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Étiquette : tsukimi

Le samouraï est la figure la plus emblématique du Japon. Elle est si mythique qu’il n’est pas facile de l’exhumer de son passé. On en a fait un être cruel ou bien un saint, un fou idéaliste et un fin politicien, un cul-terreux et un aristrocrate de haute lignée, un serviteur et un puissant.

Quelle est la différence entre un guerrier classique et un samouraï ? Comment le samouraï en est-il venu à dominer la scène politique du Japon médiéval ? Et dans quelle mesure la culture samouraï infuse-t-elle encore la société japonais actuelle ? Voici les questions auxquelles nous allons tenter de répondre dans cet épisode. Nous parlons de Tomoe Gozen, femme samouraï. Et de la légende des 47 rônins, ces samouraïs sans maître qui se sacrifièrent pour laver l’honneur de leur défunt maître.

Mitsugorô II (1750-1829), acteur sous ce nom de 1785 à 1799, interprète le rôle d’un rônin, un samuraï sans maître, par Utagawa Toyokuni (1769-1825)

Références :

Le terme « samouraï » vient du verbe japonais « saburau », qui signifie « servir ». Ce terme est mentionné pour la première fois dans un texte du xe siècle, mais ce n’est qu’à partir du 17e siècle qu’il est utilisé dans le sens où on l’entend aujourd’hui, c’est à dire un guerrier noble pourvu de codes moraux stricts.

Au départ donc, autour des 4e-5e siècle, il y a des guerriers, appelés « bushi », dont la fonction est de défendre le clan. Le clan regroupe des membres rassemblés sous l’autorité d’un chef héréditaire. Ce sont les liens du sang qui dans un premier temps lie tous les membres, puis peu à peu, le clan intègre plus largement ses membres pour former une communauté avec différents corps de métier. A partir du 7e siècle, les seigneurs de ces premiers clans vont devenir des hauts dignitaire et rejoindre la Cour à Nara puis Heian, l’ancien nom donné à Kyoto. Pour gérer les affaires locales, ces seigneurs vont nommer des intendants parmi les chefs de plus petits clans qui sont sous leur autorité. Ces intendants devant faire face à de nombreuses attaques et révoltes notamment face aux impôts, s’entourent de guerriers et s’entraînent eux-même au combat afin de les guider.

De sorte qu’au 8e siècle, on aboutit à deux profils de seigneurs : le haut-dignitaire, un aristocrate épris de poésie aux mille raffinements et dont le modèle est le Genji, héros du récit de Murasaki Shikibu, et d’autre part le chef provincial qui est aussi un combattant. Le pinceau pour l’un, le sabre pour l’autre.

Pendant quelques temps, ces deux seigneurs s’aident mutuellement : le haut-dignitaire apporte sa légitimité et son prestige au chef provincial, tandis que celui-ci défend ses biens. Mais à partir du 11e siècle, un glissement de pouvoir s’effectue entre les deux figures. Et au moment même où les aristocrates de la capitale sont occupés à jeter les bases d’une civilisation originale dans les arts, la vie politique et économique du pays commencent à leur échapper. Car pendant qu’ils consacraient toute leur énergie aux arts, à la poésie, au libertinage et à l’étiquette de la cour, les seigneurs des provinces acquièrent l’expérience pratique des affaires, gèrent avec soin leurs domaines et apprennent à se passer des directives de la capitale.

Ce qui va faire définitvement basculer le Japon dans le système féodal dominé par le samouraï, ce sont les multiples conflits successoriaux qui vont au 13e siècle opposer les deux grands clans de l’époque, chacun soutenus par des hauts-dignitaires en désaccord. Il s’agit du clan de Minamoto établi dans le Kanto, et du clan de Taïra. Je vous passe les détails, mais le conflit finit en guerre civile appelée La guerre de Genpei qui s’étent de 1180 à 1185. Le chef du clan Minamoto l’emporte, et déplace le centre du pouvoir à Kamakura où il se fait appeler d’un nom que vous avez certainement déjà entendu : shogun.

Pendant cette période de conflit, la figure du samouraï se cristallise et s’élève pour devenir un modèle dominant.  C’est à cette période que s’illustrent les samouraïs les plus légendaires, parmi lesquels je ne résiste pas à vous citer une femme samouraï du nom de Tomoe Gozen.

Personne ne sait exactement quand est née et quand est morte cette femme guerrière, et sa vie a été tant de fois reprise dans les légendes populaires qu’il est aujourd’hui impossible de distinguer la vérité de la légende.

