yaki » signifie grillé ou saisi (oui, comme « yakitori », avec « tori » qui veut dire poulet;).
Ce ne sont pas vraiment des desserts mais plutôt des en-cas pleins de bonne énergie, avec des légumineuses. Le meilleur moment de les déguster je trouve est au petit-déjeuner ou à l’heure du goûter d’une journée musclée. Pour les Japonais, le dorayaki possède un très fort pouvoir réconfortant, régressif à souhait, et on les comprend : accompagné d’un thé ou d’un café, la dégustation du dorayaki cisèle un moment de pure quiétude tout en simplicité et en douceur.

Un anko, des ankos
Dans le film de Naomi Kawase, la vieille dame confectionne un type d’anko appelé « tsubuan », où les azukis (type de haricots rouges au petit format) sont laissés entiers. Il existe à l’opposé le « koshian » où il ne reste que la pulpe des haricots, sans l’enveloppe. Entre deux, le « tsubushian » est l’anko que je préfère et que nous confectionnons à La Maison du Mochi. Il consiste en une crème onctueuse où les haricots ont été moulus avec leur enveloppe, ce qui leur confère une mâche spécifique et ce goût légèrement terreux qui contribue selon moi le charme de l’anko.
Les pancakes quant à eux sont d’une sorte particulièrement riche en oeuf, agrémentée d’une pointe de miel, qui rend cet aspect velouté et cette couleur caractéristique, fauve à l’extérieur, jaune dedans. J’ai emprunté la recette de Just One Cookbook, qui est un des blogs de référence en matière de cuisine japonaise, en diminuant seulement le sucre. Si vous êtes vegan, je suis certaine qu’avec une recette alternative, vous pouvez parvenir à un résultat satisfaisant : comme par exemple avec ces pancakes comme des nuages d’un Invincible été.
Les dorayakis peuvent être congelés un par un, entourés d’un film ou papier protecteur. Si je veux en déguster au petit déjeuner, j’en sors la veille du congélateur et laisse décongeler doucement à température ambiante. Voici la recette : pour l’agrandir, il faut cliquer dessus !
Avez-vous déjà entendu parler du terme « kôyô ». Il est à l’automne ce que « hanami » est au printemps. Kôyô signifie littéralement « feuille rouge » et décrit ce moment entre octobre et novembre où les arbres se mettent à flamboyer et les feuilles à virevolter.
Pour marquer ce moment spectaculairement beau de l’année, je vous propose de préparer des kôyô dango à la manière de leurs cousines printanières, les hanami dango. Pour rappel, les dango sont des types de mochi, que l’on cuit à la manière des gnocchis et que monte en brochettes. Les plus courantes sont les mitarashi dango, qui sont nappées d’une sauce sucrée salée à la sauce soja. Mais pour ces dango-ci, je vous propose de les parfumer avec les saveurs reines de saison : les épices chaudes et le chocolat.
Pour les fabriquer, c’est un peu comme faire de la pâte à modeler. On fabriquer trois pâtes en mélangeant de la farine de riz gluant, un peu de sucre et puis du chocolat pour l’une et des épices pour l’autre. Ensuite, vous avez soit le choix de faire des boules d’une seule couleur, ou bien comme je vous montre ici, vous pouvez pousser la coquetterie avec un effet marbré.
Mathilda Motte

Kôyô dango, la recette
Pour 6 brochettes :
Temps de préparation : 30 minutes
Matériel : une casserole, 6 pics à brochette
Ingrédients :
- Dango orangé : 30g farine de riz gluant, 5g sucre, 27g d’eau (environ), ½ cuillère à café de poudre moonmilk ou golden latte.
- Dango brun : 30g farine de riz gluant, 5g sucre, 27g d’eau (environ), 1 cuillère à café de poudre de cacao amer.
- Dango blanc : 30g farine de riz gluant, 5g sucre, 25g d’eau (environ).
- Dans trois bols séparés, mélangez les ingrédients et finissez par l’eau en y allant en plusieurs fois : en fonction de l’humidité ambiante, toute l’eau ne sera peut-être pas nécessaire ou inversement en manquera-t-il un peu. L’important est d’obtenir une pâte à la texture de pâte à modeler, adéquate pour former des boulettes.
- Rassemblez les trois pâtes et formez un boudin. Coupez des morceaux d’environ 10g et roulez entre vos mains pour former des boulettes. Avec la pulpe du doigt, appuyez sur le cœur de chacune des boulettes pour créer un léger creux au centre, ce qui leur permettra d’être bien moelleuses.
- Portez de l’eau à petite ébullition dans une casserole. Plongez-y les boulettes par fournées de 6 en commençant par les blanches pour qu’elles ne risquent pas d’être colorées. Laissez cuire 5 minutes puis retirer délicatement à l’aide d’une écumoire.
- Montez en brochettes et dégustez nature ou nappé de chocolat fondu !
Découvrez aussi nos recettes de Brownie chocolat-sésame noir, Daifuku au beurre de cacahuète ou encore Warabi mochi !

Voici un autre type d’éloge de l’ombre, à combiner si possible avec la lecture du livre éponyme de Tanizaki dont je vous parlais récemment. Ce brownie au sésame noir sera parfait pour célébrer, oui je dis bien célébrer, la baisse de la luminosité. Certes, dans les mois à venir, le matin il faudra se réveiller dans le noir, et puis il va se mettre à faire froid et pleuvoir davantage. Mais à nous aussi les après-midis cocooning à bouquiner les pieds sous la couverture, à nous les bains bien chauds, les plats mijotés en cocotte, les bougies qu’on allume en rentrant le soir. À nous le plaisir d’une balade par froid sec avec un bon gâteau qui nous attend en rentrant.
Comme ce brownie au sésame noir, qui appréciera d’autant plus que vous le laissiez passer la nuit avant de le déguster, car il fait partie de ces plats qui sont encore meilleurs le lendemain.
Ce brownie est inspiré de la délicieuse recette de Irasshai, dans une version végétale et plus forte en sésame noir.
Mathilda Motte
Brownie au sésame noir, la recette
Ingrédients :
- 210g chocolat noir 70%
- 200g huile de coco désodorisée (ou beurre)
- 190g lait
- 220g farine de blé T65
- 1 sachet de poudre à lever
- 180g sucre coco (ou rapadura)
- 100g pâte de sésame noir
- 120g noix
- 1 pincée de sel
- Préchauffez le four à 150°C. Mélanger au fouet les poudres ensemble : farine, sucre, poudre à lever, sel.
- Faites fondre au bain marie le chocolat et l’huile de coco, ajoutez hors du feu la pâte de sésame noir. Versez dans un grand bol et ajoutez progressivement les poudres en mélangeant. Finissez par le lait tiède et les noix.
- Versez dans un plat, enfournez 25min.
Si possible, attendez le lendemain pour le déguster 😉
Découvrez aussi nos recettes de Ichigo daifuku, mochi à la fraise et au matcha, Oeufs au matcha et sésame noir ou encore Mochi hawaïen au matcha !
Vous connaissez probablement Lisalou sous le nom de « Mamie Boude », qui est à l’origine le nom du blog et du compte Instagram qu’elle lance avec Guillaume, son mari et binôme, en 2013. Ils y partagent leurs coups de cœur, bonnes adresses et leurs voyages, en particulier de merveilleux voyages au Japon, un pays pour lequel ils ont beaucoup d’affection, nous en reparlerons. De leur travail, se dégage avec un grand sens esthétique, soutenu par une précision architecturale dans la manière de cadrer et de construire chaque prise de vue, et aussi un sentiment d’apaisement, de calme.
Lisalou et Guillaume ont également créé leur studio de création visuelle, nommé Papi aime Mamie, pour filer la métaphore. De 2021 à 2024, Lisalou est dénicheuse de bonnes adresses dans l’émission ARCHIBEAU sur Paris Première, un rôle dans la continuité de Mamie Boude.
En septembre dernier, Lisalou et Guillaume publient leur premier livre en auto-édition « rencontres à Tottori », un livre dédié à cette région peu connue, sur la côte Est du Japon, à 3h en train de Kyoto, et dont ils sont tombés amoureux. Région, où ils font de magnifiques rencontres, notamment avec une mamie japonaise… mais je ne vous en dis pas plus et laisse la parole à Lisalou…
Mathilda Motte