Tomoe Gozen était surtout connue pour son habileté au combat, sa bravoure et sa loyauté. Selon les récits historiques et les légendes, elle était-une redoutable cavalière et archère. Il est souvent dit aussi qu’elle était d’une beauté exceptionnelle, mais c’est sa force et son talent martial qui la distinguent dans les chroniques. Tomoe Gozen aurait été au service de Yoshinaka, un général du clan Minamoto, avec qui est aurait eu une liaison. Dans la guerre de Genpei, elle aurait pris part à plusieurs batailles importantes, et aurait tué de prestigieux ennemis en duel, dont un célèbre général du clan Taïra, celui qui sortira perdant du conflit. Certaines versions de l’histoire prétendent même qu’elle aurait tué un samouraï géant en combat singulier, puis l’aurait décapité comme il était de coutume à l’époque lorsqu’on vainquait un ennemi illustre. Ce qu’il advint de Gozen après la guerre n’est pas clair. Certaines versions disent qu’elle serait morte sur le champ de bataille aux côtés de son amant Yoshinaka tandis que d’autres disent qu’elle a été vue fuyant le champ de bataille en emportant une tête, peut-être celle de Yoshinaka, à moins que ce fût celle d’un ennemi. Ensuite elle se serait jetée dans l’océan avec la tête, à moins qu’elle ne soit devenue une religieuse bouddhiste.

Ce qui transparait dans la flamboyante équipée de Tomoe Gozen sont les valeurs de courage, d’une certaine férocité, et de loyauté. Ces valeurs sont au cœur de l’éthique samouraï appelée bushido.

Le bushido qui signifie « la voie du guerrier » est un code destiné à régler selon l’honneur le comportement des guerriers dans les batailles et plus largement pendant toute leur existence. Le terme « Bushido » rassemble en effet les termes « bushi » qui signifie guerrier, et « do » que l’on retrouve aussi dans « sado », la voie du thé, et qui évoque une idée de vocation, de chemin de vie. On comprend ici que le bushido n’est pas seulement un code d’honneur, mais une manière de communier avec le sacré, de se transcender pour toucher l’essence de l’existence. En ce sens, c’est une voie d’ascèse et de dépouillement qui va jusqu’au sacrifice, comme l’illustre la légende des quarante-sept rônins, qui est basée sur des faits réels.

Le récit rapporte l’histoire de Asano, un seigneur qui en 1701, à la suite d’une grave insulte reçue de Kira, un haut fonctionnaire de la cour du shogun, dégaine son sabre et blesse l’homme qui a terni son honneur. L’usage du sabre étant interdit dans l’enceinte du château, les autorités le condamnent à ses suicider en confisque son domaine. Ses anciens vassaux perdent par ricochet leur statu de samouraï et les privilèges qui s’y rattachent, ils deviennent des rônin, c’est-à-dire des samouraïs déclassés ne relevant d’aucun maître. 47 d’entre eux font le vœu de venger leur maître. Mais sachant qu’ils sont surveillés, ils patientent pendant 2 années. Leur chef Ôishi Kuranosuke affiche aux yeux de tous une vie de déchauché destinée à écarter les soupçons qui pèsent sur lui. Finalement, par une nuit de neige le 30 janvier 1703, les 47 ronins se regroupent à Edo, s’introduisent dans la demeure et décapent Kira. Puis il se rendent au temple Sengaku d’Edo, où est enterré Asano, pour lui présenter la tête de son ennemi. Ils se livrent ensuite aux autorités qui, après délibération le 4e jour du 2e mois de l’an 16 (le 20 mars 1703) leur accorde le droit d’expier leur crime honorablement en se faisant seppuku, un mode de suicide dont nous allons reparler.

Simple fait divers, cette histoire connait un fort retentissement auprès de l’opinion publique qui la célébre comme l’ultime expression du bushido. Malgré la censure shogunale, l’histoire fut reprise dans les théâtres de Bunraku, le théâtre de marionnettes, et de Kabuki.

S’il est un acte qu’on a retenu au sujet des samouraï, c’est donc bien celui du seppuku, cet acte qui consiste à se suicider en s’ouvrant le ventre. On le connaît aussi sous le nom de harakiri, mais le terme est plus utilisé dans le langage courant, tandis que seppuku est plus adapté à la langue écrite. Mais savez-vous précisément en quoi se faire seppuku consiste ? Oreilles sensibles, c’est maintenant qu’il faut avancer l’épisode d’une minute30 si vous ne souhaitez pas entendre ces détails ! Traditionnellement, le seppuku était réalisé dans un temple en s’ouvrant l’abdomen à l’aide d’un wakizashi, qui est un sabre court propre au samouraï. La forme traditionnelle consiste en une ouverture transversale (dans la largeur), juste au-dessus du nombril. Il existe une version moins honorable et moins douloureuse dans laquelle un « ami » si l’on peut l’appeler ainsi, coupe la tête pour une mort instantanée. Le seppuku comporte enfin une version encore plus douloureuse, qui demande le plus de courage : il s’agit du jumonji-giri, qui consiste à rajouter une coupe verticale (de haut en bas) à la coupe horizontale. Cependant la forme traditionnelle était rarement appliquée, la plupart des samuraïs qui s’adonnaient au seppuku tenaient dans leur main le wakizashi et, dans la plupart des cas, l’ami tranchait la tête du samuraï avant même qu’il se soit éventré. Certains tenaient même un simple éventail dans leur main en guise de sabre symbolique.

Petite précision qui a son importance dans l’histoire des genres au Japon : le suicide ritualisé seppuku était un rituel masculin. Les femmes nobles et épouses de samouraïs pratiquaient quant à elles le jigai, une forme de suicide consistant à se trancher la gorge (carotide) avec un poignard.