Le petit questionnaire Tsukimi :
- Son plat japonais salé préféré : les udon froides servis avec des glaçons que l’on déguste pendant l’été, avec des tempuras de légumes.
- La douceur japonaise qu’elle aime par-dessus tout : tout ce qui est au matcha, notamment une glace au matcha. Et les petits gâteaux en forme de lapin que l’on sert dans les ryokan de la région de Tottori.
- Son goût ou parfum préféré : le matcha.
- Si elle était un goût ou un parfum japonais, elle serait : d’après Guillaume, elle serait un yuzu, frais, surprenant et solaire.
- Son passage saisonnier préféré : la saison Tsuyu (début juin), la saison des pluies. En termes esthétiques, il fait chaud et il y a cette brume et un ciel menaçant, tout est très vert avec les hortensias qui sont en fleurs. Et aussi au printemps, à l’après-cerisiers fin mai : il y a des fleur partout.
- Sa bonne adresse autour du Japon en France : Lisalou préfère laisser les repas japonais au Japon, même si quand elle vient à Paris elle se nourrit d’onigiri et de bento, notamment chez Dreamin Man.
- Sa bonne adresse au Japon : Mitaki-en, un restaurant dans la forêt situé dans le disctrict de Yazu.
- Son mot japonais préféré : « Ima wa ima », qui signifie maintenant « C’est maintenant », une phrase extraite du film « Perfect days » de Wim Wenders.
- Son conseil lecture : « Nagori » de Ryoko Sekiguchi et « La beauté du Mingeï » de Yanagi Sôestu.
- La personnalité ayant une relation privilégiée avec le Japon qu’elle souhaiterait entendre dans notre podcast : les artisans de Tottori !
Références :
- Mamie boude : site mamieboude.com et compte Instagram @mamieboude
- Studio de création PAM : papi-aime-mamie.com
- Le livre « La beauté du Mingeï » de Yanagi Sôestu, une lecture importante en lien direct avec le projet du livre « rencontres à Tottori ».
- Film « Perfect days » de Wim Wenders : visionner la bande annonce