À ce stade, il me paraît important de faire une petite parenthèse sur le suicide et le Japon. On dit souvent, et vous l’avez certainement entendu, que les Japonais sont un peuple suicidaire. Cette idée, qui est notamment dénoncée dans le podcast Préjugés de France Inter, a été véhiculée par des récits tels que celui des 47 ronins et aussi par les aviateurs kamikaze de la 2de Guerre Mondiale. Et certains utilisent même cet argument pour discréditer tout discours parlant du bien-être à la japonaise. Car dans notre culture européenne moderne, se donner la mort est un acte mal perçu, traditionnellement associé au péché. Loin de moi évidemment l’idée de faire l’apologie du suicide, mais il me semble intéressant de considérer cette différence de perception. D’un côté un acte de bravoure, de l’autre un acte indigne.

Or, et quand bien même le suicide ne soit pas aussi mal perçu au Japon que dans nos sociétés d’héritage judéo-chrétien, il faut savoir que cet acte de seppuku a de tout temps été extraordinaire au sens d’in-habituel. Et du reste, d’après les statistiques actuelles, le Japon n’est pas un peuple spécialement suicidaire et se situe en 25e position, après des pays comme les Etats-Unis, la Belgique, ou encore la Finlande.

Cette parenthèse fermée, revenons une dernière fois à nos valeureux samouraïs.

Parce que leur vie est dédiée à cette voie, les samouraïs considérent leurs armes comme des objets sacrés. Le sabre en particulier, est pour le samourai un objet dont la lame symbolise son âme. Retirer d’un geste lent la lame du fourreau, ou rapidement, le faire tinter sur le sol ou vivrer dans l’air était en soi un langage silencieux. Seule la caste des samourai est autorisée à porter le daishô, un ensemble de deux sabres comprenant le sabre long « katana » et le sabre court dont on a parlé plus tot, le wakasashi.

En parallèle à l’art du maniement du sabre, les guerriers conçoivent également une philosophie appropriée à l’utilisation de l’arc « kyudo », la voie de l’arc. Ils s’inspirent des arcs des guerriers mongols qui tentèrent d’envahir le Japon à deux reprises au 13e siècle, en augmentant leurs dimensions. Se servir d’un si grand arc demandait un équilibre de tout le corps et une très grande concentration. Les archers devaient se préparer mentalement et purifier leur esprit afin de ne faire qu’un avec la cible. « Ce que l’archer vise, c’est le centre de lui-même » écrit à ce sujet l’historienne de l’art et spécialiste d’art japonais ancien Nelly Delay dans son livre « Le Japon éternel » aux Editions Gallimard.

Après la bataille de Genpei au 12e siècle qui établit le shogunat et la caste des samouraï au pouvoir, la double invasion des Mongols au 13e siècle finit de les consolider au pouvoir. Ces invasions ont lieu en 1274 et 1281, et sont impulsés par l’empereur Kubilai Khan, petit-fils de Genghis Khan, le même qui employa Marco Polo et qui gouverna sur la Mongolie, la Chine ou encore le Vietnam. Les samouraïs parviennent les deux fois mais de justesse à repousser l’envahisseur. Saviez-vous d’ailleurs qu’avant d’être attribué aux aviateurs de la seconde guerre mondiale, le terme « kamikaze » avait été utilisé pour parler de la manière dont miraculeusement avait été repoussée la 2 invasion ? Lors de celle-ci invasion, les Mongols débarquèrent dans la baie de Hakata près de Fukuoka avec plus de 150 000 hommes et une nette supériorité technique. Mais avant qu’ils ne parviennent à déployer leurs forces, un typhon détruit leur flotte. Les Japonais saluent celui-ci en le baptisant « kamikaze » qui signifie « vent divin ».

Les XIV et XVe siècle, sont d’après les historiens une période de confusion politique et de désintégration du pouvoir central avec une guerre des clans. Cette évolution résulte de l’accroissement du nombre des chevaliers qui rend impossible le maintien des liens personnels de fidélité, liens de fidélité qui faisaient la structure du régime de Kamakura. Au XVIe siècle émerge la figure des daimyo, véritables suzerains locaux qui contrôlent des régions entières. L’art de la guerre se transforme également avec l’introduction des premières armes à feu et qui renverse l’équilibre des forces à l’occasion de la bataille de Sarashino en 1575. Cette bataille oppose le clan Takeda et celui du plus modeste clan Oda, dirigé par Oda Nubonaga. Pour plonger dans cette époque, je vous recommande le documentaire « Le temps des samouraïs » actuellement sur Netflix. Oda Nobunaga, à la tête d’un clan plus modeste, passe un accord avec les Jésuites et avai reçu des amrles à feu en échange de leur conversion. Sur le champ de bataille de Sarashino, il fit pour la première fois usage d’armes à feu derrière des palissades de bois. Le clan Takeda fut décimé et disparut définitivement en 1582. Cette bataille restée célèbre marque le début d’un changement complet dans la société féodale et porte un coup fatal au bushido : l’honneur déserte le champs de bataille au profit de l’efficacité des coups portés.