Avez-vous déjà testé l’association figue et haricot rouge ? C’est en matière de sucré, notre duo favori du début de l’automne. Dans cette recette, on s’y prend à la manière des ichigo daifuku, ces fameux mochis fourrés d’une fraise fraîche. On commence par enrober la figue d’anko, cette crème d’azukis sucrés. Puis on fabrique la pâte à mochi et on enrobe la figue dans celle-ci, en mettant la pointe de la figue au centre du cercle de pâte avant de fermer en-dessous, un peu à la manière de gyozas. Il suffit ensuite de les modeler en les tournant et le tour est joué. Cela vous donne un très gros mochi bien joufflu, qui sera parfait accompagné d’un hojicha. Le hojicha est un thé japonais torréfié que l’on surnomme aussi « le thé d’automne » car il est récolté à cette période.
Daifuku figue, la recette
Ingrédients (pour 4 pièces) :
- 4 figues pas trop grosses.
- La pâte à mochi : 80g farine de riz gluant, 70g sucre de canne, 140g d’eau.
- 180g anko
- Fécule de maïs ou de tapioca
- Diviser l’anko en 4 parts de 45g. Aplatir en un rond, placez une figue au centre et refermez autour l’anko.
- Fabriquez la pâte à mochi : dans un bol en verre ou porcelaine, mélangez les ingrédients et couvrez d’une assiette. Faites cuire 35min à pleine vapeur, en déposant le bol dans le panier. Cuisson micro-onde : faites cuire 1min30, sortez le bol et mélangez puis cuisez à nouveau 1min40. À l’aide d’une corne pâtissière, raclez les bords pour forme une boule, puis faites-la glisser sur une assiette préalablement saupoudrée de fécule. Saupoudrez de fécule et laissez refroidir 5min.
- À l’aide d’une paire de ciseaux, divisez la pâte en 4 parts, saisissez un pâton avec vos mains et aplatissez-le avec la pulpe des doigts. Utilisez de la fécule pour éviter les adhérences.
- Placez une figue au centre, côté pointe placée au centre. Refermez en ramenant les bords et en les pinçant entre eux sous la base, un peu comme un gyoza. Déposez la figue enrobée de mochi coté base, et faites-la tournez en appuyant un peu comme sur un tour de poterie pour lui donner une jolie forme et la stabiliser. Procédez de même pour les autres.
- Dévorez dans la journée, le lendemain au plus tard, accompagné d’un bon hojicha !
Découvrez aussi nos recettes de Ichigo daifuku, mochi à la fraise et au matcha, Oeufs au matcha et sésame noir ou encore Mochi hawaïen au matcha !
Pour le premier épisode de ce cycle spécial nature, j’ai invité Juliette Krier Mallet, connue sous le nom de la Cabane à Plantes. Juliette est cultivatrice et cueilleuse de plantes médicinales en Touraine. Nous avons lancé en même temps nos entreprises, elle sa cabane et moi ma maison. Et dès le départ, je me suis fournie chez elle en plantes pour parfumer les mochis, mais aussi pour nos infusions.
Juliette a grandi à la campagne, et après des études et un emploi à Paris, elle revient au bercail avec son mari Gaël. Ensemble, ils construisent la fameuse cabane, où d’ailleurs cet épisode est enregistré. En parallèle, Juliette plante tout autour des herbes médicinales et aromatiques. Ils construisent aussi un séchoir, qui est un de mes lieux olfactifs préférés au monde.
De fil en aiguille, Juliette a ouvert un lieu pour recevoir des ateliers et des évènements autour des plantes. Mais je ne vous en dis pas plus et je laisse la parole à Juliette !
Mathilda Motte

Le petit questionnaire Tsukimi :
- Son environnement préféré : la campagne.
- Sa plante préférée : la reine des prés et l’ortie pour sa puissance.
- Si elle était une plante, ou un animal, elle serait : une louve.
- Les personnes dont le rapport à la nature l’inspire : François Couplan et Thierry Thevenin.
- L’expérience qu’elle rêverait de vivre dans la nature : dormir en pleine forêt.
- Son conseil lecture sur la thématique du naturel : le livre de Christophe Bernard « Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels » et le Mini-guide des plantes qui soignent Anna Borowski.
Références :
- Son compte Instagram : @lacabaneaplantes
- Le site de La Cabane à Plantes : https://lacabaneaplantes.com
- La formation qu’a suivie Juliette avant de se lancer : Production de Plantes Aromatiques et Médicinales
Pour cette troisième saison, nous vous proposons une variation, avec un épisode sur deux dédié au Japon, et l’autre totalement dédié à la nature.
Nature et Japon, deux thématiques intimement liées, ce que nous aimons particulièrement dans la culture de ce pays. Nous y questionnerons des personnalités qui ont fait de la nature le centre de leur vie, pour essayer de comprendre et de s’en inspirer. Nous espérons que ce format vous plaira autant qu’à nous.
Bonne écoute et à très vite pour l’épisode spécial nature de septembre !
Dorothée Perkins est photographe et réalisatrice. Elle a publié tout récemment un livre appelé « Paris-Tokyo mon amour » aux éditions La Martinière dont elle a écrit les textes et réalisé les photos. Dans ce livre, elle va à la rencontre de Japonais vivant en France et d’amoureux du Japon exerçant en France une activité liée à leur pays de cœur. C’est dans ce cadre que notre fondatrice Mathilda Motte a rencontré Dorothée, car elle a eu l’honneur de passer derrière son objectif. Lors de leur rencontre, Dorothée confiait que, comme pour Mathilda avec la Maison du Mochi, ce livre était une manière de maintenir le lien avec le Japon après y avoir vécu. Mathilda avait donc très envie à son tour de lui poser des questions !

Le petit questionnaire Tsukimi :
- Son plat japonais salé préféré : en été, les zaru soba (nouilles de sarrasin froides) accompagnés de tempura de kabocha et patate douce, et en hiver, atsu-atsu (udon chaud dans le bouillon).
- La douceur japonaise qu’elle aime par-dessus tout : le kuzumochi avec du sirop d’érable et de la poudre de kinako (poudre de soja grillé).
- Son goût ou parfum préféré : la prune umeboshi qu’elle déguste souvent le matin dans un porridge de flocon d’avoine avec des algues, du gomashio, du tamari, de l’huile d’olive et enfin de la prune.
- Si elle était un goût ou un parfum japonais : le parfum de paille et de foin du thé sencha Koto.
- Sa micro-saison préférée : « Mimizu izuru » (du 10 au 14 mai) : « Les vers de terre refont surface », une évidence pour une maraîchère.
- Sa bonne adresse autour du Japon en France : la pâtisserie Kenta & Akira à Rouen, un couple charmant qui travaille de manière épatante les légumes dans ses pâtisseries délicates et peu sucrées.
- Sa bonne adresse au Japon : le restaurant Harajuku Gyozarou à Tokyo, une véritable institution.
- Son mot japonais préféré : « Kuuki wo yomu », une expression japonaise qui signifie « lire l’air », c’est-à-dire la compétence de savoir s’effacer, sentir ce qu’il se passe autour de soi et se comporter en fonction.
- Son conseil lecture : le livre de « La révolution d’un seul brin de paille », de Masanobu Fukuoka.
- Son invité : le Chef sushi français Xavier Pensec.
Références :
- Son compte Instagram : @dorotheeperkins
- Son livre : « Paris-Tokyo mon amour » aux Editions La Martinière

Un «mochi» sans mochi à la texture délicatement fondante, à base de tapioca, et enrobé de kinako, poudre de soja grillé aux notes de cacahuète.
Dans la famille « mochi », connaissez-vous le warabi mochi qui n’a de mochi que le nom ? Cette douceur est particulièrement appréciée en été, pour sa texture qui tient à la fois du mochi et de la gelée. Probablement certains d’entre vous ont eu la chance d’en déguster lors de leur voyage au Japon. Ses morceaux moelleux sont enrobés d’une délicieuse poudre dorée que l’on appelle kinako, à base de soja torréfié.
Warabi mochi, la recette
Ingrédients : 60g fécule de tapioca, 60g sucre, 170g d’eau, 30g kinako.
1. Dans un bol, mélangez la fécule et le sucre, puis ajoutez l’eau. Recouvrez d’une assiette et cuisez 30min à la vapeur, ou deux fois 1min40 au micro-onde en mélangeant à mi-cuisson.
2. À l’aide d’une corne pâtissière, rassemblez la pâte et versez-là sur un plan de travail saupoudré de kinako. Saupoudrez la pâte de kinako, et laissez refroidir une dizaine de minutes. Découpez en morceaux.
Dégustez avec un sirop de sucre d’Okinawa ou du sirop d’érable. Se conserve quelques jours dans une boite en métal.
Découvrez aussi nos recettes de Ichigo daifuku, mochi à la fraise et au matcha, Oeufs au matcha et sésame noir ou encore Mochi hawaïen au matcha !
Keiko Suyama vit depuis plus de vingt ans à Paris. Après 10 années dans la mode, elle décide de jouer les intermédiaires entre les marques de niche de beauté japonaise et la France. Après plusieurs années de collaborations éphémères, elle décroche en 2021 un espace dédié dans LE lieu, le graal du corner français : le Bon Marché dans le 6e arrondissement. Puis l’année suivante, Keiko ouvre Biën; un espace complémentaire du côté d’Odéon, qui mêle l’univers de la beauté, au bien-être et à l’art de vivre japonais.
Dans cette interview, nous allons parler bien sûr de la conception de la beauté au Japon, les critères qui la sous-tendent. Nous allons parler de soins également, bonne écoute !