La guerre des clans prend fin avec le siège du château d’Osaka en 1615 qui consacre la victoire d’un capitaine d’Oda Nobunaga, Ieyasu, chef du clan Tokugawa. Il installe le pouvoir à Edo, ancien nom de Tokyo, qui restera jusqu’à aujourd’hui le centre du pouvoir. En 1636 son successeur ferme les portes du Japon au reste du monde, en interdisant à tout Japonais de se rendre à l’étranger et s’oppose au retour dans l’archipel des sujets nippons résidant sur le continent. Les Portugais sont chassés, et moyennant un contrôle des plus sévères, seuls les marchands chinois et hollandais ont la possibilité de commercer via le port de Nagasaki. S’ensuit 2 siècles de paix civile appelée l’ère Tokugawa, où le pays est sous étroite surveillance, comme pétrifié dans une structure féodéale figée, au détriment de l’ouverture sur le monde et du progrès social et économique. Cet état allait voler en éclat à la réouverture du pays au reste du monde au 19e siècle pendant l’ère Meiji. Mais ceci est une autre histoire…

Que conserve le Japon d’aujourd’hui de l’ère des samouraïs ? Dans son Histoire du Japon, Reischauer écrit en 1946 ces mots « pour le féodal nippon, la loyauté personnelle et les liens sacrés de la famille sont par essence inviolables. Le tempérament national japonais a emprunté à cet idéal chevaleresque deux de ses vertus essentielles : le mépris de la souffrance physique et de la mort et la fidélité indéfectible aux engagements souscrits. » Et à l’heure actuelle, si l’on a heureusement plus l’occasion de mettre à l’épreuve la résistance à la douleur, le sens de l’engagement reste sans aucun doute une valeur très importante au Japon.

Le samouraï laisse aussi derrière lui l’image d’un homme épris d’idéal et au courage inoxydable. Notre épopée sur plus de 7 siècles s’arrête donc ici, je vous donne rendez-vous pour l’interview de février avec ce rébus : mon premier est la troisième note, mon deuxième est un contenant très pratique, tant pour le jardinier que le maçon !

Après l’épisode mensuel, voici l’interview du mois qui fait son retour. Et pour cette rentrée, j’ai la joie d’inviter June Fujiwara, autrice japonaise vivant à Paris. Dans cet entretien, nous allons notamment parler du bien-être à la japonaise, de cuisine évidemment, et de la fascination réciproque qui lie nos deux pays. Episode 33, c’est parti !

Crédit photo : Amélie Marzouk

Le petit questionnaire Tsukimi :

  • Son plat japonais salé préféré : Les soba.
  • La douceur japonaise qu’elle aime par-dessus tout : La yaki-imo, la patate douce japonaise grillée.
  • Son goût ou parfum préféré : Le parfum du hojicha.
  • Si elle était un goût ou un parfum japonais : L’odeur de la glycine, qui se dit « fuji » en japonais, comme mon nom.
  • Sa saison préférée : L’automne sans hésiter, dont elle adore la mélancolie.
  • Sa bonne adresse autour du Japon en France : La Maison Biën à Paris.
  • Sa bonne adresse au Japon : La pâtisserie Hatsuné à Tokyo.
  • Son mot japonais préféré : Itadakimasu, l’équivalent de notre « bon appétit », mais qui veut dire tellement plus : on remercie humblement la nature et la personne qui a cuisiné.
  • Son conseil lecture : La Parfaite Tokyoïte, aux Editions Les Arènes, dans lequel elle partage tout ce qu’elle aime faire à Tokyo.
  • Son invité : Le fou de sushi Jad Ibrahim. Et aussi la fondatrice de Maison Bien, Keiko Suyama.

Références :

Découvrir l’insoupçonnable, trouver le bon ingrédient, sourcer le meilleur… L’invité que nous recevons dans le 26ème épisode de notre podcast Tsukimi est un chasseur de trésors qui parcourt l’archipel nippon afin d’en dénicher ses pépites comestibles, pépites qu’il commercialise en France via son entreprise Nishikidôri auprès des professionnels et des particuliers par le biais d’une boutique en ligne et d’une boutique parisienne située au cœur du quartier de l’Opéra. Rencontre avec Olivier Derenne, qui nous partage sa passion pour la découverte culinaire à la manière d’Indiana Jones !

Le petit questionnaire de la fin avec Olivier Derenne :

  • Son plat japonais salé préféré : Chanko nabe : la nourriture des sumos, c’est une fondue avec viande et légumes.
  • Sa douceur japonaise favorite : Le Yubeshi. C’est un yuzu dont l’on a vidé de sa pulpe, que l’on a mélangé avec du miso, de la pâte de cacahuète ou du sésame, et que l’on regarnit. Dans le quartier de Gyon, à Kyoto.
  • Son parfum japonais préféré : le sarrasin japonais appelé sobacha. En fonction de la zone de culture, les saveurs vont différer.
  • Si il était une saveur : le kokuto, le sucre noir (sucre brut). À la fois doux et complexe.
  • Sa saison préférée : le printemps, parce que c’est le renouveau.
  • Sa bonne adresse autour du Japon en France : Chakaiseki dans le 15e : https://chakaiseki-akiyoshi.fr/
  • Sa bonne adresse au Japon : Miyoshi à Kumamoto, sushiya.
  • Son mot japonais préféré : Kaori, 香織, saveur ou parfum.
  • La personnalité qu’elle aimerait entendre parler du Japon : Jean-Baptiste Meunier, Kodawari Ramen.

Références :

Ryoko Sekiguchi est une journaliste, écrivaine et poétesse japonaise qui vit en France. Elle est l’autrice de nombreux essais, d’un roman ainsi que de plusieurs recueils de poésie. C’est pour nous une invitée tout particulière dans ce podcast car Ryoko s’est beaucoup intéressé aux saisons. Elle a notamment écrit le fameux essai « Nagori », un terme que nous avons évoqué aux épisodes précédents, et qui évoque « la nostalgie de la saison qui vient de nous quitter ». Ryoko a aussi écrit l’introduction du livre de notre fondatrice sur le kyûreki, « Kyûreki, Douceurs Japonaises » qui vient de sortir. C’est donc un épisode qui vient boucler le premier cycle de ce podcast que nous avons lancé il y a tout juste un an.

Le petit questionnaire de la fin avec Ryoko Sekiguchi :

  • Son plat japonais salé préféré : Osekihan, le riz aux haricots rouges, que l’on prépare aux grandes occasions.
  • Sa douceur japonaise favorite : une noix d’anko enrobée d’une feuille de shiso légèrement vinaigrée.
  • Son goût ou parfum préféré : tout ce qui a goût de sakura, notamment les bourgeons de sakura saumurées, les feuilles aussi.
  • Si elle était un goût ou un parfum japonais : yomogi, l’armoise japonaise, un peu médicinal, un peu amère, mais finalement pas si difficile à apprécier.
  • Sa saison préférée : juste après l’entrée dans l’hiver. L’entrée dans l’hiver est toujours difficile, mais une fois qu’on a passé le seuil, on est à l’intérieur et on se sent bien.
  • Sa bonne adresse autour du Japon en France : La Maison du Mochi :). « Le mochi est vraiment réconfortant, il vous dit « ce n’est pas trop grave, assis-toi je fais le café. » ; « La pâtisserie japonaise c’est plus que le goût, c’est un sentiment. »
  • Sa bonne adresse au Japon : à Tokyo, Edomae shibahama, un restaurant spécialisé dans la cuisine d’Edo. Page instagram : https://www.instagram.com/p/CyIDlzQyogU/?igshid=MTc4MmM1YmI2Ng%3D%3D
  • Son mot japonais préféré : yû-zû, on fait en sorte que ça aille bien.
  • La personnalité qu’elle aimerait entendre parler du Japon : Emil Pacha, rédacteur en chef du magazine Tempura.

Références :

  • La page instagram de Ryoko Sekiguchi : https://www.instagram.com/ryokosekiguchi/?hl=en
  • Nagori, l’essai de Ryoko Sekiguchi sur les saisons : https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-4661-6
  • Kurikinton. En général, lorsqu’on parle de kurikinton, il s’agit des marrons assez sucrés, mais dans la région de Gifu, il y a une recette particulière (les marrons cuits et tamisés, avec un soupçon d’ajout du sucre pour former une petite boule) plusieurs maisons dans cette région fabriquent ce petit bijou; ça ne se garde pas et souvent ce sont des petites maisons en petite production, moi quand je retourne au Japon je les commande longtemps à l’avance.
  • Coumarine : cette molécule qui au goût fait le lien entre la feuille de sakura et l’amande amère.
  • Le lieu où Ryoko aime retourner : à Okayama dans la ferme Yoshida.
  • Le lieu que Ryoko rêve de visiter : l’île d’Amami près de Okinawa.

Le sakura mochi ou encore les pousses de bambou vues par la lunette d’une ethnographe : voici l’approche qu’a adopté Camille Oger, d’abord avec son blog Le Manger puis en tant que reporter free-lance spécialisée dans la gastronomie. Le goût à la japonaise est l’un de ses sujets de prédilection.

Avec à la fois beaucoup d’humour et une grande précision, elle décortique les denrées et recettes de la péninsule nipponne. Les grands palaces, les sites touristiques : très peu pour elle. Lorsqu’elle voyage, rien ne plait tant à Camille Oger que d’explorer les endroits où personne ne va plus. Partons explorer à ses côtés ce Japon-là !

Camille Oger, reporter du goût.

Le petit questionnaire de la fin avec Camille Oger :

  • Son plat japonais salé préféré : Onigiri Okaka, parfumé non pas au… mais au katsuoboshi, la bonite séchée.
  • Sa douceur japonaise favorite : daifuku à la pâte de haricot mungo. Note : ce n’est pas le plus courant, sinon Camille adore ceux au shiroan, crème de haricot blanc.
  • Si elle était un goût ou un parfum japonais : le karashi, la moutard japonaise peline de peps.
  • Son goût ou parfum préféré : le sésame blond, shiro goma 白ゴマ.
  • Sa saison préférée : l’hiver au Japon.
  • Sa bonne adresse autour du Japon en France : le restaurant de soba Echizen Soba Togo, dans le quartier de l’Opéra. https://lefooding.com/restaurants/restaurant-echizen-soba-togo-paris
  • Sa bonne adresse au Japon : La maison de soba multicenteraine Honke Owariya Soba : https://honke-owariya.co.jp/en/soba/
  • Son mot japonais préféré : kanpeki, 完璧(かんぺき), qui signifie parfait, impeccable.
  • La personnalité qu’elle aimerait entendre parler du Japon : Pierre Hermé.