Le petit questionnaire Tsukimi :
- Son plat japonais salé préféré : Ichiju sansai, un repas composé d’une soupe, d’un bol de riz et de 3 accompagnements.
- La douceur japonaise qu’elle aime par-dessus tout : les daifuku, et les dango saupoudrés de sésame noir (et notamment ceux du pop-up @dango.paris).
- Son goût ou parfum préféré : l’odeur des encens à l’hinoki (cyprès japonais), et toutes les senteurs boisées en général.
- Si elle était un goût ou un parfum japonais : le matcha.
- Sa saison préférée : le mois de juin, pendant Tsuyu, lorsqu’il y a beaucoup de pluie, l’odeur qu’exhale la terre.
- Sa bonne adresse autour du Japon en France : La Maison Biën dans le 6ème arrondissement à Paris (lien dans les références), et le restaurant de sushi Hakuba du chef Taku, qui est logé dans le restaurant du Cheval Blanc.
- Sa bonne adresse au Japon : un espace qui fait à la fois spa, coiffure, manucure du nom de Uka à Roppongi => infos et réservation.
- Son mot japonais préféré : « なぜベストを尽くさない? » que l’on peut traduire par « Why not do your best ? Or Why not give it your best ? » Une expression japonaise qui est aussi la devise de son entreprise.
- Son conseil lecture : le livre de « Ma révolution beauté du visage », aux éditions Leduc.
- Son invité : un(e) entrepreneur(se) japonais(e) basé(e) en France pour écouter son parcours de « business challenging » à l’étranger.
Références :
- Son compte Instagram : @keikosuyama_paris
- Maison Biën : bienconcept.paris

« A la fin du mois de juin, à l’occasion de la fête de la mi-année appelée Nagoshi no harae, on prépare au Japon un gâteau appelé Minazuki, avec des haricots azukis sucrés sur le dessus et que l’on découpe en forme de triangle. Ce gâteau est traditionnellement réalisé avec un mélange de farine de riz gluant, d’arrow root et de farine de blé. Sa texture évoque un peu la gelée, un peu le flan. Aussi il n’y a qu’un pas pour le transformer en Clafouchi. Et non ce n’est pas une erreur de prononciation pour faire plus jeune que je ne le suis mais une proposition de fusion entre le mochi et le clafoutis, dont c’est la pleine saison. Évidemment, je l’ai parfumée au matcha, mais vous pouvez le parfumer à la vanille si vous préférez ! »
Mathilda Motte
Clafouchi matcha et cerises, la recette
Ingrédients :
• 90g farine de riz gluant
• 65g farine de blé (pour une version sans gluten, peut être remplacée par de la farine de riz classique)
• 240g lait de soja (ou autre lait de votre choix)
• 60g crème de soja
• 100g sucre
• 1 cuillère à café matcha
• 150g cerises
Matériel :
Un petit moule rond type moule à charlotte, un cuit vapeur avec panier suffisamment large pour le loger.
1. Lancez le cuit-vapeur. Mélangez les ingrédients secs : farines, matcha et sucre. Ajoutez progressivement le lait puis la crème en fouettant.
2. Gardez l’équivalent de 2 louches de la préparation et versez le reste dans le moule préalablement huilé. Recouvrez d’une assiette, et cuisez 30 minutes à pleine vapeur.
3. Dénoyautez les cerises. Une fois les 30 minutes écoulées, sortez le moule, versez la préparation restante et disposez par-dessus les cerises. Recouvrez d’une assiette et placez à nouveau dans le panier vapeur pour 15 minutes.
Laissez refroidir, et dégustez !

Plus de recettes au matcha ? Découvrez aussi nos recettes de Ichigo daifuku, mochi à la fraise et au matcha, Oeufs au matcha et sésame noir ou encore Mochi hawaïen au matcha !