Les lieux en dehors des sentiers battus où Camille Oger vous conseille d’aller :

  • Non loin de Tokyo, la jolie ville de Morioka où manger des wonko soba (105 bols !): https://www.gaijinjapan.org/wanko-soba/
  • Hiroshima : c’est le Marseille japonais !
  • Toyama sur la mer du Japon.
  • Hokkaïdo, absolument !

Références :

  • Le blog de Camille Oger : https://www.lemanger.fr/
  • L’entretien de Camille Oger sur AVF : https://www.vegetarisme.fr/camille-oger-lethno-gastronome/
  • L’article sur le kaki : https://www.lemanger.fr/index.php/la-magie-du-kaki/
  • Burakumin 部落民 : littéralement « personne de la communauté » ou « du hameau ») est un terme japonais désignant un groupe social minoritaire japonais composé des descendants de deux castes de parias. Celle des Hinin, « non personne », et celle des Eta, « plein de souillures ». Le système de castes japonais est aboli en 1871, date à partir de laquelle les membres de ces castes reçoivent la citoyenneté. Toutefois, ils restent ostracisés, notamment par les idéogrammes de leurs noms de famille qui trahissent leurs origines.
  • Luna Kyung : http://etrangerecuisine.canalblog.com/
  • Kirei 綺麗 : désigne en japonais ce qui est beau (belle fleur) ou encore ce qui est propre/net/bien rangé.
  • Nameko : le champignon que vous conseille de goûter Camille Oger.
  • Chronique japonaise de Nicolas Bouvier : des écrits glanés au fil des nombreux voyages de Nicolas Bouvier au Japon.
  • Le meilleur souvenir de Camille lors de ses voyages au Japon : le matsuri d’Ogan autour du nouvel an.
  • La série du salaryman, fou de pâtisserie qui explore Tokyo : Kantaro, The Sweet Tooth Salaryman. Disponible sur Netflix.
  • Le sanctuaire de Yamagata, c’est celui-ci : https://www.japan-experience.com/fr/decouvrir/tsuruoka/temples-sanctuaires/sanctuaire-sanjin-gosaiden-yamagata

Bienvenue dans ce 23ème épisode de Tsukimi, dédié au mois de septembre ! Le mois de septembre est le dernier qui n’ait pas encore été abordé dans ce podcast dédié au kyûreki, le calendrier traditionnel japonais. En effet, nous l’avions commencé en octobre de l’année dernière, et septembre est la dernière pièce du puzzle. C’est donc un épisode tout particulier pour lequel nous sommes un peu sortis de nos habitudes comme vous le découvrirez, notamment pour le conte.

Nous vous y annonçons aussi une grande nouvelle sur laquelle nous avons gardé le secret depuis une année : la sortie le 15 septembre prochain d’un livre de recette dédié au kyûreki appelé « Kyûreki, Douceurs japonaises, 72 mochis, dango et taiyaki pour célébrer les saisons ». C’est un livre-éphéméride qui associe recettes, compositions florales au rythme des saisons et de la nature. L’introduction a été écrite par la poétesse Ryoko Sekiguchi, les photos sont de Claire Curt et les textes et recettes sont de Mathilda Motte.

Etes vous donc prêt à boucler la boucle ? Tsukimi, épisode 23 spécial septembre, c’est parti !

Goma dango, la recette de septembre, extraite du livre. Crédit photo : Claire Curt.

Septembre dans le kyûreki :

Kô 41. 天地始粛, « Tenchi hajimete samushi», la chaleur commence à s’atténuer, du 28 août au 1er septembre.
Kô 42. 禾乃登, « Kokumono sunawachi minoru », Le riz mûrit, du 2 au 7 septembre.

HAKURO (白露), « rosée blanche », du 7 au 22 septembre, 15e sekki.

Kô 43. 草露白, « Kusa no tsuyu shiroshi», la rosée luit sur l’herbe, du 8 au 12 septembre.
Kô 44. 草露白, « Sekirei naku  », les bergeronnettes se remettent à chanter, du 13 au 17 septembre.
Kô 45. 玄鳥去, « Tsubame saru », les hirondelles repartent vers le sud, du 18 au 22 septembre.

« SHÛBUN » (秋分), l’équinoxe d’automne, du 23 septembre au 7 octobre

Kô 46. 雷乃収声, « Kaminari sunawachi koe wo osamu », le tonnerre cesse de gronder, du 23 au 27 septembre.
Kô 47. 蟄虫坏戸 «  Mushi kakurete to wo fugasu », les insectes se terrent, 28 septembre au 2 octobre.

Références :

– Bergeronnette du Japon : https://www.birdforum.net/opus/Japanese_Wagtail

– Akatonbo, la comptine de la libellule rouge : https://www.youtube.com/watch?v=qYR9f4le2vA

– 10 contes du Japon de Rafe Martin, aux Editions Flammarion jeunesse.

Vocabulaire

– Akatonbo 赤とんぼ : libellule rouge, symbole de l’automne à la japonaise.

– Sekirei : bergeronnette.

– Akisame 秋雨, la saison des typhons de mi-septembre à début octobre.

– Tsukimi 月見 signifie « regarder la lune ». Le terme désigne plus largement la fête de l’entrée dans l’automne qui a lieu à la pleine lune entre la mi-septembre et début octobre.

Bienvenue dans ce 22e épisode de Tsukimi où nous recevons Maori Murota. Vous connaissez peut-être Maori Murota par le biais de ses livres de recettes, notamment son dernier « Cuisine japonaise maison ». Après un parcours dans la mode, elle devient traiteur dans l’évènementiel puis auteure de livres de cuisine japonaise. Dans quel Japon a-t-elle grandi ? Comment en est-elle venue à cuisiner ? Quelles sont ses sources d’inspiration ? Voici quelques unes des questions que nous luis avons posé.

Maori Murota est cuisinière et auteure de livres de cuisine japonaise.

Le petit questionnaire de la fin avec Maori Murota :

  • Son plat japonais salé préféré : Onigiri à l’umeboshi (si possible fait par sa maman).
  • Sa douceur japonaise favorite : kakigori à la fraise (glace rasée aromatisée d’un sirop).
  • Si elle était un goût ou un parfum japonais : quelque chose de fermenté !
  • Son goût ou parfum préféré : le goût des légumes primeurs du début du printemps.
  • Sa saison préférée : le tout début du printemps.
  • Son mot japonais préféré : « gochizosama deshita », à dire à la fin d’un repas aussi bien chez soi qu’au restaurant pour remercier.
  • Son invité : Anna Shoji, qui a déjà été conviée, ou d’autres producteurs japonais en France par exemple Sanga miso en Touraine.

Références :
– La page insta de Maori Murota : https://www.instagram.com/maorimurota/?hl=en

– la sauce mentsuyu : https://www.justonecookbook.com/mentsuyu-noodle-soup-base/ Maori y remplace juste les katsuoboshi par des graines de sésame préalablement grillée.

– Les endroits que Maori conseille de visiter : Tokyo-Kyoto évidemment, et les îles d’Okinawa et de Yakushima.

Mizu-manju, un délice estival.

Dans ce 21ème épisode de Tsukimi, dédié au mois d’août Travail ou vacances, où que vous soyez, installez-vous et découvrez ce que dit le kyûreki de cette période de l’année si particulière. Nous allons y entendre chanter les cigales d’automne que l’on appelle Higurashi (ひぐらし), et nous allons également parler des hanabi, les feux d’artifices incontournables de l’été japonais. Nous allons aussi évoquer Obon, la fête des morts, ainsi que Nagori, cette mélancolie souvent associée à la fin du mois d’août. Enfin nous allons aussi cuisiner des petit délices d’été, les mizu manju.

Août dans le kyûreki

Kô 35. 土潤溽暑, « tsuchi uruôte mushi atsushi», la terre devient moite, l’air s’humidifie, du 28 au 1er août.
Kô 36. 大雨時行, « Taiu tokidoki furu », des averses s’abattent de temps à autre, du 2 au 6 août.

« RISSHÛ » (立秋), Début de l’automne, du 7 au 22 août, 13ème sekki.

Kô 37. 涼風至, « Suzukaze itaru », un vent frais se lève, du 7 au 12 août.
Kô 38. 寒蝉鳴, « Higurashi naku », Les cigales d’automne se mettent à chanter, du 13 au 17 août
Kô 39. 蒙霧升降, « Fukaki kiri matô », un brouillard épais descend, du 18 au 22 août.

SHOSHO (処暑) « chaleur résiduelle », du 23 août au 6 septembre, 14ème sekki.

Kô 40. 綿柎開, « Wata no hana shibe hiraku», les fleurs de coton fleurissent, du 23 au 27 août.
Kô 41. 天地始粛, « Tenchi hajimete samushi», la chaleur commence à s’atténuer, du 28 août au 1er septembre.

Références :

– La page Saiji_japon sur les anciennes appellations d’août : https://www.instagram.com/p/Cg05qMAralg/?igshid=ZTJlZmI4ZjZmNw%3D%3D

– Le son des cigales d’automne : https://youtu.be/nQv5PNUgivo

– Nagori, Ryoko Sekiguchi, éditions P. O. L.

– spectacle de taiko pendant O-Bon : https://youtu.be/10ORt2ff06U

Vocabulaire :

– Higurashi ひぐらし : cigale d’automne.
– Hanabi 花火 : feu d’artifice.
– Higure 日暮れ : coucher du soleil, tombée de la nuit.
– Môshobi 猛暑日: journée où les températures dépassent les 35°C
– Nagori 名残 : la trace que laisse un sentiment éphémère, une certaine nostalgie par rapport au temps qui passe.
– Taiko 太鼓 ; désigne à la fois le tambour japonais, et l’art d’en jouer.
– Temochi hanabi 手持ち花火 : hanabi minatures, que l’on tient à la main.

Jean-Luc Colonna d’Istria a été l’un des fondateurs de Merci, le concept-store avant-gardiste qui a ouvert en 2009 à Paris. Immédiatement, le lieu est devenu incontournable, lançant les tendances. Ce que l’on sait moins de Jean-Luc Colonna d’Istria, c’est qu’il est amoureux fou du Japon. Il ne compte plus le nombre de voyages qui l’y ont amené, et pourrait facilement vous tenir éveillé toute la nuit avec les mille et une histoires qu’il a à raconter sur ce pays. En tant que spécialiste du design et des objets, nous lui avons demandé son avis sur l’art et l’artisanat japonais. Avec une grande générosité, il nous partage aussi ses meilleures adresses à Paris et à Tokyo. Allons donc à la découverte du Japon vu et vécu par Jean-Luc Colonna d’Istria.

Jean-Luc Colonna d’Istria

Références :

– les soba servies froides : zaru soba (ざるそば).

– Irasshai : https://irasshai.co/. 40 rue du Louvre à Paris.

– La meilleure gomme de tous les temps selon JL Colonna d’Istria : https://www.muji.eu/product/erasers-2179

Les magasins préférés de Jean-Luc Colonna d’Istria à Tokyo :

– Les architectes d’Irasshai : Hugo Haas et Yusuke Kinoshita.

– Autour de la notoriété de Gainsbourg et Jane Birkin au Japon : https://www.vanityfair.fr/culture/people/story/les-confidences-de-maurice-renoma-ami-privilegie-de-serge-gainsbourg/12943

– La bonne adresse autour du Japon en France ? Craft Slab, de Aya Iwata, une boutique d’objets d’arts japonais : https://www.craftslab.net/. Au 153 rue Amelot 75011 Paris

– Le mot préféré : waku waku (わくわく) qui veut dire qu’on a hâte, qu’on brûle d’impatience.

– Les recommandations d’izakaya : dans le quartier de Nakameguro le long du canal, c’est là ou se trouve les petits indépendants mais aussi des petits café terrasse très cool comme le Restaurant Hatsubasho https://www.instagram.com/hatsubashonakameguro. Ma cantine favorite : Nakameguro IZAKAYA NEW MODERN.

– Au sujet de l’invité de JL Colonna, Eric Pillault : https://pen-online.com/fr/design/la-machiya-kyotoite-de-eric-pillault/

– Le kyûreki, calendrier traditionnel japonais, traduit en français : https://www.nautiljon.com/culture/environnement-9/les+72+micro-saisons+du+japon-191.html

Mochi sundae matcha et cacahuètes

Pendant cet épisode, nous allons parler de ce que nous dit le kyûreki pour ce mois-ci, avec notamment les plantes de saison et de la médecine traditionnelle japonaise appelée Kampo. Juillet est aussi un mois très spirituel, avec la multitude de festivals appelés matsuri qui se déroulent à partir de la mi-juillet, une fois qu’a sonné la fin de Tsuyu, la saison des pluies. Enfin, nous allons vous raconter la légende à l’origine de Tanabata, la fête des étoiles que l’on célèbre le 7 juillet.

Cliquez ici pour découvrir la recette de mochi sundae !

Juillet dans le kyûreki

Kô 29. 菖蒲華, « Ayame hana saku », Les iris sont en fleur, du 26 juin au 1er juillet.
Kô 30. 半夏生, « Hange shôzu », Les pinellies commencent à germer, du 2 au 6 juillet

« SHÔSHO » (小暑), petite chaleur, du 7 au 22 juillet, 11ème sekki.

Kô 31. 温風至, « Atsukaze itaru», le vent chaud souffle de nouveau, du 7 au 11 juillet.
Kô 32. 蓮始開, « Hasu hajimete hiraku », les premiers lotus fleurissent, du 12 au 16 juillet.
Kô 33. 鷹乃学習, « Taka sunawachi waza o narau», les faucons font leur apprentissage, du 17 au 22 juillet.

« TAISHO » (大暑), grosse chaleur, 23 juillet au 6 août, 12ème sekki.

Kô 34. 桐始結花, « Kiri hajimete hana o musubu », les paulownias portent des fruits, du 23 au 27 juillet.

Références :

– La page koyomiste de Gabi_koyomi : https://www.instagram.com/gabi_koyomi/

– Louer un yukata au Japon : https://www.japan-experience.com/fr/decouvrir/kyoto/achats-souvenirs/louer-un-yukata-kyoto

– Tenjin Matsuri à Osaka : https://www.japan-guide.com/e/e4023.html

Tanabata 七夕, La fête des étoiles : https://vivreatokyo.com/tanabata-la-fete-des-etoiles-au-japon.html

– 72 saisons du Japon, Guillaume Jamar alias Ichiban Japan, Editions Koko, octobre 2022.

Vocabulaire

– Pinellia ternata, la Pinellie ternée, (en japonais カラスビシャク), est une espèce de plantes originaire de Chine. Elle est cultivée à des fins médicinales, notamment dans la médecine Kampo (漢方医学, Kanpō igaku), la médicine traditionnelle japonaise.

– Yukata 浴衣, littéralement « vêtement de bain » est un terme japonais désignant un kimono léger porté en été à la fois par les hommes et par les femmes

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